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29 mars 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Paris Animaux Zoopolis lutte pour la fermeture de la ménagerie du Jardin des Plantes

Alors que le Jardin des Plantes et le Museum National d’Histoire Naturelle propose l’exposition nocturne « Océan en voie d’illumination », les adhérents  de Paris Animaux Zoopolis manifestent devant les grilles du Jardin des Plantes pour demander la fermeture de la ménagerie.

Cet endroit est un lieu stratégique pour informer les visiteurs de l’exposition et les sensibiliser à la cause animale et la vie dans les zoos tout comme les chercheurs et soigneurs travaillant à la ménagerie. En faisant signer la pétition par un maximum de personnes, les activistes veulent demander le placement des animaux captifs dans des refuges adaptés où ils ne seraient pas exhibés et où leurs intérêts seraient pris en compte.

La demande de l’association ne signifie pas la fermeture totale de la ménagerie mais la transformation du site en un lieu éducatif et scientifique sans animaux en utilisant des hologrammes 3D par exemple.. A la base des revendications se posent 4 raisons importantes aux yeux des militants:

  • Les animaux sont gardés dans des conditions de captivité déplorables de part la vétusté et l’exiguité des installations qui pour certaines datent de la création du site en 1794.
  • Les animaux sont utilisés pour amuser les humains sans tenir compte de leur bien-être.
  • A la ménagerie, les animaux sont détenus à vie.
  • La conservation est l’alibi contre l’extinction des espèces; la lutte contre le braconnage et la protection des habitats seraient une solution surtout en sachant que la réintroduction en milieu naturel n’est qu’un leurre.

A ce jour,1 200 animaux vivent en captivité sur 5,5 hectares selon la ménagerie. On y distingue 200 mammifères, 300 oiseaux, 200 tortues, crocodiles, lézards et serpents, 200 amphibiens et 300 insectes, crustacés et araignées).

La Ménagerie du Jardin des Plantes est un des zoos les plus anciens du monde, ce qui classe certaines cages monuments historiques malgré leur exiguité. Certains animaux sont arrivés en France à la fin du XVIIIème siècle comme les éléphants Hans et Parkie arrivés en 1798, l’ors brun Martin dans les années 1920, la girafe Zarafa débarquée en 1827 ou l’actuelle star de la ménagerie arrivée en 1972, l’orang-outan Nénette,  qui fêta ses 50 ans il y a quelques mois.

Pour Paris Animaux Zoopolis, il faut en finir avec « ce rapport voyeuriste et malsain, hérité du colonialisme ». « Les animaux sauvages exotiques nous fascinent et l’industrie de la captivité entretient cette fascination en créant un besoin : voir les animaux de près. Tout n’est que mise en scène. D’une certaine manière, les animaux doivent faire le spectacle ».

Selon l’association, le bien-être animal est illusoire pour la ménagerie et les animaux ne sont là que pour amuser les visiteurs en tant qu’attraction. Nenette, l’orang-outan, capturée à l’âge de 3 ans et présente à la ménagerie depuis 47 ans, en est un exemple flagrant. Malgré tous les artifices pour la distraire, rien ne remplace sa liberté.

Par ailleurs, selon une étude de EAZA, 2 000 pensionnaires sont tués chaque année par les zoos européens qui ont l’habitude d’échanger les jeunes afin d’éviter la cosanguinité, selon AFDPZ.

La situation n’est pas récente puisqu’elle avait été dénoncée il y a plus d’un siècle dans des poèmes comme « la panthère « de Rilke en 1902, des textes de Colette en 1958 ou encore des déclarations de Cavanna dans « Charlie  Hebdo » en 2007.

Dans un autre domaine de revendication en faveur des animaux,  PAZ  et d’autres associations comme la Fondation Bardot, ont vu récompensée leur lutte  pour l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques puisque le Conseil de Paris a voté le 15 novembre dernier la fin dès 2020 de la délivrance d’autorisation d’occupation de terrain pour les cirques qui présenteront des animaux sauvages. Il semblerait que cette décision s »aligne sur le fait que de plus en plus de pays prohibent l’utilisation des animaux dans les cirques, zoos publics. L’interdiction ne s’appliquerait pas encore aux entreprises privées.

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