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18 avril 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Plongée dans la Nuit Démonia de Paris

Véronique YANG

Pour cette nuit du passage de l’heure d’été à l’heure d’hiver, nous avons profité de cette heure supplémentaire pour entrer dans l’univers fétichiste et participer à la Nuit Démonia à Paris dans un lieu magique inauguré en décembre 2016 sous le plus beau pont de Paris, le Pont Alexandre III.

La Scary Party de la Nuit Demonia s’est déroulée le samedi 28 octobre de 22h à 6h, c’est la plus grande soirée fétichiste de France créée en 1993. Un régal pour les curieux et tous ceux qui se posent des questions sur ce milieu. Depuis l’année dernière, elle s’est installée dans un lieu magique qui se prête à l’ambiance de la soirée dans les 3 salles proposées, le Faust sur la rive gauche de la Seine entre les Invalides et le Grand Palais. Auparavant, la soirée se déroulait dans des salles mythiques telles « le Palace », « le Cabaret Sauvage », « la Loco »devenue « Machine du Moulin Rouge…. »

Depuis 2002, la Nuit Démonia est devenue un rendez-vous incontournable pour le monde fétichiste international, on y rencontre des participants de toutes nationalités, américains, japonais,canadiens , de toute l’Europe (Allemagne, Belgique, Espagne, Grande Bretagne, Italie, Pays-Bas ou Suisse) et biens sûr français de Paris ou de province.

Le dress code est obligatoire pour tous, latex, vynile, wetlook, cuir au minimum pour le bas de la tenue sont de rigueur afin de garder une ambiance Fétish/SM , scary, sexy, crazy et surtout conviviale.  Pour cette nouvelle édition, plus de 1500 personnes étaient attendues à la Nuit D. et le nombre de participants accroît à chaque édition. La plupart des gens viennent en couple (dominant et dominé) ou entre amis avec pour certains de magnifiques costumes et d’autres cagoulés pour garder l’anonymat.

Tout a été organisé pour le bien-être de participants,  un vestiaire pour se changer, se maquiller et laisser ses bagages, un espace de massage, le dancefloor pour se dégourdir les jambes, le coin cosy ou l’espace de jeux et l’incontournable studio photo pour immortaliser la soirée et la tenue mais aussi 4 bars dont un dans un espace fumeurs. Cette année, le shibari à la Nuit Dèmonia a été orchestré par Cyril Quantiques Grillon de la place des cordes, et s’est fait sous forme de « guerilla »shirabi.

Le Shirabi est tiré d’un art martial ancestral et aujourd’hui par un groupe d’artistes performers, dont Nawashi Kanna reste l’une des figures tutélaires. Cela consiste à  encorder l’autre de manière méthodique pour l’immobiliser, et ainsi l’humilier. Un principe proche des petits jeux pratiqués dans le BDSM, le bondage tirant une partie de son inspiration du shibari.

Le style extrême consiste à immobiliser complètement le corps de son/sa partenaire (chaque membre doit est attaché), le spectacle basé sur le shibari comprend plusieurs interprétations de cette pratique par des artistes du monde entier.  Un voyage dans un univers méconnu qui vaut le détour.    Il a eu aussi la possibilité de passer dans une cage pour se faire fouetter ou humilier, c’était aussi possible dans les salles. Les dominés se transformaient en chien marchant à 4 pattes, léchant les pieds ou se faisant fouetter l’arrière train.  Dans l’ensemble, une soirée plutôt coquine sans agressivité ni débordements pour entrer dans l’univers fétichiste et. satisfaire la curiosité de néophytes.

 

 

 

PHOTOS: IMPACT EUROPEAN / WPA – BM

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