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28 mars 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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« Toujours se relever » ou les confessions de Babette de Rozières

Jeudi 14 mars, Babette de Rozières a reçu ses amis et des journalistes pour la sortie de son livre « Toujours se relever » en présence du romancier Yann Queffélec, salon Pompadour à l’Hôtel Meurice.

La cheffe et femme politique a accueilli ses invités dans le salon de l’hôtel Meurice où elle s’est mariée avec Claude Butin , ancien magistrat et vice-président du Tribunal de Grande Instance de Rouen, qu’elle a rencontré à Paris; grand moment d’émotion pour partager ses souvenirs  avec ce cercle de privilégiés présents pour cette rencontre.

« Toujours se relever » est l’histoire de Babette, plus exactement celle d’Elisabeth de Rozières, Babette étant le nom que lui donnait sa grand’mère qu’elle appelait  sa »Toutoute’. En parcourant cet ouvrage, nous découvrons que la vie de celle qui deviendra une cheffe renommée et une femme politique n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, que dès sa conception elle se bat pour devenir ce qu’elle est à présent mais toujours avec ce sourire qui la caractérise et derrière lequel se cachent les obstacles qu’elle a du surmonter. Comme elle le dit: « La vie c’est comme un grand 8, ça monte, ça descend, ça remonte et quand on a l’impression que ça va s’arrêter, ça repart plus fort…  « .

Mais qui est Babette de Rozières? Née le 27 mai 1947 à Pointe à Pitre en Guadeloupe, Babette est l’enfant non désiré d’un couple trop jeune pour l’accueillir et de familles ennemis tels Roméo et Juliette. Déjà, dans le ventre de sa mère, elle doit se battre pour survivre. Elle n’a que 15 ans quand elle perd sa grand’mère qui l’a élevée, lui a donné l’amour dont elle avait besoin et le goût de la cuisine. malgré les mauvais souvenirs de ses 8 ans où elle était de corvée de nettoyage du poisson…Malheureusement, d’autres souvenirs douloureux ont marqué sa petite enfance dès l’âge de 5 ans où elle a été victime de Tesseyre, un homme qui travaillait pour ses grands parents et  profitait de ses visites pour la prendre sur ses genoux , la caresser et plus encore… Babette, tétanisée par la peur et la douleur n’osera pas se plaindre ni dévoiler ces sévices à sa grand mère ni qui que soit d’autre.

Enfant, elle n’était pas acceptée par ses demis- frères et soeurs  qui appelaient, « la noiraude »car elle était la seule à être aussi foncée de peau, ce qui l’amène à dire « Quand on parle de racisme, il faut savoir que ça existe aussi dans les familles antillaises… »Elle devait  aussi manger dans la cuisine avec la bonne et subir la maltraitance de sa mère qui n’hésitait pas à la battre avec le tuyau d’arrosage sur le visage et le corps, ce qui lui laissera des cicatrices indélébiles. Quand Babette entendait sa mère l’appeler Elise, elle savait qu’elle allait recevoir une correction. A  la mort de sa grand’mère, elle retourne vivre avec sa mère. A 17 ans, son bac en poche, elle s’installe à Paris et suit des études à la faculté, elle commence à travailler comme ouvreuse, dans des restaurants , des palaces où elle prend ses petits déjeuners et déjeuners en cuisine avec le chef. C’est dans cette période, alors qu’elle a 25 ans,  que son père qu’elle ne connaissait pas prend contact avec elle et lui demande de la rencontrer en Guadeloupe… En 1978, elle décide de se consacrer à sa passion en changeant radicalement de vie. Elle  quitte l’ORTF où elle a travaillé pendant 10 ans en tant que scripte, speakerine et assistante de production pour ouvrir l’Hibiscus, un tout petit établissement près des Folies Bergères, où elle sert du  punch tout en proposant des plats qu’elle cuisine grâce aux recettes de sa grand’mère. L’année suivante, elle prend la direction de la Plage des Palmiers à St Tropez pendant 2 ans.

De retour en Guadeloupe, elle ouvre 4 restaurants dont le Le Clos d’Arbaud à Basse Terre et le Jardin des Gourmets à Gosier. C’est d’ailleurs dans cet établissement qu’elle rencontre Titouane, personnage hors du commun et haut en couleurs, qui deviendra son meilleur ami et « garde du corps » comme elle se plait à raconter les anecdotes de leur rencontre. C’était un homme rustre qui n’hésitait pas à s’imposer et débarquer dans son restaurant. Lassée de ce comportement et toujours décidée à ne pas se laisser faire, elle décide d’agir et au volant de sa voiture le renverse « in »-volontairement; de ce jour, ils sont devenus amis.

Babette revient à Paris en 1986 où elle ouvre un nouveau restaurant dans le quartier Opéra, La Villa Créole ». Parallèlement, elle présente en 1988 sa première émission de cuisine à la télévision, « Quand c’est bon, il n’y a pas meilleur » en collaboration avec le journaliste François Roboth. En 1993, elle vend ses restaurants pour se consacrer à ses restaurants  de Paris (La Villa Créole) et Poissy ( La Table de Babette, ouvert en 1994 puis reconstruit à Paris après son incendie) ainsi qu’à la  à la télévision où elle intervient dans de nombreuses émissions (Télématin , Matin Bonheur, Coucou c’est nous, La cuisine des mousquetaires, Bon appétit bien-sûr, Les escapades de Petitrenaud, etc.) mais également  dans ses propres émissions comme  Les p’tits secrets de Babette sur France 3.

Sa notoriété la conduira chez les plus grands à travers le monde, où elle organise des réceptions de prestige,  à la cour du Maroc, à Monaco, au siège de l’ONU à New-York, chez elle en Guadeloupe et bien ailleurs encore. C’est ainsi que Babette de Rozières devient l’ambassadrice de la gastronomie et de la culture créole tout en prônant sa lutte contre le racisme, la misogynie et la méchanceté humaine, ce qu’elle traduit par cette phrase: »Quand on est mal aimé, ça donne envie de réussir… »

Malheureusement, son mari tombe malade et elle décide de vendre ses affaires, quitter Paris pour s’installer à Maules dans les Yvelines où elle ouvre dans sa propriété en 2011, son restaurant « La Case de Babette » tout en menant sa carrière de femme politique  au Conseil Régional d’Ile de France auprès de Valérie Pécresse (LR) depuis 2015; malgré toutes ses occupations, elle continue ses émissions à la télévision et trouve même le temps d’écrire puisqu’elle est l’auteure d’une dizaine d’ouvrages sur la cuisine créole et le dernier « Toujours se relever », décision prise en concertation avec son mari et où elle révèle un autre visage d’elle même.,

Afin de découvrir tous les secrets de Babette de Rozières,  de son enfance au Conseil Régional, il faut se plonger dans ce magnifique ouvrage qui décrit le parcours de cette femme exceptionnelle.

 

 

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