Lundi 23 septembre à la Mairie Paris Centre a été rendu l’hommage à Maryse Condé en présence de la communauté et des autorités.
L’écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé est mort à l’âge de 90 ans, dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 avril 2024 a reçu un hommage national à la Bibliothèque nationale de France le 15 avril, qui lui a été rendu par le président de la République et un certain nombre de proches et d’artistes.
Chantal Loïal, la fondatrice du Festival Mois Kréyol a organisé à la Mairie Paris Centre une soirée destinée à rendre hommage à Maryse Condé par des artistes de la communauté créole ainsi que des invités célèbres tels que : Anne Hidalgo, la maire de Paris, Jérôme Coumet, le maire du 13ème arrondissement de Paris, Ariel Wail, le maire du 3 arrondissement de Paris, Valérie Pécresse présidente des Ils de France, Jean-Marc Ayrault, la fondation en mémoire de l’esclavage, etc.
A cette occasion, Chantal Loïal a présenté la huitième édition du festival des langues et des cultures Créoles, qui aura lieu du 4 octobre au 25 novembre, avec comme thème pour sa 8è édition : « Nés où bat notre cœur » – « la nou fèt, la kè an nou ka bat ».
Le festival des langues et des cultures créoles revient chaque année en octobre-novembre en hexagone et en janvier-février aux Antilles-Guyane.
Chantal Loïal, chorégraphe renommée d’origine guadeloupéenne et fondatrice du Festival Mois Kréyol créé en 2017, propose un rendez-vous annuel immanquable des cultures créoles. Entre tradition et modernité, il met en lumière les richesses artistiques des Outre-mer.
Pour cette 8e édition, le festival rend hommage à Maryse Condé, auteure renommée et marraine du festival, et met en lumière la Guadeloupe et les rythmes des percussions du Gwoka.
Le Gwoka, véritable héritage africain de par ses tambours, appelés « Ka » (tambour traditionnel guadeloupéen), s’étend aujourd’hui à l’ensemble de la société guadeloupéenne et est devenu un bien commun. Surnommé par certains, « le poumon de l’âme Guadeloupéenne », il accompagne les moments de rencontres tels que certains rituels aux défunts, les manifestations politiques ou sociales et les carnavals.
Plusieurs milliers de personnes le pratiquent assidûment chaque semaine dans les écoles et les associations de danses et de musique. Nous observons que ces danses aux tambours résonnent partout des Antilles à Haïti, en passant par l’océan Indien. Nous le retrouvons même au Japon !
Depuis 10 ans, cette année, son chant, son rythme et sa danse sont inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
C’est dans cet esprit de célébration que nous convions le public à découvrir de nombreux artistes talentueux dans une programmation pluridisciplinaire. Il découvrira, au gré de nos escales en Hexagone et aux Antilles/Guyane, des spectacles de danses, de musique et de théâtre, des rencontres, des conférences, des projections cinématographiques.
Toutes ses manifestations incarnent cet héritage et contribuent à la défense du patrimoine culturel immatériel de l’Outre-mer et de l’Afrique, en y associant parallèlement l’Océan Indien : Mayotte, la Réunion, l’Île Maurice et Haïti.
Les artistes de cette nouvelle édition
Les danseurs comme Max Diakok ou encore Lena Blou, artiste qui a consacré sa carrière au Gwoka et pour qui l’histoire coloniale et esclavagiste est à l’origine d’une façon de bouger le corps, seront parmi nous. Tout comme les musiciens Julien Coriatt, Arnaud Dolmen, Rogers Raspail, Christine Salmen, la compagnie Difé Kako, Ymelda Marie-Louise nous ferons vibrer, la chercheuse Marie Hélena Laumeno ou encore le film « Gwoka la Linèsko, jou mèkrèdi lasa » du réalisateur Philipe Mugerin nous instruiront.
Ayant un lien très fort avec le continent africain, le Festival Mois Kréyol ouvrira ses portes à ces artistes comme Deen Enolia et Rodolpho Saksbo qui emporteront le public sur ce continent qui est l’origine de nos cœurs à tous.
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