SIA 2025 : les portes sont ouvertes et les politiques sont présents

Le premier à visiter le Salon international de l’agriculture est le président Emmanuel Macron, au petit matin.

Si le président de la République a réaffirmé son soutien à la ferme France face à la concurrence internationale au Salon de l’agriculture, la mise en œuvre de politiques de soutien patine, obligeant les agriculteurs à se tourner vers d’autres solutions pour se rémunérer.

Dès la coupure du ruban qui inaugure la soixante et unième édition du Salon international de l’agriculture, les enjeux mondiaux de l’agriculture se sont imposés sur le devant de la scène, samedi 22 février à Paris. Le Maroc en invité d’honneur, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch se tenait aux côtés du président de la République au coup de ciseaux.

Le salon est donc le rendez-vous incontournable de l’année pour dialoguer autour des enjeux politiques, économiques et stratégiques de la filière avec les représentants des pouvoirs publics, la sphère politique ainsi que les partenaires.

Mardi, le Cniel a reçu la visite du premier Ministre François Bayrou, accompagné de la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, lors d’un petit-déjeuner qui a permis un dialogue constructif et approfondi autour des enjeux stratégiques qui feront l’avenir du lait et de la filière laitière en France : export et marchés internationaux, gestion sanitaire, consommation, perspectives pour la filière bio, attractivité des territoires et des métiers.

Mercredi, une table ronde ronde sur la féminisation des métiers de la filière laitière a été organisée en présence de Aurore Bergé, ministre déléguée sur l’égalité homme/femme et la lutte contre les discriminations sur la recherche de leviers, solutions et perspectives pour attirer et soutenir davantage de femmes dans les métiers de la filière laitière.

François Bayrou effectuait sa première visite au salon en tant que chef du gouvernement, lundi 24 février. Deux jours après le passage du président de la République, le locataire de Matignon a trouvé, porte de Versailles, « un grand apaisement », « le sentiment d’une confiance retrouvée » avec le monde agricole, même si « tous les problèmes ne sont pas résolus », a-t-il dit à l’issue d’une réunion matinale avec les quatre principales organisations du secteur (FNSEA, Jeunes Agriculteurs, Coordination rurale, Confédération paysanne).

Ces syndicats « reconnaissent les très grands efforts et les décisions qui ont été prises, notamment avec le vote de cette grande loi d’orientation qu’on a réussi à faire adopter » le 20 février, a souligné François Bayrou. Mais il reste encore « à résoudre les problèmes des prix, du revenu, qui est le problème le plus important », ainsi que « les questions de l’eau, qui sont aussi essentielles ».

La veille, le président de la République Emmanuel Macron s’était engagé à tout faire « pour protéger cette souveraineté alimentaire française et européenne » dans un monde instable où Pékin, Trump ou Poutine peuvent faire trembler vins, cognacs, fromages ou blés français.

En visite au Salon international de l’agriculture, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, s’est rendue chez les producteurs.

Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a causé normes de commercialisation européennes sur le stand des Cidres de France, dimanche 23 février 2025, dans le Hall 2.2. Un enjeu important pour la filière cidricole.

Pour ce faire, Annie Genevard a annoncé que les conférences de la souveraineté alimentaire, inscrites à son initiative dans le projet de loi d’orientation agricole, devraient être finalisées début 2026. « Chaque filière dispose d’un an pour se fixer des objectifs clairs en matière de production sur dix ans en prenant en compte l’effet du réchauffement climatique », a-t-elle précisé soulignant de prochaines annonces sur la méthode à suivre « dans une démarche bottom-up ».