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29 mars 2024

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Affaire Penelope: François Fillon dénonce la « GAUCHE » d’un « coup d’État institutionnel »

GABRIEL MIHAI

François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a estimé que les soupçons d’emplois fictifs qui pèsent sur son épouse étaient le fruit d’une manœuvre politique du pouvoir en place.

François Fillon contre-attaque, est dans la tourmente depuis la publication par le Canard enchaîné d’informations attestant que son épouse, Penelope, aurait bénéficié d’emplois fictifs. Le premier en tant qu’attachée parlementaire, d’abord auprès de François Fillon puis de son suppléant, et le second en tant que collaboratrice de La Revue des deux mondes. « Je vous demande de dénoncer un véritable coup d’État institutionnel », a-t-il déclaré devant ses proches, à qui il demande de « tenir 15 jours ». Le temps qu’il faudra, selon lui, pour que l’affaire se dégonfle.

« Je vous demande une immense solidarité. Je vous demande d’attendre le résultat de l’enquête préliminaire et d’en tirer alors toutes les conclusions. Ceux dont j’ai le plus besoin, ceux dont je dépends totalement, c’est vous. J’ai besoin de vous ».

L’Élysée a par la suite répliqué aux attaques de François Fillon en déclarant auprès de nos confrères de l’Agence France Presse : « Le seul pouvoir, c’est celui de la justice ».

« Chacun doit assumer ses responsabilités, les Français attendent simplement vérité et transparence », a sèchement répondu le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll. « C’est une manière de faire qui n’est pas acceptable, en tout cas moi je ne mangerai jamais de ce pain-là », a-t-il ajouté lors de son point presse après le Conseil des ministres. « La ficelle paraît grosse », a estimé de son côté Mathieu Hanotin, directeur de campagne de Benoît Hamon. « Ça ne fait pas très sérieux pour quelqu’un qui prétend aux plus hautes responsabilités ».

L’enquête sur d’éventuels emplois fictifs de l’épouse de François Fillon se poursuit ce mercredi, avec une possible perquisition au Sénat et l’audition de son ancien suppléant à l’Assemblée nationale. Selon Le Canard Enchaîné, Marc Joulaud avait employé Penelope Fillon comme assistante parlementaire pendant que son mari était à Matignon. De son côté, Jeanne Robinson-Behre, elle aussi ancienne assistante parlementaire de Marc Joulaud, a indiqué qu’elle avait été auditionnée vendredi à Angers. Elle avait déclaré ne jamais avoir travaillé avec Penelope Fillon.

Le Canard Enchaîné a par ailleurs revu à la hausse le total des rémunérations perçues par son épouse Penelope (plus de 830.000 euros) et deux de ses enfants (84.000 euros) en qualité d’assistants parlementaires.

Depuis la loi sur la transparence de la vie publique, promulguée après l’affaire Cahuzac, les parlementaires sont tenus de publier une déclaration d’intérêt afin de mettre en évidence de possibles conflits d’intérêts. Dans sa déclaration, ce contrat avec Ricol Lasteyrie est protégé par la société 2F de François Fillon, actuellement empêtré dans une affaire d’emplois fictifs présumés de son épouse Penelope, notamment à l’Assemblée nationale.

Après celles du Canard Enchaîné, c’est au tour de Mediapart de renchérir ce mercredi 1er février en dévoilant un juteux contrat signé par François Fillon lorsqu’il a quitté Matignon au printemps 2012. Le pure player révèle que l’ancien premier ministre occuperait depuis cette date un poste de senior advisor du groupe Ricol Lasteyrie. Il serait également membre du comité stratégique de ce groupe spécialisé dans le conseil qui compte parmi ses clients de nombreuses sociétés du CAC 40, notamment Air France, Alstom, BPCE, Engie, affirme Mediapart. En 4 ans et demi, cet emploi lui aurait rapporté près de 200.000 euros.

René Ricol, cité par Mediapart:  » Ce dernier a collaboré avec le député de la Sarthe à l’époque où il était à Matignon, est-il écrit. François Fillon a travaillé pour son groupe au travers de sa société de conseil, 2F. Une société lucrative qui lui a rapporté près de 600.000 euros en 4 ans, avait révélé Le Canard Enchaîné en 2016, mais pour laquelle François Fillon avait toujours refusé de divulguer la liste de ses clients.

Un contrat dont il n’a jamais fait état publiquement.

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