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20 avril 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Benyamin Nétanyahou et Emmanuel Macron côte à côte pour rendre hommage aux victimes de la Rafle du Vel d’Hiv à Paris

VÉRONIQUE  YANG

La commémoration du 75ème anniversaire de la rafle du vélodrome d’hiver de 1942 s’est tenue dimanche 16 juillet au mémorial des victimes de la rafle du vel d’hiv au square des martyres juifs du vélodrome dans le 15ème arrondissement de Paris près du pont de Birhakeim. Elle s’inscrit dans le cadre de la « journée nationale des victimes des crimes racistes et antisémites de la France et d’hommage aux justes du pays. A cette occasion, un jardin à la mémoire des enfants qui ont été déportés, enfermés et assassinés à Birkenau a été inauguré il portera leurs noms.Après le dépôt de la gerbe, une minute de silence a été observée.

Le monument fut réalisé par le sculpteur et peintre Walter Spitzer et l’architecte Mario Azagury, inauguré le 17 juillet 1994 en bordure du quai de Grenelle. Il représente des enfants, une femme enceinte et des personnes âgées symbolisant les victimes de la rafle, le socle incurvé rappelle la piste du vélodrome d’hiver 28. C’est à cet endroit que se tient la cérémonie commémorative tous les ans le dimanche après le 16 juillet.

Pour la première fois cette année, on notait la présence d’un dirigeant israélien Benyamin Nétanyahou aux côtés du Président de la République, de la Maire de Paris, du Président du CRIF Francis Kalifat et du Grand Rabbin Haim Korsia. Une fois de plus, le président a reconnu la responsabilité de la France dans la lignée du Président Chirac en 1995 qui fut le premier à reconnaitre la responsabilité de la France dans les persécutions anti-sémites et non celles du seul régime de Vichy.

Les deux hommes ont tenu à rappeler l’importance du devoir de mémoire devant des invités enfants de déportés et rescapés qui se sont succédés pour témoigner. Le Premier Ministre israelien a remercié le Président français de son invitation qui a permis de « commémorer main dans la main cet événement tragique ». Il s’est adressé en français au président; « C’est un geste très fort, cette invitation témoigne d’une amitié ancienne et profonde entre la France et Israel » montrant ainsi un combat commun contre l’anti-sémitisme toujours d’actualité. Il a aussi salué les « Justes » qui ont mis leur vie en danger pour sauver des juifs, « Nous ne les oublierons jamais » a t il dit.

De son côté, Emmanuel Macron a déclaré qu’il » récusait les accomodements et subtilités de ceux qui prétendent que Vichy n’était pas la France » en référence aux paroles de Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle mais sans la nommer.

Les 16 et 17 juillet 1942, plus de 13 000 juifs dont 4 115 enfants sont arrêtés à leur domicile à Paris et en banlieue, à la demande des Allemands, mais sur ordre du gouvernement de Vichy. cette rafle 9 000 fonctionnaires français dont environ 5 000 policiers .
Entassées dans des autobus, 8 160 personnes, familles avec enfants, vieillards et malades, sont conduites au stade du Vélodrome d’Hiver, sur le quai de Grenelle, dans le 15e arrondissement de Paris. Alors que les couples sans enfants et les célibataires sont conduits au camp de Drancy.

Ils sont ensuite évacués à Pithiviers et Beaune-la-Rolande (Loiret, à une centaine de km au sud de Paris) puis envoyés en camps d’extermination. Quelques dizaines d’adultes seulement survivront.

Cette rafle, la plus massive jamais organisée sur le territoire français, représente à elle seule près du tiers des 42 000 juifs envoyés de France à Auschwitz en 1942 dans le cadre du vaste plan de déportation des juifs d’Europe défini par les Allemands à la conférence de Wannsee en janvier 1942 (la « Solution finale »).

Une responsabilité de l’État français longtemps niée mais aujourd’hui confirmée par le président lui même.

 

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