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19 avril 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Hommage à DJ Arafat et chorégraphies de la Compagnie Carolyn Carlson au 21ème festival danses et continents noirs à Toulouse

Le 21ème Festival « Danses et Continents Noirs » se tient à Toulouse du 26 octobre au 8 novembre 2019.

Rendez-vous inédit de la danse, de la musique , du cinéma documentaire, cet événement propose des performances, des débats et des rencontres à l’initiative du Centre Chorégraphique James Carlès et du consortium EuroPhilosophie de l’Université Toulouse-Jean Jaurès.

La programmation pluridisciplinaire du festival regroupe des chercheurs, écrivains, intellectuels, philosophes, artistes venus d’Europe, d’Afrique, des Caraïbes, de l’Océan Indien et des deux Amériques, autour de la thématique « Corpus Africana ». 

Durant 2 semaines, le public  pourra rencontrer les invités et discuter sur les nouvelles dynamiques de la mondialisation, et les rapports de pouvoir et de domination entre les individus (race, sexe, genre, classes, etc.), tenant compte des politiques actuelles de promotion de la diversité culturelle artistique et de lutte contre les discriminations.

Vitrine sur l’histoire, le patrimoine des  » danses noires » a laissé une forte influence dans le patrimoine culturel international grâce aux spectacles des plus grands chorégraphes noirs contemporains. Des colloques, des projections de films sur la danse et la société, des rencontres  et des actions de sensibilisation, des stages et master-classes sur les techniques fondatrices de la danse noire, oubliées sont aussi au programme.
La poésie est  au centre de ce festival et le point commun entre les artistes guidés par les paroles de Léopold Sédar Senghor : » La poésie ne doit pas périr, car où serait l’espoir du monde ? ».

Le festival s’est ouvert le 26 octobre par une journée spéciale Brésil avec le manifeste scénique pour la démocratie, « Apnée » de Mariana Vaz au Centre Universitaire Culturel Chapou.

Le 29 octobre, au « Metronum », le Concert Afro Beats(Musiques Urbaines Actuelles) a rendu hommage à DJ Arafat ( chanteur, compositeur, producteur et arrangeur musical ivoirien, considéré comme l’un des plus grands chanteurs d’Afrique subsaharienne et roi du coupé-décalé, ayant eu sur la culture musicale ivoirienne une influence considérable). Ange Didier Houon  de son vrai nom est décédé le 12 août dernier suite à un accident de la route à Abidjan.

L’AfroBeat est issu du mélange de musique traditionnelle nigériane, de jazz, de highlife, de funk, et de chant accompagné de percussions et de styles vocaux, popularisé en Afrique dans les années 1970. Il utilise la guitare basse, le conga, la batterie, le clavier, la guitare, les percussion, le saxophone, le shekere ( instrument de percussion idiophone, utilisé dans la musique Mandingue d’Afrique de l’Ouest, ainsi qu’à Cuba et au Brésil) et les voix.

En première partie se sont succédés: Dj Mr H (Coupé Décalé, Afro Trap, AfroBeat ) Atalakou Geoffrax, (Studio DSH),  Enae, (chanteuse Soul, Nu Soul,) Geoffrax (Rap-Slam- HIP-HOP, Afro Trap),  la  Compagnie James  Carlès Danse &CO et un extrait Coupé-Décalé.

En seconde partie: Meiway Officiel, de son vrai nom Ehui Désiré Frédéric. Auteur compositeur interprète Ivoirien, créateur du style musical le « Zoblazo ».  Il est l’ambassadeur du royaume des « N’zima Kotoko » où il est né après l’indépendance de la Côte d’Ivoire, et aussi représentant de la lutte contre le Sida, commandeur, officier et chevalier dans l’ordre du mérite culturel Ivoirien. Officier et Chevalier dans l’ordre national Ivoirien. Il doit sa gloire dans toute l’Afrique  à son second album « 200% zobiazo »en 1991.  

 

Le 31 octobre, la Carolyn Carlson Companie s’est produite au Centre culturel/Théâtre des Mazades avec son spectacle « Mandala » interprété par la danseuse Sara Orselli et »The Seventh man » interprété par Riccardo Meneghini. 

Carolyn Carlson, danseuse- étoile , chorégraphe, ainsi que poétesse et calligraphe américaine se définit elle-même comme une nomade. Grande voyageuse , elle a traversé le monde pour partager son univers poétique de San Francisco à l’Université d’Utah, de la compagnie d’Alwin Nikolais à New York  à celle d’Anne Béranger en France, de l’Opéra de Paris au Teatrodanza La Fenice à Venise, du Théâtre de la Ville à Helsinki, du Ballet de l’Opéra de Bordeaux à la Cartoucherie de Paris, de la Biennale de Venise à Roubaix…

Arrivée en France en 1971 avec les conceptions du mouvement, de la composition et de la pédagogie d’Alwin Nikolais, elle présente l’année suivante, « Rituel pour un rêve mort, » un manifeste poétique tourné vers la philosophie et la spiritualité, remplaçant le terme « chorégraphie » par celui de « poésie visuelle »où  le mouvement occupe une place privilégiée.

Sur les planches depuis une quarantaine d’années, elle a joué un rôle clé en Europe dans l’éclosion des danses contemporaines françaises et italiennes avec le GRTOP à l’Opéra de Paris et le Teatrodanza à La Fenice.  Créatrice de plus d’une centaine de pièces relatives à l’histoire de la danse (de Density 21,5 à The Year of the horse, de Blue Lady à Steppe, de Maa à Signes, de Writings on water à Inanna), elle reçoit en 2006 son premier « Lion d’Or jamais attribué à un chorégraphe par la Biennale de Venise. « . Elle est aussi commandeur des Arts et Lettres et officier de la Légion d’honneur.

En 1999, elle fonde l’Atelier de Paris-Carolyn Carlson à la Cartoucherie de Vincennes, puis de 2014 à 2016, devient  avec la Carolyn Carlson Company, artiste associée au Théâtre National de Chaillot . En 2017, elle présente de nouvelles formes de créations: une exposition pour les musées, un long-métrage dansé pour le cinéma

« Mandala » est une création solo née en juin 2010.  C’est un coeur qui bat et propulse la vie dans un corps qui ondule accompagné par la musique de Michael Gordon. On y ajoute la référence aux agroglyphes, motifs circulaires apparus dans les champs de céréales et manifestations géométriques d’origines mystérieuses. Sara Orselli interprète ce solo qui représente l’aboutissement de la complicité nouée depuis plus d’une décennie avec Carolyn Carlson.

Sara Orselli a débuté sa carrière de danseuse à la Dance Gallery à Perugia sous la direction de Valentina Romito et Rita Petrone. Entre 1999 et 2002 à la Isola Danza, elle suit une formation à l’académie de la Biennale de Venise dirigée par Carolyn Carlson puis est danseuse pour Carolyn Carlson à la Biennale de Venise (Parabola, 1999, Light Bringers, 2000, J. Beuys Song, 2001).

Installée en 2003  à Paris, elle danse pour la compagnie de Juha Marsalo dans Prologue d’une Scène d’amour, Scène d’amour, Perle et Parfum. Dès 200(, elle danse régulièrement pour Carolyn Carlson

Elle danse régulièrement dans les créations de Carolyn Carlson : Inanna (2005), Water Born (2006), Eau (2008), Present Memory (2010), we were horses (2011), Synchronicity (2012), Now (2014, Théâtre National de Chaillot), Crossroads to Synchronicity (2017). En 2010 Carolyn lui crée le solo Mandala, dans lequel toute sa virtuosité peut s’exprimer.

« The Seventh Man » est  un solo de Carolyn Carlston créé en 2019, inspiré par  « Le septième » d’Attila Jozsef, poète de la révolte hongroise, The Seventh man incarne les ruptures et les promesses du présent que chacun expérimente au long de sa vie. La musique organique de Guillaume Perret accompagne l’interprétation fluide de Riccardo Meneghini

Riccardo Meneghini s’est initié à la danse contemporaine de 1996 à 2001 ainsi qu’à la danse contact/improvisation. En mai 2001, il intègre l’Accademia Isola Danza fondée et dirigée par Carolyn Carlson à Venise. Il suit ensuite l’enseignement du Laban Centrer à Londres dont il est diplômé depuis 2002. Il devient ensuite l’interprète de Carolyn Carlson, Jasmin Vardimon, Rui Horta, Russel Malliphant et danse pour le Scottish Dance Theater, DV8 Physical Theater et le Balletto Teatro de Torino. Il mène par ailleurs ses propres projets chorégraphiques et enseigne en Grande-Bretagne et en Italie. En 2012, il participe en tant qu’interprète à la création de Carolyn Carlson et Bartabas, « we were horses »  et « Synchronicity ».

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