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19 mars 2024

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L’hommage à Michel Bouquet aux Invalides rendu par Emmanuel Macron, Muriel Robin, Pierre Arditi et Fabrice Luchini

Lors d'un hommage national orchestré par Emmanuel Macron, les trois comédiens ont chacun lu une lettre à celui qu'ils considèrent comme leur "maître de théâtre".

Lors d’un hommage national orchestré par Emmanuel Macron, les trois comédiens ont chacun lu une lettre à celui qu’ils considèrent comme leur « maître de théâtre ».

Ce mercredi 27 avril, Emmanuel Macron a présidé l’hommage national à Michel Bouquet décédé à l’âge de 96 ans, le 13 avril dernier. Dans la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides (à Paris), le chef d’État a salué la mémoire de l’acteur en présence de la famille du monument du théâtre, d’artistes français et certains membres du Gouvernement. « Il aura brûlé les planches et crevé l’écran 70 années durant. Michel Bouquet a régné sur le théâtre en monstre sacré. (…) Son visage et sa voix ont été le théâtre de tous nos sentiments. En cent pièces, en cent films, il a fait le tour de l’Homme », déclaré Emmanuel Macron.

Un « monstre sacré » et un « maître inoubliable, irremplaçable, pour des générations d’acteurs ». Ce sont les termes choisis par le président de la République pour saluer la mémoire de Michel Bouquet à l’annonce de sa disparition à 96 ans, le 13 avril. L’acteur, monument du théâtre français à la voix si particulière, connu, entre autres, pour avoir joué 800 fois Le roi se meurt d’Eugène Ionesco, laisse derrière lui une impressionnante carrière cinématographique, mais surtout théâtrale.

Il avait aussi marqué le cinéma en incarnant un étonnant Mitterrand au soir de sa vie dans «Le Promeneur du Champ-de-Mars», de Robert Guédiguian (2005). Ce rôle lui a valu le César du meilleur acteur, après celui reçu quelques années auparavant pour le film d’Anne Fontaine «Comment j’ai tué mon père» (2002).

«Vous m’avez sans doute empêchée de mourir et plus encore donné à vivre. J’ai toujours vu en vous un géant», a déclaré l’humoriste, visiblement émue. «Monsieur, vous m’avez ouvert les portes d’un si vaste monde : le théâtre. Grâce à vous, j’ai découvert les mots, leurs poids, leur finesse», a-t-elle continué. «Vous m’avez sans doute empêché de mourir et plus encore donné à vivre […]. J’ai toujours vu en vous un géant», a pour sa part déclaré Fabrice Luchini.

Muriel Robin, qui fut l’élève de Michel Bouquet au Conservatoire, à son tour égrainé leurs souvenirs ensemble dans une lettre très émouvante adressée à “Monsieur Bouquet, parce que je vous ai toujours appelé ainsi. Sans prénom vous restiez le maître”.
Avec pour point d’orgue ce jour où le comédien lui avait lancé: “Je suis ton père de théâtre”. “Mon plus bel acte de naissance”, souffle-t-elle en essuyant ses larmes. Sans oublier cet échange décisif: “Il y a 15 ans, le métier me tuait, vous m’avez dit, ‘Tu n’as pas le droit, Muriel!’ Vous m’avez sans doute empêchée de mourir”.

Pierre Arditi, lui aussi gagné par l’émotion, a rappelé à quel point “jouer était une nécessité intime” pour Michel Bouquet. “Tu n’as pas réussi à te faire oublier, tant tes incarnations sont immenses, inattendues, uniques”, a déclaré l’acteur de On connaît la chanson. “Ionesco, Molière, Camus, Anouilh et tant d’autres le savent eux, qui te bénissent sûrement de les avoir si magnifiquement servis et éclairés”.

Un discours auquel la Première dame a assisté au premier rang, aux côtés de la veuve de l’acteur, Juliette Carré. L’actrice de 88 ans, qui a souvent donné la réplique à son époux, s’est montrée digne dans la douleur, derrière ses lunettes de soleil. Si elle n’a pas caché sa tristesse, elle a pu compter sur les preuves d’affection et l’étreinte de Brigitte Macron pour la réconforter. Non loin d’elles, se trouvaient les petits-enfants de Michel Bouquet.

Le chef de l’État a – lui aussi – adressé quelques mots et des gestes d’affection à Juliette Carré. Emmanuel Macron s’est approché de la comédienne pour lui faire une bise en lui tenant délicatement le dos avant de rester quelques instants auprès d’elle. Une fois la cérémonie terminée, c’est au bras d’Emmanuel Macron et Brigitte Macron que Juliette Carré s’est rendue au centre de la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides avant de la quitter avec le président de la République qui lui a tenu le bras en échangeant quelques caresses sous les applaudissements des convives.

Une petite centaine d’admirateurs ont assisté à l’hommage rendu à l’acteur et comédien aux Invalides, pour dire adieu à «un grand homme resté simple».

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