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28 mars 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Thomas Pesquet devient commandant de bord de l’ISS

L'astronaute français Thomas Pesquet s'envolera le 22 avril 2021 pour sa deuxième mission sur la station spatiale internationale (ISS).

L’astronaute français Thomas Pesquet s’envolera le 22 avril 2021 pour sa deuxième mission sur la station spatiale internationale (ISS). Il est le 10ème français dans l’espace.

Thomas Pesquet est le 10e Français affecté à un vol dans l’espace, 8 ans après la participation de Léopold Eyharts. Ce dernier installa Columbus, laboratoire européen de recherche en microgravité, à bord de l’ I.S.S.

En 2009, il compte parmi 8 413 candidats pour rejoindre le Corps des astronautes européens de l’ESA.  On l’affecte le 17 mars 2014 à une mission de longue durée à bord de l’I.S.S. pour réaliser un important programme scientifique et technique. Il est lancé sur l’ISS en novembre 2016 pour la Mission Proxima et y restera jusqu’en mai 2017.

Qui est Thomas Pesquet?

Fils d’un professeur de mathématiques-physique et d’une institutrice, Thomas Pesquet est  né le 27 février 1978 à Rouen (76). Son frère aîné est ingénieur et enseignant.

Il fait ses études à Dieppe où il obtient un baccalauréat scientifique. En 2001, il obtient son diplôme d’ingénieur aéronautique à Supaéro, à Toulouse. Il passe une année au sein du programme de mastère en aéronautique à l’école polytechnique de Montréal, à l’Université Concordia et à l’Université McGill.

Carrière dans l’aérospatiale

Thomas Pesquet occupe différents postes dans l’industrie aérospatiale et au Centre national d’études spatiales.  En 2005, il devient pilote de ligne.
En 2008, il présente sa candidature pour faire partie du Corps européen des astronautes. Il rejoint le Corps des astronautes européens de l’ESA. Thomas Pesquet est affecté en mars 2014 à une mission de longue durée à bord de l’I.S.S. pour réaliser un important programme scientifique et technique. Il
postule ensuite à une formation initiale de 18 mois, au Centre des astronautes européens (EAC) à Cologne  en  Allemagne. Durant cette période, il apprend le russe qui est avec l’anglais une des deu2 langues officielles à bord de la Station spatiale internationale. À l’issue de sa formation, il travaille  comme responsable des communications avec les astronautes en vol (Eurocom). En parallèle, il devient chargé de projets à l’EAC. La mise en place de coopérations avec de nouveaux partenaires, comme la Chine, en fait partie.

Les entrainements

Thomas Pesquet s’est rendu en Europe (Allemagne), aux Etats-Unis et en Russie pour recevoir une formation technique et opérationnelle supplémentaire.

En Russie

A la Cité des étoiles, près de Moscou, il s’entraîne à piloter le vaisseau Soyouz dans toutes les situations. Les plus complexes sont le décollage, le rendez-vous en orbite avec la station spatiale et la rentrée atmosphérique.  Dans cet objectif, il s’habitue dans une centrifugeuse à subir des accélérations croissantes jusqu’à 9 g . Il effectue des exercices pratiques dans la taïga russe en Sibérie. Cela lui  apprend à survivre en cas d’atterrissage dans une étendue d’eau ou dans une zone située hors du périmètre prévu, durant 2 à 3 jours.

Aux Etats-Unis

Au Centre spatial Lyndon B. Johnson de la NASA  à Houston au Texas, il se familiarise avec les différents systèmes de la station spatiale gérés via un réseau d’une centaine d’ordinateurs portables. Il se forme plus particulièrement à la maintenance des systèmes de support-vie (gestion des systèmes liés à l’eau, l’air et les gaz) et des scaphandres qui relèveront de sa responsabilité durant son séjour dans l’espace. La station spatiale constitue un environnement fragile, et les astronautes sont formés de manière intensive aux procédures d’urgence à appliquer lorsque survient l’une des trois situations critiques suivantes : empoisonnement de l’atmosphère par l’ammoniac du circuit de régulation thermique, départ de feu et perte de l’atmosphère interne liée à une brèche dans la paroi

Thomas Pesquet apprend à manipuler le bras télécommandé Canadarm 2, utilisé pour déplacer les cargos spatiaux, mais également les astronautes dans l’espace. Dans le bassin du Laboratoire de flottabilité neutre qui contient une maquette à l’échelle 1 d’une grande partie de la station spatiale, Thomas Pesquet répète, revêtu d’un scaphandre spatial lourd, les opérations qu’il aura à effectuer en cas d’intervention dans l’espace nécessitant une sortie extravéhiculaire.

En 2016, il effectue un trek en autonomie dans les montagnes du Nouveau-Mexique pour se forger à l’esprit d’équipe lors de longs séjours dans des espaces confinés et coupés de l’extérieur.

Dans le cadre du programme NEEMO de la NASA, il séjourne dans une station sous la mer pour les missions SEATEST II (2013) et NEEMO 18 (juillet 2014). Durant cette phase,  il est astreint à effectuer un nombre minimum d’heures de sport (4 heures par semaine) et un  check-up complet de 2 jours tous les ans. Des mesures de sa densité osseuse sont prises pour permettre des comparaisons après sa mission et ainsi mesurer l’effet de l’apesanteur sur le squelette.

Au Japon

A  Tsukuba au Japon, il se familiarise avec le laboratoire spatial japonais Kibo, partie intégrante de la station spatiale internationale

En Europe

A Cologne en Allemagne, il se forme à l’ensemble des systèmes du laboratoire spatial européen Columbus et à la mise en œuvre des installations et des expériences scientifiques. L’astronaute suit une formation médicale théorique et pratique pour lui permettre d’effectuer des gestes médicaux simples comme la réalisation d’un point de suture, la pose d’une perfusion, l’arrachage d’une dent.

En Sardaigne, il effectue un stage de survie en 2011.

Mission Proxima

Première mission de longue durée: « Proxima ». Elle a lieu sur la Station spatiale internationale en 2016. Thomas Pesquet y occupe la place d’ingénieur de vol pour les expéditions 50 et 51, dès le 17 novembre 2016. Il y réalise plus d’une centaine expériences scientifiques dans divers domaines de recherche ( l’Homme, la biologie, les matériaux ou le développement technologique).

Thomas Pesquet a décollé vers la SSI depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Il était  à bord du  Soyouz MS-03 . Il  y réalisa plus d’une centaine d’expériences scientifiques. L’ESA ou le CNES en ont développé la moitié, la NASA l’autre moitié. Il effectue aussi 2 sorties extravéhiculaires de 6 heures pour des missions de maintenance de la SSI.

Après cette première mission, Thomas Pesquet est sélectionné pour une seconde mission en juillet 2020. Il s’envolera à nouveau, au printemps 2021, vers la Station à bord d’une capsule Crew Dragon de SpaceX. Il devient ainsi le premier Européen assigné à une mission à bord du Crew Dragon, que l’ESA baptise Alpha.

Mission Alpha

Le 16 mars 2021, l’ESA a annoncé que Thomas Pesquet sera commandant de bord durant une partie de son séjour en orbite. Pour la première fois, un astronaute français est commandant de bord de l’ISS. Il tiendra cette tâche pendant environ un mois, vers la fin de sa mission de 6 mois.

L’Europe est de plus en plus présente dans la station spaciale. Ce commandement pour des missions sur l’ISS est européen pour la 3ème fois de suite.

Le22 avril prochain, Thomas Pesquet et 3 autres astronautes décolleront depuis la Floride. Ce sera l’occasion de réaliser des expériences en apesanteur. Le Français devrait faire 4  sorties « extra-véhiculaires ».

Il est prévu que l’astronaute allemand Matthieu Mauer rejoigne Thomas Pesquet à la fin de son séjour dans l’espace. Les 2 Européens travailleront ensemble sur l’ISS, chose assez rare.

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