Le Jury du 78ème Festival de Cannes, présidé par Juliette Binoche, entouré de Halle Berry, Payal Kapadia, Alba Rohrwacher, Leïla Slimani, Dieudo Hamadi, Hong Sang-soo, Carlos Reygadas, Jeremy Strong, a présenté son palmarès parmi les 22 films présentés en Compétition cette année.

Le 78e Festival de Cannes a décerné la Palme d’or au film tourné en secret par le réalisateur iranien Jafar Panahi, intitulé « Un simple accident », qui a récupéré la précieuse Prix des mains de Cate Blanchett.

Le jury présidé par Juliette Binoche a envoyé un signal politique fort en décernant ce samedi la Palme d’or au dissident iranien Jafar Panahi.

Avec cette Palme d’or, Jafar Panahi devient le deuxième cinéaste iranien couronné à Cannes, après Abbas Kiarostami en 1997. L’an dernier déjà, Cannes avait distingué un autre dissident, Mohammad Rasoulof, arrivé clandestinement sur la Croisette avant de choisir l’exil.

Jafar Panahi, qui a déjà purgé deux peines de prison en Iran, a promis de rentrer chez lui après le festival. Une décision inquiétante, car son travail et sa notoriété font de lui une cible potentielle pour les autorités. À ce jour, personne ne sait quelle sera la réaction des autorités.

« Un simple accident » révèle le sort des prisonniers « politiques » en Iran. Le réalisateur nous emmène à bord d’une camionnette où Vahid a emprisonné un homme qu’il reconnaît comme son tortionnaire. À l’intérieur de la camionnette se trouvaient une future mariée en robe de mariée, son mari, leur photographe de mariage et un autre homme. Tous, anciens prisonniers, ont subi les violences de celle qu’ils appelaient « La guibole ». Ils l’ont reconnu, mais attendent ses aveux.

En recevant la Palme d’or, entouré de son équipe en larmes, Jafar Panahi a exhorté tous les Iraniens à oublier leurs différences, « car ce qui est important, maintenant, c’est notre pays et la liberté de notre pays », a-t-il déclaré.

« Soyons unis, soyons ensemble pour vivre ce moment où personne n’osera nous dire comment nous devons nous habiller, ce que nous devons dire ou ce que nous devons faire. » Ajoute Jafar Panahi, lors de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes.

« Le cinéma est une société, personne n’a le droit de nous dire ce que nous devons faire, ce que nous devons dire », a-t-il conclu après avoir remercié sa famille et ses enfants « pour tout le temps où il n’était pas avec eux pour faire son film ».

Après ce message, le jury décide de glisser sur les « Valeur sentimentale »

Le grand prix a été attribué à Valeur sentimentale du réalisateur norvégien Joachim Trier.

Le réalisateur norvégien obtient la récompense avec une chronique familiale qui met en scène un vieux réalisateur de cinéma qui tente de renouer avec ses deux filles en proposant à l’une d’entre elles un rôle dans son prochain film. Mais elle refuse, alors le rôle à une jeune star hollywoodienne, ravivant des souvenirs de famille douloureux.
Il a décidé de tourner un film dans la maison familiale, qui est au centre de la narration, comme témoin de ce qui s’y joue depuis plusieurs générations.

Le jury est indifférent, ne grimpez plus et acceptez deux films

Ainsi, deux prix ont été décernés par le jury à deux films qui ont une histoire différente.

• « Sirât », plongée captivante dans une rave-party hallucinatoire et apocalyptique au pays de Mad Max, avec Sergi Lopez.
• « Sound of Falling », qui explore cent ans de traumas familiaux à travers le destin de quatre femmes.
  Le franco-espagnol Oliver Laxe a reçu le prix du jury pour le film Sirat, qu’il a partagé avec le réalisateur allemand Mascha Schilinski et son film « Sound of Falling ».

Le Prix d’interprétation masculine revient à Wagner Moura

Le héros de L’Agent secret a été primé du prix d’interprétation masculine. En son absence, c’est le réalisateur qui vient récupérer le prix. « J’ai eu le privilège d’avoir eu l’occasion de travailler avec Wagner Moura. Je l’adore, explique-t-il. L’acteur brésilien Wagner Moura succède à Jesse Plemons pour Kinds of Kindness.

Prix d’interprétation féminine pour Nadia Melliti

Le jury a récompensé une révélation, celle de l’actrice française Nadia Melliti, qui reçoit le prix d’interprétation à 23 ans, et pour son tout premier rôle au cinéma dans La petite dernière de sa compatriote Hafsia Herzi.

« Bonsoir tout le monde, j’ai une émotion qui me traverse en ce moment, je ne saurais vous la décrire, mais c’est vraiment incroyable. » « Merci, Hafsia, pour ton audace, pour ton courage, pour la confiance que tu m’as accordée. » Elle a ensuite remercié « STAPS », qui l’a « soutenue » dans ce projet, et ses professeurs, qui l’ont « soutenue ». La gagnante a ensuite remercié sa mère. « Je sais que tu es en train de me regarder, j’espère que tu es très fière et que tu es contente », a déclaré Nadia Melliti, lors de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes.

Cinéastes déjà parmi les plus primés de l’histoire de Cannes, avec deux Palmes d’or, les frères Luc et Jean-Pierre Dardenne sont repartis avec un nouveau trophée, le prix du scénario, pour Jeunes Mères. Ils l’obtiennent pour la deuxième fois de leur carrière, après Le silence de Lorna (2008).

Le Palmarès du 78e Festival de Cannes

Longs métrages

Palme d’or
UN SIMPLE ACCIDENT
Jafar PANAHI

Grand Prix
AFFEKSJONSVERDI
(VALEUR SENTIMENTALE)
Joachim TRIER

Prix du Jury (ex-æquo)

• SIRÂT – Oliver LAXE
• SOUND OF FALLING – Mascha SCHILINSKI

Prix de la Mise en Scène
Kleber MENDONÇA FILHO pour O AGENTE SECRETO (L’AGENT SECRET)

Prix du Scénario
Jean-Pierre DARDENNE & Luc DARDENNE pour JEUNES MÈRES

Prix d’Interprétation Féminine
Nadia MELLITI dans LA PETITE DERNIÈRE réalisé par Hafsia HERZI

Prix d’Interprétation Masculine
Wagner MOURA dans O AGENTE SECRETO réalisé par Kleber MENDONÇA FILHO

Prix Spécial
KUANG YE SHI DAI (RESURRECTION)
Bi GAN

Courts métrages

Palme d’or
I’M GLAD YOU’RE DEAD NOW
Tawfeek BARHOM

Mention spéciale
ALI
Adnan AL RAJEEV

Un Certain Regard

Prix Un Certain Regard
LA MISTERIOSA MIRADA DEL FLAMENCO (THE MYSTERIOUS GAZE OF THE FLAMINGO)
Diego CÉSPEDES
1er film

Prix du Jury
UN POETA
Simón MESA SOTO

Prix de la Mise en Scène
Arab & Tarzan NASSER
pour Once Upon a Time in Gaza

Meilleur Acteur
Frank DILLANE
dans Urchin réalisé par Harris Dickinso

Meilleure Actrice
Cleo DIÁRA
dans O Riso e a Faca (Le Rire et le Couteau) réalisé par Pedro Pinho

Meilleur Scénario
PILLION
Harry LIGHTON
1er film

Caméra d’or

Prix de la Caméra d’or
THE PRESIDENT’S CAKE
Hasan HADI
Quinzaine des Cinéastes

Mention spéciale

MY FATHER’S SHADOW
Akinola DAVIES JR
Un Certain Regard

La Cinef

Premier Prix
FIRST SUMMER
Heo GAYOUNG
KAFA, Corée du Sud

Deuxième Prix
12 MOMENTS BEFORE THE FLAG-RAISING CEREMONY
QU Zhizheng
Beijing Film Academy, Chine

Troisième Prix (ex-æquo)
GINGER BOY
Miki TANAKA
ENBU Seminar, Japon

WINTER IN MARCH
Natalia MIRZOYAN
Estonian Academy of Arts, Estonie

Commission Supérieure Technique

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