La cérémonie d’hommage national à Arnaud Beltrame, le gendarme qui a été tué après avoir pris la place d’une otage lors des attaques dans l’Aude, s’est tenue ce mercredi dans la cour des Invalides, à Paris.
Un hommage national a été rendu le 28 mars au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, tué par le terroriste islamiste Radouane Lakdim à Trèbes après avoir pris la place d’un otage dans un supermarché Super U le 23 mars.
Plusieurs centaines de personnes étaient présentes dans la cour de l’hôtel des Invalides où le président Emmanuel Macron a prononcé l’éloge funèbre de l’officier de 45 ans, promu au rang de colonel à titre posthume. Il a également été cité à l’ordre de la Nation pour son «courage exemplaire» et sa «totale abnégation», et a reçu le grade de commandeur de la Légion d’honneur. Cette cérémonie était ouverte au public et environ 2 000 personnes ont rendu hommage à Arnaud Beltrame devant les Invalides.
Une cérémonie en présence des anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy, et de dirigeants politiques de tous bords dont Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Laurent Wauquiez. Le Président Emmanuel Macron a prononcé l’éloge funèbre du gendarme, estimant que son nom était devenu « celui de l’héroïsme français ».
Parmi les 400 invités, figuraient aussi les familles des victimes, tuées et blessées, ceux ayant vécu les événements, les maires de Carcassonne et Trèbes, ainsi que les représentants des associations nationales représentant les victimes du terrorisme.
Le chef de l’État a ensuite comparé l’acte « héroïque », le sacrifice du gendarme à ce que représente aujourd’hui des figures de l’Histoire de France : en citant Jean Moulin, Pierre Brossolette, les résistants du Vercors et combattants du Maquis, les héros anonymes de Verdun et les Justes, le général de Gaulle ou encore Jeanne d’Arc, Emmanuel Macron a inscrit Arnaud Beltrame au Panthéon des héros français.
« A cet instant, toutefois, d’autres, même parmi les braves, auraient peut être transigé ou hésité. Mais lui s’est trouvé face a la part la plus profonde, et peut-être la plus mystérieuse de son engagement, a affirmé Emmanuel Macron. Une décision pas seulement du sacrifice, mais de la fidélité à soi-même, à ses valeurs. Il se serait éternellement reproché de ne pas avoir fait ce choix », a jugé le Président.
« Ces femmes et hommes qui un jour avaient décidé que la France ne survivrait qu’au prix de leur vie, et que ça en valait la peine, que l’intolérable jamais ne pouvait l’emporter. » Ce sacrifice d’Arnaud Beltrame « exige de chacun d’entre nous un regain de vigilance et de civisme. »
« Malgré la tristesse, malgré le sentiment d’injustice, la lueur qu’il a allumé en nous ne s’est pas éteinte. Elle s’est au contraire propagée. Le nom d’Arnaud Beltrame est devenu celui de l’héroïsme français », a affirmé le Président.
Emmanuel Macron, après avoir terminé son discours, s’est dirigé vers le cercueil d’Arnaud Beltrame pour lui remettre la Légion d’honneur, au grade de commandeur. Une marche funèbre a ensuite été jouée alors que le cercueil quittait la cour.
More Stories
Joyeux anniversaire CitéStars !
Fini la comédie ! Confidences à Dalida
Des jambons au cœur d’une querelle de clocher !