Arnaud Sanguy, guide Conférencier du Pôle Patrimoine Littoral de l’Office du Tourisme d’Agde, assure la visite guidée de La Chapelle de Notre Dame de l’Agenouillade, au Grau d’Agde, dans l’Hérault, région Occitanie, tous les mercredis après-midi et ce jusqu’au 29 août 2018.
La Chapelle de Notre Dame de l’Agenouillade, au Grau d’Agde, se situe sur les anciennes coulées de basalte du volcan du Mont St Loup, éteint à ce jour.
La Chapelle de Notre Dame de l’Agenouillade fut construite en 1653 à l’initiative du connétable Henri Ier de Montmorency. Elle fut érigée autour d’un rocher marqué par l’empreinte de la Vierge.
Selon la tradition, un prêtre, disciple de Saint Sever aurait prié et la Vierge serait apparue au V ième siècle et aurait fait reculer les flots et l’inondation importante des terres. Le rocher conserverait la trace des genoux de l’apparition.
Henri Ier de Montmorency affirme sa foi catholique et la Chapelle de Notre Dame de l’Agenouillade, dirigée par les Bénédictins, passe sous le contrôle des Capucins.
Par la suite, des dons seront acceptés, Henri Ier de Montmorency, grande famille de Pézénas va faire don de vasques. Sur ces vasques représentant 15 religieux, seuls 14 seront réalisés et auraient dû se trouver en haut de l’Autel.
Le pouvoir en place a autorisé Henri Ier de Montmorency, connétable de France et gouverneur du Languedoc, à mettre son armoirie, au vu des services rendus.
A la Révolution française, les fresques ne vont plus être entretenues. En 1970, quelques vestiges subsistent et un enduit est posé afin de les protéger, sans certitude de les récupérer en bon état.
Le patrimoine n’est ni classé, ni inscrit.
A l’origine, La Chapelle de Notre Dame de l’Agenouillade n’avait pas de vitrail, juste un œil de bœuf sur sa façade. En 1943, le vitrail fut posé, un Ex-Voto (vœu), demandant le retour d’une personne de la guerre y est écrit. Le vitrail est complètement anonyme, ni le nom de l’artiste, ni le nom de la famille, y sont inscrits car on aurait pu remonter jusqu’à eux.
Avant, la zone était militaire, à l’extérieur de la Chapelle, subsiste un socle allemand de la seconde guerre mondiale.
Quant à la porte de la Chapelle, elle a été faite par un architecte d’Agde, celle-ci contient des agrafes décoratives, on peut y voir le fronton, une niche au dessus. Le fronton est entièrement composé de basalte, appréciée au 17ième siècle. Deux contreforts sont apposés de part et d’autre de la Chapelle.
Une fontaine en basalte, beaucoup plus récente, faite par un artisan local, y est accolée.
La Chapelle est un site ancien pour les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle.
La Chapelle est dotée d’un lanterneau, elle éclairait comme un phare, par le passé jusqu’à 50 000 pèlerins jusqu’à la Révolution Française, de jour comme de nuit.
Après la Révolution française, les pèlerinages se sont arrêtés et le lanterneau a cessé de fonctionner.
Le lanterneau a une autre signification, « Le Lanterneau des morts », lié à la Marine, il brillait afin de ramener les âmes des marins pêcheurs perdus en mer, pour qu’ils puissent retrouver la paix, ainsi que leur famille. Leur âme n’errait plus de ce fait et ceci jusqu’à la fin de la première guerre mondiale.
Fin 19ième, début 20ième siècle, le service de l’Urbanisme a commencé à poser, en bas à droite, des pièces en fonte de fer, spécifiant le niveau de la mer. La Chapelle était à 5m d’altitude, depuis cette époque, le niveau de la mer est monté de 60 cm.
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