Selon le dictionnaire la bienveillance est « la capacité à se montrer indulgent, gentil et attentionné envers autrui d’une manière désintéressée et compréhensive ».
Pour Patrick Sébastien, la bienveillance « c’est lorsqu’un sourire est le reflet d’une larme, quand le son d’un « je t’aime » recouvre un bruit d’alarme ». « À l’heure du chacun pour soi, c’est une valeur oubliée, abîmée, moquée ». Et pourtant, elle est « aussi vitale que l’air qu’on respire ».
C’est pourquoi « l’écriveur » comme l’animateur populaire aime à se définir lui-même, emmène son lecteur qu’il tutoie en voyage ; une virée sans détours et sans faux semblants au pays de la bienveillance. Loin de lui l’idée d’être un donneur de leçon. « Le saltimbanque des mots » incite juste son lecteur à picorer çà et là quelques graines » de ses réflexions semées. Il ne se contente pas de poser ses vérités sur le papier. Il souhaite avant tout qu’il « s’en nourrisse afin d’améliorer son mieux-vivre » pour qu’à son tour il les cultive et les propage.
Ici il ne veut pas réduire la bienveillance à un simple mot à la mode. Il veut lui redonner ses lettres de noblesse. Par ce livre, il cherche à convaincre de la nécessité absolue de réhabiliter cette valeur, dans son sens le plus vrai. Aujourd’hui, la bienveillance se fait de plus en plus rare. La faute à l’éducation ?
Il y a de ça. Aussi, pour mieux comprendre l’importance de son utilité, l’humaniste passe en revue sur le ton de la confidence et de la proximité, les différents « habits » de la bienveillance. Il puisse dans son vécu pour illustrer ses propos avec de nombreuses anecdotes. Savoir mieux regarder l’Autre, l’observer, être à son écoute, tendre la main, donner un sourire, aider, participer, être généreux, faire le bien pour le bien, mesurer ses jugements … sont autant d’actions vertueuses qui doivent redevenir des devoirs citoyens pour bien vivre ensemble ; des civilités naturelles tout en sachant en maîtriser les limites pour ne pas les transformer en malveillance. La frontière est si vite franchie…et de ça aussi, « le colleur de phrases » qui manie le verbe à la façon de Frédéric Dard, nous en donne divers et réels exemples.
La bienveillance c’est comme le métier d’humoriste. C’est un « marchand de bonheur ». Et comme charité bien ordonnée commence par soi-même, la bienveillance doit d’abord commencer par l’estime de soi. Alors, à vous d’essayer ! Vous vous rendrez compte que ce n’est pas difficile et qu’en plus, en bienfaitrice apaisante, elle peut vous apporter beaucoup.
« Ey si on était bienveillant » de Patrick Sébastien – Aux éditions XO – 19,90 euros
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