Joli minois, sourire ravageur, prestance charismatique et énergie communicative. Fouad Reeves a tout du gendre idéal. Et pour cause. C’est un ancien trader.
Pendant quinze ans, la salle des marchés de Wall Street était le terrain de jeu de cet ancien rugbyman qui a porté à huit reprises les couleurs de l’équipe d’Algérie. À l’instar de François-Xavier Demaison, spéculer, arbitrer pour brasser des millions ne lui apportait plus aucune satisfaction. Actions. Obligations. Il s’enlise dans son travail, perd toute motivation. Cac 40, Dow Jones et Nasdaq le poussent au bout de dix années vers le burn out. L’évidence est là. Son « indice » est en baisse.
Sa « côte » dévalue. Le « krach » de la finance doit tourner la page. « Game is over ». L’aventure américaine est finie. Il décide de tout plaquer pour vivre son rêve d’enfant ; ce déclic qu’il a eu à 9 ans en regardant « Chantons sous la pluie ».
Quand je serai grand, je serai comédien …Ça y est. Dorénavant, c’est par la comédie et l’écriture que Fouad se réalise. L’ancien financier de chez HSBC tient sa revanche.
Sa persévérance est récompensée. Il enchaîne les rôles à la télévision, au cinéma et au théâtre. Aujourd’hui, le comédien est à l’affiche d’un seul en scène dans lequel il ne pouvait que se raconter pour justifier ce revirement à 190 degrés. Pourquoi celui qui touchait les sommets, bien que son père l’aurait souhaité médecin, a décidé de tout quitter pour choisir un nouveau costume : celui de saltimbanque. Du sur mesure non fortuit qu’il aurait été dommageable de ne pas pouvoir apprécier, car sur scène, le winner des courtiers envoie du lourd et mouille la chemise.
C’est un véritable show man, un digne héritier de Gene Kelly, Yves Montand et Jean-Pierre Cassel. Il chante, danse, fait des claquettes, joue, interprète et fait également rire pendant 1 heure 30. Que demander de plus ?
Dans un chassé-croisé de personnages délurés ayant marqué les grandes étapes de sa vie, il explique avec humour et folie ce besoin de faire le grand écart pour vivre son rêve. Fouad avait une vie luxuriante. Aujourd’hui, sa richesse est son talent. Ça vaut toutes les fortunes du monde ! Et sur le marché de… l’humour, ça on achète !
« Goodbye Wall Street », un seul en scène dans l’esprit du music-hall, écrit et interprété par Fouad Reeves, un comédien complet et solaire à souhait, mis en scène par Dominique Coubes – Toute comparaison avec un quelconque FX serait totalement inappropriée – Théâtre du Gymnase tous les jeudis à 20h – Réservations : 01 42 46 79 79
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