Le 28 novembre 2018, l’APEMA (Association de la Presse Européenne pour le Monde Arabe) et le GRAC (Cercle de Recherche Géopolitique et d’Analyse) ont organisé au Parlement Fédéral Belge une table ronde sur « Les initiatives des intellectuels face aux idéologies extrémistes islamistes ».
Cinq experts de la lutte contre le terrorisme en Europe avaient été invités à animer cette conférence.
– Anna SURRA, députée espagnole, porte-parole de la Commission pour la Coopération et le Développement International
– Brahim LAYTOUSS, professeur associé d’études islamiques à la Faculté d’Etudes Comparées de la Religion et de l’Humanisme de l’Université d’Anvers
– Koen METSU, président de la Commission Parlementaire Intérimaire Belge pour la Lutte contre le Terrorisme
– Johan WESTERHOLM, écrivain et éditeur suédois
– Jean-Valère BALDACCHINO, écrivain et président du GRAC
Le sujet des débats était l’Islam politique, un sujet complexe, qu’il est impératif d’aborder face à la montée de l’islamisme en Europe de l’Ouest.
Les écueils à éviter sont d’abord l’amalgame entre la religion islamique et l’islamisme ainsi que la confusion entre immigration et terrorisme.
Tous les intervenants se sont accordés pour reconnaître la pertinence de cet ouvrage majeur et le recommander aux chercheurs et aux dirigeants politiques.
Ce livre étudie, démonte et critique la mécanique intellectuelle des islamistes. A la fois clair, scientifique et pédagogique, il revient sur l’histoire de l’Islam politique. Il traite du danger que représentent les groupes politiques religieux exaltés, analyse l’idéologie des Frères Musulmans et apporte des réponses. Son titre « le mirage » est une métaphore des solutions religieuses trompeuses proposées par les islamistes pour résoudre les problèmes sociaux contemporains.
Xénophobie et racisme à l’égard d’immigrés qui sont une richesse pour les économies occidentales sont le fait de milieux extrémistes de droite.
Nos dirigeants politiques ont une lourde responsabilité dans ce qui s’est passé et ont fait trop longtemps preuve de laxisme.
Le rôle des intellectuels est d’alerter, de mettre en garde, de mobiliser. Il s’agit de créer une synergie pour convaincre les gouvernements d’une action globale comprenant des volets, sécuritaires, éducatifs et économiques. Il importe que les intellectuels fédèrent leurs actions. Par exemple, face à la puissance des réseaux sociaux utilisés abondamment par les salafistes – 760 sites, plus d’un million de vues – ils pourraient défier ceux-ci sur leurs propres réseaux. Un djihad électronique.
Les prisons sont souvent le lieu de radicalisation.
Ceux qui refusent de s’intégrer et qui utilisent la religion pour s’isoler et créer des communautés parallèles font fausse route. Il faut s’interroger sur le choix de certains jeunes de partir en Syrie, apporter des arguments pour les dissuader, définir avec eux le terme de djihad, les inciter à étudier l’Islam qu’ils ne connaissent pas et la philosophie qui n’endoctrine pas. Des cours d’éducation sexuelle débarrassés de la religion seraient aussi utiles.
Les imams doivent se critiquer eux-mêmes.
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