Dimanche soir au « Café de la Danse », la salle était comble pour accueillir Serge Utgé-Royo en concert pour la sortie de son nouvel album « La Longue Mémoire ».
Serge Utgé-Royo est un auteur-compositeur-interprète, musicien, comédien français d’origine catalano-castillane, né à Paris,
Son répertoire est composé de ses propres chansons depuis le milieu des années 70 mais aussi de titres empruntés au répertoire de la mémoire sociale internationale. On y retrouve des chansons de Léo Ferré, Georges Brassens, Jacques Debronckart, Victor Jara, Pete Seeger, Lluis Llach…
Il fait ses débuts seul sur scène avec sa guitare ou son bombo chilien puis il décide de se faire accompagner , il s’entoure alors de compagnons de musique, parmi lesquels Léo Nissim, Jean My Truong, Jack Thysen, Jack Ada, sans oublier la période belge avec Jacques-Ivan Duchesne, Francis Danloy ou Jean-Pierre Malmedier… A ce jour, Serge sort son 17ème album « La Longue Mémoire », compilation de 16 titres inédits. mêlant nostalgie, impertinence, émotion, rire et humanité.
Durant sa carrière, 17 albums ont été édités, soit plus de 200 chansons, il s’est produit depuis 1975 sur des scènes européennes, à Paris dans diverses salles dont l’Européen, le Trianon, le TLP Déjazet, le Cabaret sauvage, le Vingtième théâtre, le Divan du Monde, le Palais de la Mutualité, le Trévise, le Café de la Danse, l’Alhambra et dans toute la France (Valence, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, St Etienne, Béziers, dans des centres culturels dont Poitiers, Carcassonne, Tréguier, Trébeurden, Cahors, Narbonne mais aussi sur des scènes européennes ( Lisbonne, Barcelone, Madrid, Venise, Lausanne,la Toscane, Berlin, Liège où il reste 13 ans de 1980 à 1993..). Il s’installe alors à Paris où il continue à se produire régulièrement . Il a aussi participé à de nombreux festivals en France (Francofolies, Avignon..), en Suisse (Lausanne, Genève..), en Belgique (Bruxelles, Charleroi, Namur, Liège..)
Sa bibliographie comporte des ouvrages de poésie, un roman, un conte (« Masupa,l’homme de toutes les couleurs »), un roman historique (« Noir Coquelicot ») , un recueil de nouvelles (« La griffe et le velours ») et la traduction française du livre de Evelyn Mesquida, » La Nueve, 24 août 1944, ces républicains espagnols qui ont libéré Paris »; des témoignages de républicains espagnols en France de 1939 à 1945 (« Révolutionnaires, réfugiés et résistants »).
Chanteur engagé et libertaire, fils d’exilés républicains de la guerre d’Espagne, d’origine catalane et castillane, Serge Utgé-Royo s’inspire aussi de l’histoire de son pays et de sa propre histoire dans sa discographie et au théâtre. On y retrouve l’album « Memorias ibéricas » qui le replonge dans les racines .…
Serge Utgé- Royo a d’autres cordes à son arc comme le théâtre où il a interprété Brecht et le cinéma où plusieurs de ses chansons illustrent des films, tels « Watani, un monde sans mal » du réalisateur mauritanien Med Hondo, « Un autre futur » de Richard Prost, « La retirada » du catalan Felip Solé…Récemment, il a été le coup de coeur de Gérard Miller sur LCI.
Pour la sortie de son dernier album « La longue mémoire », il s’est produit avec ses musiciens le dimanche 20 janvier au Café de la Danse dans le 11ème arrondissement, non loin de la Bastille et de la rue de Lappe. A partir du 24, il part en tournée en France, revient à Paris en mai-juin au Cabaret Sauvage puis en Espagne, à Barcelone . Après un retour en France, il sera à partir de septembre en Belgique et en Suisse…
La première partie était assurée par Laurent Berger qui tout comme Serge Utgé-Royo est auteur-compositeur-interprète et tout comme lui, Brel, Brassens et Ferré se mêlent à ses compositions pleines d’émotion et de poésie. Héritier d’Alain Leprest et Barbara, c’est un amoureux des vers et des rimes, les refrains ne font pas partie de ses compositions. Il vient de sortir son 5ème album « L’âme des maraudeurs » dont il a assumé pour la direction musicale.
Serge Utgé-Royo a ensuite présenté les titres de son nouvel album qui rend hommage aux soldats de la Nueve qui on été les premiers à entrer dans Paris pour la libérer, aux révolutionnaires espagnols (« Comme un coquelicot, la révolte » et « La longue mémoire ») mais aussi aux enfants sans papiers (« Les petits étrangers »), aux événements tragiques de 2015 et la tuerie de Charlie Hebdo (« Ils n’ont pas de mémoire »). Il a aussi fait un clin d’oeil à ce qui se passe actuellement en France avec les gilets jaunes, à l’Europe et aux prochaines élections (« Europea band »), toujours sans langue de bois et n’oublie pas ses fidèles amis musiciens, Léo Nissim et Jean My Truong ainsi que le parcours difficile de leurs familles (« Isabelle la catholique » et « Les buffles se reposent »). Reprenant et mêlant 2 textes d’Eugène Bizeau (Devant le mur des Fédérés et Les Accapareurs) , il nous a rappellé l’indélicatesse du journal « L’Humanité » qui titrait en 1928 après les cérémonies d’hommage aux Communards au mur des Fédérés, »Le mur est à nous ». La réponse est donc ce titre « Ce mur n’est pas à vous ». Crisine Hudin, son épouse et organisatrice de l’événement, l’a accompagné en duo sur 3 titres.
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