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22 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Jean-Michel Ferreira : « Je suis fier de mes origines franco-portugaises »

Fils de maçon portugais qui assure régulièrement les premières parties de Tony Carreira, Jean-Michel Ferreira est loin d’être un jeune premier. Auteur-compositeur-interprète, c’est en Belgique que le quadra a bâti sa carrière. Fier de ses origines lusophones, l’enfant de Thionville n’hésite pas à les revendiquer dans « Souviens-toi toujours d’où tu viens », une nouvelle chanson au message universel et aux sonorités électro qu’il sort au niveau national.  Rencontre avec un latin lover dont l’hymne à la vie sera sans nul doute l’un des tubes de l’été.

Impact European : Qu’est-ce qui vous a donné envie de chanter ?

Jean-Michel Ferreira : Mickael Jackson et tous ces artistes qui me fascinaient petit. J’ai d’abord commencé par la guitare à 7 ans. Chanter est venu naturellement. Je me regardais devant la glace de ma chambre, prenais le micro et m’improvisais chanteur.

IE : Que représente le fait d’être sur scène ?

JMF : C’est toujours une grande émotion, dans laquelle je peux m’exprimer, passer un message en disant des choses vraies.

IE : Quel est votre rapport avec votre public ?

JMF : Nous sommes très proches. Je m’étais quelque peu absenté. Mais, me voilà de retour et j’ai grande hâte de le retrouver.

IE : Vous êtes en effet parti pendant trois ans au Brésil. Peut-on en connaître la raison ?

JMF : Une histoire d’amour pesante dont il m’a fallu m’écarter. J’ai ressenti le besoin de partir sans faire de bruit. Faire une pause, loin du showbiz, était nécessaire. La culture et les gens vrais que j’y ai rencontrés m’ont fait du bien.

IE : D’où le titre « Je n’oublie que toi » ?

JMF : Exactement. C’est Frédéric Zeitoun qui me l’a écrit. Je me suis occupé de la composition avec Claude Samard et David Drai.

IE : Vous n’écrivez donc pas les textes de vos chansons ?

JMF : Si. Quand je le fais, c’est en collaboration avec des amis auteurs comme Thierry Sforza. Étant assez pur et nature dans mes textes, écrire à quatre mains donne un bon équilibre et une bonne complémentarité.

IE : Qui sont vos modèles ?

JMF : Jean-Jacques Goldman, Charles Aznavour et comme je suis Lorrain, Patricia Kaas avec qui j’ai fait pas mal de gala. C’est quelqu’un de bien qui me fascine.

IE : Vous évoquez Charles Aznavour. Dans quelle condition s’est passée votre rencontre ?

JMF : C’était en Belgique, lors d’un gala. Je remercie la vie de m’avoir permis de le rencontrer. J’aimais vraiment ce grand Monsieur de la chanson française.

IE : Quel souvenirs en gardez-vous ?

JMF : Dans sa loge, lors d’un gala il m’a dit un soir : « il faut toujours suivre son destin, y croire comme croire en soi et ne pas écouter les autres ». Son conseil résonne toujours en moi aujourd’hui. J’en ai fait ma ligne de conduite.

IE : Peut-on dire que c’est Line Renaud qui a contribué à vous faire connaître ?

JMF : Absolument. Nous nous sommes rencontrés lors d’une soirée caritative au Cirque d’Hiver.  Elle m’a invité quelques jours après à son bureau chez Loulou Gasté. J’étais très ému d’être face à elle qui me donnait des conseils. Appréciant mon titre « T’es mieux que ça », elle a souhaité me tendre la main en m’ouvrant les portes des émissions de Gérard Louvin et de Pascal Sevran.

IE : Si on ne participe pas à un télé-crochet ou si l’on ne passe pas en radio, se faire apprécier et connaître est une chose difficile ?

JMF : Très difficile. Un titre ne fait pas tout. Même s’il est bon, la partie n’est pas gagnée. Le milieu est difficile et compliqué. Il faut être armé et très bien entouré. Et même quand c’est le cas, la programmation en radio n’est pas assurée pour autant.

IE : On espère que « Souviens-toi toujours d’où tu viens » le sera. Parlez-nous de ce tout nouveau single ?

JMF : C’est un hommage à mon père disparu et à ses origines portugaises. Moi, je suis né en France. Ce titre s’adresse à toutes les personnes, qui comme mes parents, ont été des immigrés. Mes parents ont travaillé d’arrache-pied, se sont évertués à ce que ma sœur, mon frère et moi ne manquions de rien et à ce que nous ne vivions jamais ce que, eux, avaient subi en nous inculquant de vraies valeurs.

IE : C’est un hymne dédié aux émigrés venus reconstruire la France après la seconde guerre mondiale ?

JMF : Tout à fait. Il n’est rien d’autre qu’un message fédérateur et universel pour ne pas renier d’où l’on vient.

IE : Ce métissage culturel a-t-il construit l’homme que vous êtes aujourd’hui ?

JMF : Forcément.  Je suis fier de mes origines franco-portugaises. Ma mixité est une force. J’ai donc deux pays. La France, cette chance qui me permet de me développer et le Portugal, la terre de mes racines.

IE : L’accordéon que l’on entend dans votre titre en est un clin d’œil ?

JMF : Exactement. Et avec la guitare, ça donne un côté latino. C’est l’effet que je voulais et ça le fait bien.

IE : Lors d’un match France /Portugal, pour qui bat votre cœur ?

JMF : Il va aux deux. Que le meilleur gagne !

IE : Que vous inspire ce que nous vivons aujourd’hui ?

JMF : Je suis révolté par ce qui se passe. Ce n’est pas normal. On vit dans un monde à l’envers avec beaucoup d’égoïsme et d’agressivité. Notre pays connait un grand malaise. Son chemin est celui de la régression.

IE : Vous revendiquez-vous chanteur populaire ou de variétés ?

JMF : De variété par le style, mais populaire par les messages que je fais passer et mon côté latin lover.

IE : Tout comme votre ami Tony Carreira avec qui vous nouez une vraie et belle amitié. Vous conseille-t-il ?

JMF : Bien sûr. Écouter quelqu’un qui a la connaissance et la maîtrise ne peut qu’être enrichissant et porteur.  Sa carrière est forcément une inspiration. Bien plus d’être un ami, Tony est un exemple.

IE : Faire les premières parties d’une légende vivante de la variété portugaise est-il intimidant ou une marque de confiance ?

JMF : C’est intimidant, car son public lui est acquis et conquis.  Mais c’est aussi une marque de confiance, car c’est grâce à ma productrice Cécile Laligan que je l’ai rencontré en 2018. C’était au Luxembourg. Au-delà de nos origines communes, il croyait au chanteur que j’étais et m’a proposé d’assurer les premières parties de sa tournée française.

IE : Avez-vous conscience que jusqu’à présent votre parcours n’a été qu’une succession de rencontres ?

JMF : Et quelles belles rencontres ! Ce sont des hasards qui me portent et me guident au quotidien.

IE : Quel regard avez-vous sur votre carrière ?

JMF : J’en suis fier. Elle s’est construite en Belgique. Aujourd’hui, j’aimerai que le public français, comme le public portugais, me découvre et m’apprécie ; mon seul objectif étant de lui donner du plaisir autant que j’en ai sur scène.

IE : Quel homme sa cache derrière l’artiste ?  

JMF : Je suis quelqu’un de vrai, de simple, de sincère, très sensible, amusant et qui aime la vie.

IE : Enfant, vous rêviez à quoi ?

JMF : Chanter et faire de la musique.

IE : Donner un concert au Portugal, en serait un ?

JMF : Absolument. Quelle joie j’aurai de m’y produire seul avec mes musiciens et quelle consécration cela serait.  De là où ils sont, je sais que mes parents seraient très fiers de leur fils.

IE : Avez-vous des regrets ?

JMF : Celui que mes parents ne soient plus là pour me voir sur scène et entendre mes chansons.

IE : 40 ans, est-ce le cap d’une certaine maturité ou d’une certaine sagesse ?

JMF : D’une certaine sagesse. Avec le temps, je suis davantage réfléchi et serein. Je me pose les bonnes questions au bon moment.

IE : Êtes-vous un homme heureux ?

JMF : Le bonheur, j’aime le voir chez les autres. Ça me nourrit. Mais je vous rassure, j’aime aussi être heureux. C’est une sensation envoutante et galvanisante à la fois.

IE : Quels sont vos projets ?

JMF : La promotion du single et l’enregistrement tout prochainement au Portugal de mon album qui comprendra 11 titres. Certains sont déjà finis, d’autres sont en affinage. Je suis pressé de partager cet opus avec mon public et de voir comment il le reçoit.

IE : Alors que peut-on vous souhaiter ?

JMF : De continuer et que ce single rencontre le succès espéré.

« Souviens-toi toujours d’où tu viens » co-produit par Cécile Laligan et Francisco Valdemar également producteurs de Jean-Michel Ferreira – Single disponible sur toutes les plateformes légales de téléchargement et prochainement, dans tous les points de vente agréés.

Lien du clip : https://youtu.be/mNSmxBXTCOw

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