La réputation de ce quartier et son dynamisme viennent en particulier du fait que ce fut le premier lieu à Paris le quartier est également internationalement connu par les férus d’histoire.
Le Marais est un des quartiers les plus branchés de la ville, avec une ambiance populaire et une architecture authentique. Visiter le Marais est un passage obligé pour les touristes voulant découvrir les Monuments, les Musées à visiter, les nombreux hôtels particuliers issus de l’époque de la Renaissance, quasiment tous entièrement conservés, ainsi que pour ses musées à l’image du musée Carnavalet retraçant l’histoire de la ville, le long des siècles au travers d’œuvres d’arts mais aussi de souvenirs et d’objets des grandes périodes de la capitale.
Près de 141 édifices classés monuments historiques comme la Place des Vosges où habite de nombreux artistes et politiques, « Le Marais » c’est aussi un lieu artistique emblématique où on peut trouver une multitude de galeries d’art et de musées dédiés tels que le musée national de Picasso.
A quelques pas de là, nous continuons notre chemin par la place des Vosges et les collections d’œuvres d’artistes français et européens de la Galerie du Marais, entre le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme (71 rue du temple) et le Musée National Picasso (5 rue de Thorigny) tout comme la Maison de Victor Hugo et d’autres galeries.
Après que la Seine eut pris le cours que nous lui connaissons aujourd’hui, le bras qui passait au Nord, au pied des collines de Belleville et Montmartre se combla et forma une ceinture de marécages, ceux-ci furent franchis, très tôt par quelques grands axes de communication dans le quartier, les actuelles rues St Martin et St Antoine apparurent dès l’époque romaine.
L’empereur Charles le Chauve donna à l’abbaye Ste Opportune les marécages qu’elle mit en prairies avant d’en aliéner une partie en terres labourables en 879.
Ces terres furent transformées en » marais « , mot parisien utilisé pour désigner des cultures de légumes et de plantes aromatiques, a la fin du Moyen-Age, beaucoup de ces » marais » furent plantés d’arbres fruitiers.
A l’origine de cette conquête des marais et de leur peuplement se trouvent des établissements religieux et parmi ceux-ci : St Martin des Champs et la maison du Temple.
Vers 1360, le futur Charles V encore dauphin, entreprit la construction d’une nouvelle enceinte englobant un territoire plus vaste que la précédente.
Le quartier du Marais est ainsi annexé à la ville et reçoit sa consécration lorsque Charles V, fuyant son Palais ( actuel Palais de Justice ) à la suite d’émeutes lui préfère l’hôtel St Paul, situé entre la rue St Antoine et le quai, son fils Charles VI, auquel les médecins conseillent de se divertir, en fait la maison des « Joyeux Ebattements ».
En 18e Siècle, la place royale ( actuelle place des Vosges ) créée sur l’ordre de Henry IV, devient le coeur du Marais, celle-ci devient un lieu d’élégance et de festivités. C’est par elle que princes et ambassadeurs qui faisaient leurs entrées solennelles dans Paris prirent l’habitude de passer pour s’y faire admirer.
Les grands seigneurs et les courtisans édifient à l’entour de splendides demeures que décorent les meilleurs artistes du Grand Siècle.
Au Marais s’élabore alors à cette époque le type de l’hôtel particulier à la française, construction classique et discrète entre cour et jardin à l’abri de la rue et de ses désagréments, les précieuses, les philosophes et les libertins y tiennent de brillants salons. Musiciens et orateurs font retentir les voûtes de St Paul et de St Gervais.
La prise de la Bastille marque la fin du Marais résidentiel.
Les hôtels furent bien souvent abandonnés, vendus ou saisis ; leurs propriétaires émigrèrent en province ou hors du royaume, certains, arrêtés, moururent sous la guillotine.
Tous les milieux, jusqu’au début du 20ème siècle firent preuve d’une égale désinvolture à l’égard de ce malheureux quartier.
Seule la nécessité d’installer des administrations permit le sauvetage de certains monuments qui souffrirent cependant de leurs nouvelles affectations ( Hôtels de Soubise , Rohan , Carnavalet , Le Peletier ).
La commission du Vieux Paris, créée en 1897 conseilla la ville sur le choix des monuments à conserver. Celle-ci aidée par l’Etat a pu ainsi acheter des hôtels pour les affecter à une destination digne, cette fois, de leur passé ( hôtel Aubert de Fontenay dit » Salé » aujourd’hui musée Picasso ).
En 1962, sous l’impulsion d’André Malraux, la loi » Quartier sauvegardé » accorde des subventions pour restaurer les hôtels particuliers. Cette nouvelle donne a fait connaître une transformation sociale au quartier : les artisans sont partis remplacés par des milieux plus aisés.
Aujourd’hui certains reprochent d’ailleurs au Marais d’avoir perdu sa vie populaire et de n’être plus qu’un » quartier musée » visité par des touristes.
Le Marais retrouve donc, peu à peu, depuis le début du 20ème siècle, son lustre, sa grandeur des 17ème et 18ème siècle, que les Parisiens avaient oubliés, semble-t-il, trop rapidement après la Révolution.
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