Les Journées Européennes du Patrimoine ont contribué à parcourir des lieux qui habituellement fermés au public, ont permis de découvrir l’histoire mais aussi de rendre hommage à des personnages quelquefois oubliés.
La ville de Toulouse a offert aux visiteurs un parcours pédestre mémoriel à travers 20 lieux de la ville afin de promouvoir les valeurs de la République fondées sur la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » selon Georges Méric, Président du Conseil Départemental de la Haute Garonne.
Le parcours « Haute-Garonne Résistante », commenté par l’historienne Elérika Leroy a permis d’explorer l’histoire de la Résistance en Haute Garonne et de rendre hommage aux femmes et hommes qui ont combattu le régime nazi tels Serge Ravanel, Forain François Verdier, Silvio Trentin, Angèle et Yves Bettini, Marie-Louise Dissard, le commissaire Jean Philippe, les frères Lion, Marcel Langerou Jean-Pierre Vernant…
Créé en mai dernier par le Conseil départemental dans le cadre des Chemins de la République, ce circuit traverse la « ville Rose » au départ de la place du Capitole et de l’hôtel de Paris, où se rencontraient passeurs et résistants, pour se terminer au Musée de la Résistance et de la Déportation de Haute Garonne, allée des Demoiselles.
Voici le détail de ce parcours qui permet d’honorer le devoir de mémoire:
1. L’hôtel de Paris d’Augustine et Stanislas Mongelard, où se réunissaient résistants et passeurs, 7 place du Capitole.
2. Premières actions de la Résistance haut-garonnaise, 13 rue Alsace- Lorraine sur le toit de l’immeuble d’où les jeunes lançaient des tracts.
3. Boutique de Marie-Louise Dissard dite « Françoise », héroine de la Résistance qui dirigea le plus gros réseau de la région, 40 rue de la Pomme
4. Immeuble d’Ariane Fiksman, résistante d’origine russe, 11 rue de la Pomme
5. Préfecture, place Saint-Etienne où le commissaire Jean Philippe préféra démissionner que de servir un état antisémite
6. Buste de l’archevêque Saliège, Saint-Etienne
7. L’imprimerie des Frères Lion où étaient imprimés journaux, tracts de l’époque ainsi que faux papiers, 23 rue Croix-Baragnon
8. Librairie de Silvio Trentin, nid de la Résistance, où est né le réseau Bertaux dans l’arrière-boitique, 46 rue du Languedoc
9. Le bureau clandestin de François Verdier Forain où était organisé l’ensemble des actions dans la région, 3 rue du Languedoc
10. L’institut Catholique de Toulouse, lieu fréquenté par les intellectuels réfugiés, place du Parlement
11. Palais de justice où fut Marcel Langer fut jugé puis condamné à la peine de mort, place du Salin
12. Prison Furgole, antichambre de la déportation vers les camps, place des Hauts-Murats
13. Faculté de médecine, allées Jules Guesde
14. Le Mémorial de la Shoah, conçu en 2008, Grand Rond. Les six colonnes rappellent l’histoire des 6 millions de juifs disparus ainsi que les rafles dans tout le département.
15. Le « château » de la Gestapo,d’où furent organisées les opérations les plus terribles pour la Résistance, 2 rue des Martyrs de la Libération
16. Monument à la gloire de la Résistance, inauguré en 1971, renferme de la terre des différents camps de concentration nazis en mémoire des très nombreux résistants déportés à Mauthausen, Ravensbrück, Auschwitz ou Dachau. Une urne contenant les cendres des 54 résistants fusillés et brûlés à Buzet-sur-Tarn le 17 août 1944 est conservée dans l’une des cryptes, parvis des femmes de la Résistance.
17. Plaque de la 35ème Brigade Marcel Langer commémorant le lieu où furent organisées les très nombreuses actions de la brigade avant qu’elle ne soit décimée en avril 1944, Jardin des Plantes.
18. Stèle des Justes des Nations, inaugurée en 2003 par le Prix Nobel de la paix, survivant d’Auschwitz et écrivain Elie Wiesel. Elle rend hommage à toutes ces personnes, non juives, qui ont sauvé des Juifs pendant la guerre. Les noms de 87 noms de Hauts-Garonnais figurent sur cette plaque, Jardin des Plantes.
19. Les allées Serge Ravanel, en hommage au compagnon de la Libération, coordinateur des combats
20. Arrivée au Musée de la Résistance et de la Déportation de Haute Garonne fondé dans les années 1970, le Musée départemental de la Résistance et de la Déportation est né de l’initiative d’anciens résistants et de déportés, il fut inauguré le 19 août 1994, date de la libération de Toulouse, Allée des Demoiselles.
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