Timothy Hagelstein sort son nouveau recueil de poésie
Des vies, il en a vécu. Timothy Hagelstein a été un enfant maltraité, un étudiant, un chanteur de bal, un batteur, un guitariste, un marin dans la Force Navale Belge, un artiste populaire (en groupe comme en solo) au succès international (« Mona Lisa ») récompensé notamment au Portugal par une série de disques d’or, un compositeur, un éditeur, un producteur de musiques d’illustration sonore, un peintre.
Derrière ses nombreux « moi », toujours la même quête, la sienne, ensevelie par le poids de son passé, de ses souffrances, de ses souvenirs. Ses sombres vécus le tourmentent et emprisonnent ses pensées. Il faut à l’écorché vif révolté devenu misanthrope, libérer cette déprime profonde. La prose va devenir un placébo apaisant. « J’écris comme je peins pour oublier que j’existe pour rien, c’est ma façon de me détacher de l’inutilité de la vie. »
« Le nomade de la conscience » trouve en elle, « le baume de ses angoisses ». Par les mots, il se déleste de ses maux à qui il redonne vie dans un nouveau recueil de poésie et de sonnets. Avec « Langages impossibles » il rompt son silence abyssal pour donner de l’écho à ses sentiments. Ses maux deviennent des notes de musique qu’il pose sur la partition de sa vie. Les blanches font résonner ses passions, ses espoirs, les noires ses souffrances, ses déchirures, les doubles croches ses cris, ses angoisses et ses névroses. Il en ressort une mélodie aux émotions partagées en toute humilité par le jeu de mots qu’il fait rimer pour découvrir son lui intérieur. « Des mots, comme des pierres que j’emboîte les unes aux autres, des mots qui construisent ma maison sentimentale, montrent au loin mon âme pour qui peut la voir, forment des phrases qui s’en vont du crépuscule à l’aube se balader dans des endroits d’émotions, apporter un peu de tendresse, d’interrogation, de sagesse à ceux qui en ont besoin et qui vont venir me voir et partager un moment avec moi. ».
La plume soulage son âme, son cœur et sa tête. Avec elle, il trouve le moyen de s’exprimer sans parler. Par cette introspection qu’il pose sur le papier, témoin de ses troubles, il partage enfin ce qu’il refrène depuis tant d’années et qui l’empêche de vivre. Il déblaye son champ de bataille cérébral. « Langages impossibles » (Éditions du Panthéon) est un recueil de confidences intimes livrées avec pudeur par le biais de la poésie, devenue un exutoire d’émotions, un rédempteur d’âme en errance et de liberté de penser pour l’artiste protéiforme, sensible et émouvant qu’est Timothy Hagelstein.
Visuels : © Keliann Hagelstein
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