GABRIEL MIHAI
Penelope Fillon a en fait bénéficié d’argent public dès le premier mandat parlementaire de son mari.
Selon de nouvelles révélations de «Mediapart», qui continue de fouiller dans le passé du couple mis en examen, c’est en 1982 que l’épouse du candidat de la droite à la présidentielle aurait commencé à percevoir de l’argent public de l’Assemblée nationale.
«Penelope Fillon a en fait bénéficié d’argent public dès le premier mandat parlementaire de son mari, grâce à des contrats d’études ou de missions commandées par celui-ci», écrit le média français lundi après-midi, précisant que la justice s’intéresserait à ces contrats signés entre 1982 et 1986.
La date officielle sur les premiers salaires venus de l’Assemblée de Penelope Fillon est révisée pour la quatrième fois. En janvier, François Fillon avait d’abord parlé de 1997. En février, l’ancien premier ministre avait corrigé le tir en évoquant 1988. Avant de se contredire quelques heures plus tard sur son site où l’année 1986 était inscrite.
Mediapart ne précise pas le montant des sommes perçues par Penelope Fillon à l’époque. « Collaborer avec sa famille est une pratique aujourd’hui refusée par les Français. J’ai privilégié cette collaboration de confiance qui suscite la défiance. C’était une erreur et je présente mes excuses aux Français », s’était excusé François Fillon lors de sa conférence du 6 février.
Le 24 janvier dernier, Le Canard enchaîné révélait l’emploi passé comme collaboratrice parlementaire de Penelope Fillon sans avoir trouvé trace de la moindre activité. Le lendemain, le parquet national financier ouvrait une enquête préliminaire avant de confier plus tard le dossier à des juges d’instruction dans le cadre d’une information judiciaire.
Depuis, François Fillon a été mis en examen, notamment pour détournement de fonds publics et recel d’abus de biens sociaux tout comme son épouse. Les soupçons pèsent également sur l’emploi de Mme Fillon à La Revue des deux mondes, propriété d’un proche de l’ancien premier ministre.
Après avoir reconnu s’être trompé en affirmant que sa femme n’avait travaillé pour lui qu’à partir de 1997, le candidat Les Républicains avait assuré le 6 février à l’occasion d’une conférence de presse que son épouse n’avait été rémunérée qu’à partir de son second mandat en 1986.
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