Lors de son allocution télévisée ce mercredi à 20 heures, Emmanuel Macron a annoncé un nouveau confinement.
Prévu a minima jusqu’au 1er décembre, ce tour de vis drastique doit permettre d’endiguer la propagation du coronavirus sur le sol français.
Le chef de l’Etat a annoncé de nouvelles mesures destinées à freiner la propagation du coronavirus. « Les mesures prises ne suffisent plus, a déclaré Emmanuel Macron au début de son allocution. Le virus circule en France à une vitesse que même les prévisions les plus pessimistes n’avaient pas anticipées ». Emmanuel Macron annonce ainsi le retour d’un confinement national pour stopper le virus à partir de vendredi. Ce confinement sera adapté « sur trois points principaux » : les écoles resteront ouvertes. Le travail pourra continuer. Les Ehpad et les maisons de retraite pourront être visités.
« Nous sommes submergés par l’accélération soudaine de l’épidémie », a annoncé Emmanuel Macron évoquant une deuxième vague « sans doute plus dure et plus meurtrière que la première ». Quelque « 9.000 patients seront en réanimation à la mi-novembre » a ajouté le chef de l’État, en reprenant les projections de l’Institut Pasteur. « Dans ce contexte, ma responsabilité est de protéger tous les Français et en dépit des polémiques, je l’assume. » Par conséquent, pour mettre « un coup de frein brutal » aux nombre des contaminations, Emmanuel Macron a annoncé ce qu’il considère comme la « bonne stratégie » : « Après avoir consulté les scientifiques, les forces économiques et sociales, après avoir pesé le pour et le contre, j’ai décidé qu’il fallait retrouver à partir de vendredi le confinement qui a stoppé le virus. »
Tous les territoires sont concernés, avec des adaptations pour les Dom-Tom a néanmoins précisé le président.
« Comme au printemps », il sera possible de sortir pour travailler, pour se rendre à un rendez-vous médical, pour faire des courses essentielles, ou pour prendre l’air à proximité du domicile. Mais, les réunions privées en dehors du strict cercle familial sont exclues, les rassemblements publics interdits. Quant aux déplacements entre les régions, il est également interdit. À noter qu’il est possible de rentrer chez soi pour la fin des vacances de la Toussaint. « C’est le retour de l’attestation », a résumé le président.
« Les commerces définis comme non-essentiels » au printemps, notamment les bars et les restaurants, ils seront fermés. Et le chef de l’État de préciser qu’un nouveau point sera fait dans 15 jours pour statuer sur une éventuelle réouverture. « L’économie ne doit ni s’arrêter, ni s’effondrer », a souligné mercredi le président de la République Emmanuel Macron. « L’activité continuera avec plus d’intensité, ce qui veut dire que les guichets des services publics resteront ouverts, les usines, les exploitations agricoles, les bâtiments et travaux publics continueront de fonctionner. »
« Les crèches, les écoles, les collèges et les lycées demeureront ouverts avec des protocoles sanitaires renforcés, » a indiqué Emmanuel Macron. « Les facultés et établissements d’enseignement supérieur assureront à l’inverse des cours en ligne. » Par ailleurs, les visites en Ehpad restent autorisées.
« Partout où c’est possible, le télétravail sera à nouveau généralisé » a encore ajouté le chef de l’État. « Les salariés et les employeurs qui ne peuvent pas travailler continueront quant à eux à bénéficier du chômage partiel. »
– Retour du confinement national pour stopper le virus jusqu’au 1er décembre.
– Les écoles resteront ouvertes. Le président précise que les crèches, les écoles, les collèges ainsi que les lycées seront ouverts avec un protocole sanitaire renforcé.
– Le télétravail sera généralisé mais ‘l’activité continuera avec plus d’intensité » qu’en mars et avril, « ce qui veut dire que les guichets des services publics resteront ouverts », indique Emmanuel Macron.
– Les Ehpad et les maisons de retraite pourront être visités.
– La capacité sera portée à 10.000 lits de réanimation. Près de 9.000 patients seront en réanimation à la mi-novembre selon Emmanuel Macron. Aujourd’hui 35% des personnes en réanimation ont moins de 65 ans. Il y aura « au moins 400.000 morts supplémentaires » d’ici quelques mois si rien n’est fait.
– Plusieurs objectifs : protéger les plus âgés et les plus fragiles, mais aussi les soignants, éprouvés par l’épidémie, et « les plus précaires ».
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