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22 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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A peine élu, Emmanuel Macron face à une manifestation contre «les projets de régressions sociales»

GABRIEL MIHAI

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté lundi après-midi à Paris à l’appel du collectif «Front social». Elles veulent marquer leur mobilisation dès le lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence française.

Les manifestants, rassemblés Place de la République, se sont ensuite dirigés vers la place de la Bastille en criant « anti-capitalistes », « Urgence sociale et écologique », « pour l’égalité des droits contre un précariat généralisé » ou encore « En Marx », proclamaient des pancartes, tandis qu’une chorale improvisée chantait « Merci patron » ou l’hymne des femmes.

Encadrés par un gros dispositif policier, les manifestants (1600 selon la police, 7000 à 10’000 selon les organisateurs) ont défilé entre la Place de la République et la Place de la Bastille. Ils ont scandé «anti-capitalistes» ou «Macron démission! un jour ça suffit».

«En Marche vers la guerre sociale», «Nos voix ne rentrent pas dans leurs urnes», «Urgence sociale et écologique», «Pour l’égalité des droits contre un précariat généralisé» ou encore «En Marx», proclamaient des pancartes.

Les participants avaient répondu à l’appel de sections syndicales CGT, Sud ou Unef et d’associations qui n’ont jamais accepté la fin de la bataille contre la loi travail, et avaient décidé de marquer le coup quel que soit le président élu.

Le collectif avait appelé entre les deux tours à «battre les deux candidats». Il avait encouragé à «participer à la première mobilisation sociale du quinquennat, que ce soit la peste ou le choléra qui arrive au pouvoir».

La police a signalé quelques jets de projectiles et de légères dégradations sur le mobilier urbain. Elle a procédé à une interpellation. Les manifestants étaient en cours de dispersion vers 17h30.

«S’il persiste dans l’idée de faire des ordonnances au mois de juillet, ça veut dire qu’il va balayer le dialogue social et la concertation: il y aura problème d’une manière ou d’une autre, donc on attend de voir», a déclaré sur franceinfo le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly.

«Je ne vois pas quelle est l’organisation syndicale, quelle qu’elle soit aujourd’hui, sans parler du fond, qui peut accepter que ça passe à la schlague avec des ordonnances», a-t-il ajouté.

Le 22 avril, à la veille du premier tour, le «Front social» avait déjà organisé une manifestation à Paris, à laquelle avaient participé près de 2000 personnes selon la police.

« Emmanuel Macron est élu président de la République ! Dès maintenant, mobilisons nous pour lui montrer que la rue compte bien se faire entendre et combattre ses projets de régressions sociales », a déclaré le collectif Front social dès l’annonce des premières estimations du second tour de la présidentielle.

Selon les propos du responsable du syndicat CGT Info’Com, Romain Altmann, «le Front social est un réseau horizontal constitué par les militants de la base». Ce collectif comprend aussi bien la CGT Goodyear, SUD PTT 92, l’Unef Montrouge, Sud Education 92, 76 ou 95 ou CNT Lille, mais également des associations comme la compagnie Jolie Môme ou Droit au logement.

A noter toutefois qu’aucune des centrales syndicales – Ni FO, ni la CFDT, ni même la CGT – n’a appelé à manifester le 8 mai. Ceci témoigne vraisemblablement de divergences quant à la marche à suivre face au nouveau président élu.

La manifestation du 8 mai a lieu au lendemain d’une nuit déjà agitée, plusieurs organisations d’extrême gauche ayant appelé à dénoncer une «démocratie nullement représentative» avant même l’annonce des résultats du second tour de la présidentielle.

 

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