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22 novembre 2024

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Présidentielle: Anne Hidalgo croit encore possible de démentir les sondages

En meeting au Cirque d’Hiver à Paris, la candidate socialiste a affirmé qu’il est encore possible de démentir les sondages, invitant les électeurs de gauche à la soutenir pour y arriver et tente de ramener les électeurs de gauche dans leur famille d’origine.

En meeting au Cirque d’Hiver à Paris, la candidate socialiste a affirmé qu’il est encore possible de démentir les sondages, invitant les électeurs de gauche à la soutenir pour y arriver et tente de ramener les électeurs de gauche dans leur famille d’origine.

«Je ne serai pas candidate, si je n’avais pas été maire de Paris et Paris occupe une place si singulière dans la vie de notre pays», a-t-elle expliqué en premier lieu avant de continuer, «Paris c’est la ville qui s’est grandie au fil de son histoire, des Français de tous les territoires avec leurs accents, leurs cultures, leurs savoir-faire, leur envie d’aller à la capitale. Ici nous le savons tous les cœurs de France battent.»

Pour Anne Hidalgo, Paris est une ville particulière qui doit servir d’exemple à la France puisque, «par l’action de la gauche rassemblée, avec les socialistes, les communistes, les écologistes, elle défend les quartiers populaires, développent le logement social et la solidarité pour les démunis.»

«Je le dis, c’est une fierté d’être maire de Paris», s’est exclamée la candidate… à la Présidentielle.

Toujours en grande difficulté dans les sondages, la maire de Paris a appelé dimanche les électeurs à voter «selon leur cœur et leurs convictions».

L’aboutissement d’un long chemin de croix pour la socialiste tant elle aura échoué à s’inviter dans cette présidentielle. La courtoisie empêcherait presque de rappeler le niveau de sa candidature dans les sondages (tous la jaugent entre 1,5 et 3%).

Les 2000 places ont toutes trouvé un socialiste pour s’y asseoir. Les situations les plus désespérantes donnent toujours de l’énergie. Deux figures du PS, qui lui ont été fidèles du début à la fin, malgré le chaos, Martine Aubry et Bernard Cazeneuve parmi les invités. « Martine, tu es une source d’inspiration, tu es ma grande sœur en politique et en amitié », la flatte la candidate. La salle acclame « Martine, Martine ! ». Même procédé avec Bernard Cazeneuveet et l’ancienne ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem.

Rappelant les attentats auxquels elle a dû faire face en tant que maire de Paris, elle a appelé à la solidarité envers l’Ukraine. «La France doit aider de toutes ses forces les combattants de la liberté», a-t-elle estimé.

Pour la socialiste, il faut «renforcer les sanctions qui peuvent affaiblir l’offensive du dictateur (ndlr. Vladimir Poutine) et le ramener à la raison et à la négociation.»

«Les socialistes ont toujours œuvré pour l’Europe, pour son indépendance et pour sa cohésion. Je revendique cet héritage et je veux poursuivre leur lutte historique», a-t-elle poursuivi.

Après avoir consacré de longues minutes à parler de la capitale, la candidate entre dans le vif du sujet et s’en prend à Emmanuel Macron. « Il avait promis de réduire l’extrême droite, il n’y en a plus une, mais deux », dénonce-t-elle. « Qui a réduit l’ISF (Impôt sur la fortune) ? (….) Qui a plafonné les indemnités prud’homales ? Qui a réduit les APL ? Qui veut forcer les allocataires du RSA à travailler pour un salaire inférieur au smic ? » lance encore Hidalgo, la salle lui répondant en écho « C’est lui ! ».

Elle s’est adressée en particulier aux électeurs « qui nous ont souvent fait confiance et pourraient se dire : à quoi bon voter pour un parti dont on sait d’avance qu’il sera éliminé de la course dans une semaine ? ». « Vous qui nous avez soutenus par le passé, vous qui partagez, au fond, nos valeurs, je vous connais, et je vous respecte […] vous nous avez quittés, mais vous êtes de la famille. »

« Vous vous dites peut-être, pourquoi revenir vers une gauche qui, de toute manière, passerait son tour ? […] parce que Macron est de droite ! C’est une réalité simple et évidente », a-t-elle poursuivi.

« Si vous avez des idées de gauche, si vous êtes soucieux de social, de justice, de solidarité, d’écologie, vous devez le savoir, Emmanuel Macron ne vous calcule même pas ! », a-t-elle enchaîné. « Rejoignez votre famille d’origine, la gauche du réel et de la raison, qui reconnaît ses erreurs.”

Anne Hidalgo a continué son appel au vote pour le Parti socialiste en implorant les électeurs de se méfier des chants des sirènes des sondages qui les pousseraient à voter pour le candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

«Dans l’immédiat vous voterez pour un candidat qui refuse d’aider les Ukrainiens. Un candidat qui a déclaré que le danger venait de l’ouest quand l’agression se profilait à l’est»estime la candidate du PS.

Une loi en faveur de la jeunesse

«Je vous propose un autre avenir pour la France. Je vous propose le projet d’une République sociales, européenne, laïque et écologique. La France mérite de changer d’avenir et c’est d’abord croire en notre jeunesse et lui donner les moyens de réussir», a déclaré la candidate du Parti socialiste.

C’est à la jeunesse «que mon gouvernement consacrera sa première loi. Dès mon élection, je déposerai une loi d’urgence pour l’avenir des jeunes», a promis Anne Hidalgo.

La retraite à 62ans pas une année de plus

«Changer d’avenir, c’est aussi protéger la retraite des travailleurs», a estimé Anne Hidalgo qui rejette le projet d’Emmanuel Macron de relever l’âge du départ à la retraite à 65 ans.

« Nous préservons l’âge de la retraite, ce sera 62 ans, pas une année de plus ! Et nous permettrons le départ avant, à 59, 60 ou 61 ans, pour ceux qui ont exercé des métiers pénibles. »

La socialiste souhaite une révision des critères de pénibilité et la fixation d’un minimum contributif de 1.200 euros nets pour les pensions et 900 euros (75% net minimum) pour les agriculteurs.

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