Ce vendredi 8 juillet, Jérôme Rodrigues était convoqué devant le tribunal correctionnel, pour « organisation de manifestation interdite » et « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences », durant la manifestation qui a eu lieu le 12 février à Paris.
Jérôme Rodrigues, a été placé en garde à vue après avoir été interpellé le 12 février, près de l’Elysée à Paris, alors qu’il participait à la manifestation, sous l’accusation de : « organisation de manifestations interdites » et « participation à un groupe entraîné à commettre des violences », pendant 48 heures, et a été présenté lundi 14 février à la justice, et s’est vu remettre une convocation par procès-verbal pour un procès ultérieur devant le tribunal correctionnel, selon le parquet de Paris.
«Le juge des libertés et de la détention n’a pas fait droit à la demande du parquet d’imposer un contrôle judiciaire» avec une interdiction de manifester, a indiqué de son côté à l’AFP son avocat, Me Arié Alimi.
Figure parmi les plus connues du mouvement des «gilets jaunes», Jérôme Rodrigues a perdu un œil lors d’une manifestation le 26 janvier 2019, alors qu’il était en train de filmer l’arrivée du cortège place de la Bastille à Paris.
Hier 8 juillet, Jérôme Rodrigues a comparu devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, où il a constaté que l’audience n’aura pas lieu car 14 affaires sont pendantes et toutes les audiences ne peuvent pas être résolues, ils ont reporté l’affaire de Jérôme Rodrigues au 1er décembre 2023, avec la motivation que le tribunal a un délai assez long en raison des affaires pendantes devant le tribunal.
Me David Libeskind, a expliqué pourquoi le tribunal a reporté l’audience dans l’affaire Jérôme Rodrigues, car ils sont surchargés et a décidé d’utiliser le calendrier dit grec, qui est prévu par une période de report comprise entre 12 mois et 18 mois, comme c’est le cas de Jérôme Rodrigues.
Où est la justice à deux vitesses ?
Jérôme Rodrigues, explique qu’il est victime de la justice et du gouvernement car il a participé en tant que citoyen à la manifestation pour exprimer le droit à la liberté d’expression, et demande à savoir où est la justice qui a laissé libre et oublié son dossier concernant la perte de un oeil le 26 janvier 2019, place de la Bastille.
Pour lui, la justice est à deux vitesses, l’un a droit à un ascenseur et l’autre à des escaliers, chacun est jugé différemment, un policier est pas jugé depuis 4 ans et je peux être traduit en justice dans 2 mois et demi. « Où est la justice? » demande Jérôme Rodrigues.
« S’il y a un message à faire passer aujourd’hui, c’est de soutenir tous ceux qui se sont battus pour leurs droits et qui sont en difficulté, et qui paient par leur propre justice, parce qu’ils n’ont pas droit à la vraie justice, ceux qui se battent, ça, ils ont besoin de solidarité, ça fait 5 ans qu’ils se battent (…) tous ceux qui crient contre les grévistes, peu importe le retard qu’ils ont parce qu’ils n’arrivent pas à l’heure en vacances, ils vous emmènent aussi à destination donc que vous puissiez profiter des vacances, respectez-les, ils se battent pour tout le monde, (…) essayez d’être responsables de vous, de vos familles, n’attendez pas que les gilets jaunes interviennent, bougez-vous », (… ) « aujourd’hui il y a des gens qui attendent de reprendre le travail comme dans le cas des infirmiers, il y a des gens qui attendent de pouvoir manger ou payer un loyer, (…) bougez-vous, les politiciens, mettez vous au travail parce qu’on est là pour vous surveiller », explique Jérôme Rodrigues.
« Je ne me sens pas coupable, nous savons tous que les prisons sont pleines d’innocents, je n’ai aucune raison de me sentir coupable, moi seul, je n’ai rien organisé et je ne peux pas créer un mouvement violent, après avoir perdu un œil je souffre énormément mais je ne demande pas la violence et je n’ai pas recours à la violence, ils m’ont détruit l’œil je ne veux pas qu’une mère ou une petite gamine vive mes souffrances que j’endure au quotidien, ils sont extrêmement stupides, je pourrais demander depuis mon lit d’hôpital de me révolter et Macron aurais-je pu démissionner le lendemain, mais je n’ai pas recours à la révolte, je préfère appeler à la paix », a déclaré Jérôme Rodrigues.
Jérôme Rodrigues, comparaîtra dans plus de 18 mois le 1er décembre 2023 à 13h30, sous les chefs d’inculpation retenus le 12 février 2022, après avoir passé plus de 48 heures en garde à vue, pour : « organisation de manifestations interdites » et « participation dans un groupe formé dans le but de commettre des violences », un dossier qui est vide qu’il n’y a pas de preuves comme l’explique Me David Libeskind.
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