La Leçon de Cinéma d’Alexande Arcady, Président d’Honneur, au Comoedia le samedi 8 juillet dans le cadre de la 2nde journée du Sunsète Festival du Film de Sète

VÉRONIQUE  PHITOUSSI

Alexandre Arcady, Président d’honneur de cette deuxième édition du Sunsète Festival du Film de Sète nous a fait l’honneur de revenir à Sète avec « Une Leçon de Cinéma » et une « Séance de Dédicace ».

Alexandre Arcady a débuté sa carrière de comédien en 1968 avant de s’essayer à la mise en scène de Théâtre, il est assistant à la direction de plateau puis Directeur du Théâtre Jean Vilar de 1972 à 1975

A partir de 1974, Alexandre Arcady réalise des courts-métrages et téléfilms et des émissions pour des chaines télévisées.

Par la suite, il crée avec son associée Diane Kurys, une société de production, Alexandre Films en 1977.

Alexandre Arcady réalise son premier long métrage Le Coup de sirocco, film largement autobiographique, en 1979 qui retrace la vie des pieds-noirs en Algérie puis de leur exode.
C’est aussi le premier qui s’adresse au public des pieds-noirs, jouant sur la nostalgie de l’exil et le souvenir du « pays perdu ». Par la suite, il travaillera en étroite collaboration avec Roger Hanin. Le film sera un succès inattendu. Il réalise son plus grand succès commercial en 1982 avec Le Grand Pardon.

Pendant cette Leçon de Cinéma, Alexandre Arcady nous explique qu’il a un pied de chaque côté de la Méditerranée.
Alexandre Arcady nous raconte que dans son immeuble situé dans la basse casbah, tout le monde était mélangé, « On vivait ce quotidien dans le partage ». Bien sur c’était la guerre, il y avait des injustices. La population vivait autrement, très démunie, dans une grande pauvreté.

Alexandre Arcady a expliqué à travers des anecdotes son parcours de comédien et de réalisateur. Sa vie en algérie, les films tournés au maroc en tunisie et rarement en algérie car la période était délicate

A ses côtés, Henri Cohen et Laurent Mesguich du Sunsète Festival échangentave Alexandre Arcady lors de cette Leçon de Cinéma.

Alexandre Arcady nous raconte son enfance et son premier passage à l’âge de 6 ans dans une salle de cinéma à L’Olympia à Alger pour la projection de « Jeux interdits » en compagnie de Josette, kabyle, une adolescente de 12 ans, voisine, qui l’ a élevé, lui a appris à lire et écrire comme une grande sœur.

Alexandre Arcady nous confié le titre de son prochain film prévu à l’écriture, il s’intitulera « Enquête de l’Etranger». Alexandre Arcady a acquis les droits d’un livre écrit par une universitaire américaine, « Enquête de l’Etranger» sur Albert Camus. Ce sera une sorte de Biopic expliquant les conditions et le contexte dans lesquelles Albert Camus a écrit son livre « L’étranger ».

Alexandre Arcady raconte l’anecdote de l’écriture du livre par Albert Camus, tuberculeux dans une chambre d’hôtel près de Montmartre. Celui-ci rédige son livre sans discontinuer et ce pendant 2 mois. Quand il termine sa phrase, sa dernière ligne, Les Allemands rentrent à Paris. Il est obligé de partir.

Albert Camus croise un jeune auteur, André Malraux qui apprécie vraiment son ouvrage et lui suggère un petit ajout. Celui de mettre un éclat de soleil sur le poignard sorti par l’arabe…
La maison d’édition Gallimard accepte le manuscrit, le passe à la censure mais n’a pas de papier pour l’imprimer. Albert Camus de retour chez lui, parcours la campagne algérienne pour trouver de l’Alpha et le renvoie.

Alexandre Arcady nous dévoile qu’il tournera un film à nouveau à Alger et à Oran prochainement.