Le compositeur des « Moulins de mon coeur » , des Parapluies et des demoiselles de Rochefort vient de s’éteindre à l’âge de 86 ans.
Né en 1932 à Paris dans une famille de 4 enfants dont une soeur chanteuse, un frère écrivain et un autre frère peintre . Ce goût pour la musique est venu de son père le compositeur Raymond Legrand et fut aussi transmis aux jeunes générations.
Sa vie privée fut marquée par 3 mariages avec Christine Bouchard, Isabelle Rondon et l’actrice Macha Méril qu’il avait épousé en 2014, une cinquantaine d’année après leur rencontre. Il était le père de 4 enfants, 2 filles (l’ainée, fondatrice du rallye Maroc Classic et la cadette , cavalière internationale) et 2 garçons (l’un pianiste-compositeur et l’autre chanteur).
Celui qui se plaisait à toucher toutes les disciplines musicales a commencé par étudier le piano et l’écriture au Conservatoire de Paris de 1942 à 1949; sa passion pour le jazz commence en 1947 à un concert de Dizzy Gillespie pour qui il écrit en 1952 les arrangements pour l’orchestre à cordes qui accompagne le trompettiste dans ses concerts européens. A partir de 1951, il commence une carrière d’arrangeur et accompagne Jacqueline François, Henri Salvador, Catherine Sauvage et Zizi Jeanmaire. Maurice Chevalier l’engage comme directeur musical. Il a aussi travaillé avec Ray Charles, Orson Welles, Jean Cocteau, Frank Sinatra, Charles Trenet et Édith Piaf.
Après le succès de l’album « I love Paris »commandé par la Columbia, il acquiert une reconnaissance internationale, enregistre à New York en 1958 avec Miles Davis, John Coltrane et Bill Evans, devenant l’un des premiers Européens à travailler avec les maîtres du jazz moderne.
Dans les années 60, il se tourne vers le cinéma et se tourne vers la musique de film. Il travaille avec de grands réalisateurs dont Agnès Varda, Jean-Luc Godard et surtout Jacques Demy (Lola , Les Parapluies de Cherbourg Les Demoiselles de Rochefort Peau d’âne) avec qui il invente la comédie musicale à la française. En 1964, il a composé le jingle de RTL;
En 1966, il s’installe aux Etats-Unis et est nommé aux Oscars pour « Les parapluies de Cherbourg ». Il part alors à Hollywood, s’installe à Los Angeles et grâce à son amitié avec Quincy Jones et Henry Mancini, il écrit la musique de « l’Affaire Thomas Crown » dont le titre phare « Les moulins de mon coeur » , ce qui lui ouvre les portes des sacro-saints Oscars; il en décrochera 3 dans sa carrière, le premier (meilleure chanson originale) pour la chanson »Les moulins de mon coeur » en 1969, le second ( meilleure musique de film) pour « Un été 42 » en 1972 et le troisième (meilleure musique de film) en 1984 pour « Yentl ». Nommé 27 fois aux Grammy Awards, il en remporte 5, il était également titulaire de d’un Golden Globe, d’un BAFTA et de bien d’autres distinctions. Le 31 décembre 2015, il était promu commandeur de la Légion d’Honneur.
Depuis l’annonce de sa disparition, de nombreuses réactions se sont faites entendre à commencer par celle du Président de la République qui a salué « un inépuisable génie », tout comme celles du ministre de la culture Franck Riester, d’André Manoukian, Claude Lelouch, l’ex premier ministre Manuel Valls, le monde du cinéma dont Philippe Labro, Philippe Lellouche, Isabelle Adjani, Jean Dujardin, Jean-Paul Rappeneau, Agnès Varda. Des hommages viennent aussi de l’étranger comme ceux de Daniel Pemberton, ou Edgar Wright. Les chaînes de télévisions bouleversent aussi leurs programmes.
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