Souris, chiens, primates… la France élève des animaux à destination des laboratoires de recherche. Certains sont même programmés pour naître malades.
Caché au coeur de la forêt du Puisaye (à 30 km d’Auxerre), le CEDS (Centre d’Élevage du Domaine des Souches) est une entreprise qui prospère dans l’élevage et la vente de chiens destinés aux laboratoires publics et privés pour l’expérimentation.
En France, on estime à au moins 3 au 5 millions d’animaux sacrifiés chaque année à titre d’expérimentation, derrière les 11,5 millions d’animaux torturés chaque année dans les laboratoires européens se cache toute une économie. Il y a, entre autres, les fournisseurs d’alimentation spécialement conçue pour développer des maladies, les firmes de matériel pour les expériences, les transporteurs, mais aussi les éleveurs spécialisés.
Ces laboratoires prospères ne sont qu’une industrie de la souffrance qui testent sans scrupule des produits d’industries (industries pharmaceutiques, cosmétiques, de produits ménagers).
Le CEDS est un important fournisseur agréé de ces laboratoires et réalise un confortable chiffre d’affaires, y compris à l’exportation. Les principaux clients du CEDS : l’INSERM, facs de médecine, universités publiques et privées étrangères, écoles nationales vétérinaires, laboratoires privés, unités de recherche, Safe Diet (fabricants d’aliments sur mesure pour chiens utilisés pour des expériences diverses).
Ainsi, à Gannat, en Auvergne, la société Harlan a fait de la souris et du chien son fond de commerce. «Sur les souris, on fait pousser des cellules cancéreuses humaines et entre 1500 et 2000 chiens par permettent de tester la toxicité des médicaments.
Les animaux sont utilisés dans quatre domaines : enseignement de la biologie et de la médecine ; toxicologie ; recherche appliquée ; recherche fondamentale. La question de leur remplacement par des méthodes capables de fournir des données pertinentes pour l’homme se pose de façon différente selon le domaine concerné. L’adoption de méthodes « alternatives » est un problème à la fois scientifique et juridique.
A Gannat, les chiens sont tous des beagles. «Le beagle est une race ni trop grande, ni trop petite et comme il vous lèche la main quoi que vous lui fassiez, on expérimente sur lui sans analgésique, ni anesthésie !», nous explique André Ménache, directeur du Comité scientifique Antidote Europe qui a pour but d’informer sur les dégâts que l’expérimentation animale provoque sur la santé humaine et sur l’environnement, et promouvoir les méthodes substitutives, explique le directeur de l’élevage au journal La Montagne.
A Mézilles, dans l’Yonne, le beagle est aussi le gagne-pain des dirigeants du Centre d’Élevage du Domaine des Souches (CEDS).
Il faut savoir que ce laboratoire est financé, entre autre, par l’association française contre les myopathies (qui organise chaque année le Téléthon). Des dons au Téléthon servent donc à financer le CEDS, et de manière plus générale, l’expérimentation animale.
L’activité du CEDS est condamnable. Son directeur, monsieur Michel Carré (ancien chercheur à l’INSERM) déclare que « les animaux sont au service de l’homme » (article de l’Yonne Républicaine du 8 sept 2012). Ailleurs en Europe, des élevages similaires ont déjà été fermés. Des villes refusent l’expérimentation animale sur leur territoire et déclarent que les animaux sont des êtres vivants et ne sont pas du matériel de laboratoire.
On n’élève pas que de la souris et du chien en France, il y a aussi les singes, le centre de primatologie de Niederhausbergen (Alsace), géré par l’Université de Strasbourg, qui héberge entre 800 primates chaque année. Plus de 50-60% d’entre eux sont en transit. En provenance des fermes d’Asie et de l’île Maurice, les macaques sont placés en quarantaine puis revendus (environ 5000 au 8000 euros l’animal) à des laboratoires de recherche biomédicale. Le ministère de l’agriculture a autorisé l’extension du centre : selon les nouvelles normes, il pourra accueillir jusqu’à 1.600 singes, dont la plupart prendront le chemin des supplices.
Il est temps de cesser de se référer à la recherche animale et d’utiliser les méthodes « alternatives », sachant que les tests sur les animaux sont scientifiquement peu fiables et très onéreux.
Des médicaments testés sur les animaux et déclarés inoffensifs peuvent entraîner des conséquences dramatiques sur l’homme.
Demander aux organisateurs de fonds tels que Téléthon, de soutenir uniquement les méthodes de recherches sans animaux.
Une autre demande extrêmement bénéfique, créer des pétitions contre l’élevage et les laboratoires pour d’expérimentation d’animaux, les firmes de matériel pour les expériences, les transporteurs et à la demande des gouvernements de fermer et de condamner ces agresseurs, comme dans le cas d’un animal abandonné ou torturé par le propriétaire ou une personne humaine, afin de protéger les animaux mais également l’environnement. Une environnement qui a besoin d’animaux pour le système écologique et planétaire.
Le CEDS doit être fermé. Définitivement. C’est une étape dans l’abolition de cette pratique archaïque et sans fondement scientifique qu’est la vivisection.
Etude réalisée à l’école vétérinaire de Maisons Alfort sur des chiens beagle du CEDS (these_uretromyoplastie_cellulaire_sur_la_chienne).
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