Manuel Valls a officiellement annoncé mardi sa candidature aux municipales de la ville catalane.
« Je veux être le prochain maire de Barcelone. » Par ces mots, prononcés mardi 25 septembre, en catalan, au Centre de culture contemporaine de Barcelone, Manuel Valls a officialisé sa candidature à la mairie de la capitale catalane. Son annonce, attendue, ne crée guère la surprise.
Cette aventure catalane reste cependant un pari pour l’ancien chef du gouvernement, raillé sur place par certaines personnalités politiques et les satiristes pour sa méconnaissance supposée des réalités locales.
Dans le même discours, l’ancien socialiste a annoncé qu’il allait démissionner de son mandat de député de l’Essonne en France. Il a fait cette annonce en français cette fois et a déclaré que cet abandon de ses responsabilités françaises aurait lieu la semaine prochaine.
Manuel Valls, 56 ans et ancien Premier ministre français est né à Barcelone et a été naturalisé français. « Depuis ma naissance (…) ma relation avec Barcelone a été intime, constante », a fait valoir Manuel Valls.
A l’aise en castillan comme en catalan, il est né il y a 56 ans dans la deuxième ville d’Espagne d’un père catalan et d’une mère suisse avant d’obtenir, à l’âge de 20 ans, la naturalisation française.
C’est en France qu’il a fait toute sa carrière, à l’aile droite du Parti socialiste et à Evry (Essonne), dont il a été maire de 2001 à 2012, jusqu’à devenir ministre de l’Intérieur en 2012, puis Premier ministre de François Hollande en 2014 et enfin candidat malheureux à la primaire de la gauche en 2017.
Depuis l’échec de ses ambitions présidentielles en France en 2017, Manuel Valls s’est engagé de l’autre côté des Pyrénées, multipliant meetings et manifestations contre les indépendantistes catalans qui ont tenté en octobre dernier de faire sécession de l’Espagne.
Le défi s’annonce de taille le 26 mai prochain pour succéder à l’actuelle maire de gauche, l’ancienne militante du droit au logement, Ada Colau, à la tête de la ville de 1,6 million d’habitants. Manuel Valls est assuré du soutien du parti libéral Ciudadanos, fer de lance de l’opposition à l’indépendantisme, qui l’invitait depuis plusieurs mois à porter ses couleurs.
Il a recruté pour sa campagne un ex-directeur de communication du FC Barcelone, club dont il est supporter, et l’ancien bras droit du maire socialiste, Pasqual Maragall (1982-1997), symbole de l’entrée dans la modernité de la ville qui accueillit les jeux Olympiques en 1992.
Un sondage publié début juillet accordait 5,2% des intentions de vote à Ciudadanos, le parti centriste avec lequel il a le plus d’affinités, en vue des municipales du 26 mai 2019.
D’après Jordi Muñoz, politologue de l’Université de Barcelone, « ses chances d’être maire sont minces ».
Manuels Valls n’est pour l’heure pas parvenu à convaincre les deux autres partis anti-indépendantistes, le Parti socialiste à gauche et le Parti populaire à droite, de se rallier à sa candidature, souligne Muñoz.
Or, estime le politologue barcelonais Oriol Bartomeus, « la seule façon qu’il a de gagner » est de mettre sur pied une liste d’ouverture afin d’arriver en tête le 26 mai et de parier ensuite sur la division de ses adversaires. Les élections municipales se font au scrutin proportionnel en Espagne, obligeant les partis à des tractations après le vote.
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