Située non loin de la "plus belle avenue du monde", la maison Berluti est un des fleurons du groupe LVMH (Louis Vuitton, Moët-Hennessy). Participant aux Journées Particulières LVMH, la boutique de la rue Marbeuf (75008) a choisi d'ouvrir ses portes au public pour faire découvrir certains de ses secrets.
Située non loin de la « plus belle avenue du monde », la maison Berluti est un des fleurons du groupe LVMH (Louis Vuitton, Moët-Hennessy). Participant aux Journées Particulières LVMH, la boutique de la rue Marbeuf (75008) a choisi d’ouvrir ses portes au public pour faire découvrir certains de ses secrets.
Histoire et installation
Berluti est une entreprise française fondée en 1895 par l’italien Alessandro Berluti. Elle fabrique des souliers et des articles de maroquinerie masculins
Alessandro Berluti est né en 1862 à Senigallia, un village au bord de la mer Adriatique. Il apprend le métier d’ébéniste et acquiert un savoir-faire pour le travail du cuir.
A l’âge de 19 ans, il quitte l’Italie pour la France, passant plusieurs années sur les routes aux côtés d’une troupe de comédiens pour laquelle il confectionne des âmes de scène. En 1895, il s’installe à Paris en tant que bottier. L’Exposition Universelle de 1900 à Paris est l’occasion pour Alessandro Berluti d’élargir sa clientèle. Il crée des modèles pour des personnalités en vue de l’époque comme Isadora Duncan, Héléna Rubinstein ou encore Elizabeth Arden.
Après la Première guerre mondiale, il propose le modèle « Oxford » aux amateurs de chaussures de luxe. Ce modèle est fabriqué d’un seul morceau de cuir, les coutures ne se voient pas grâce à 3 oeillets. Ces chaussures sont polies, ce qui donne une couleur scintillante qui fait penser à un miroir. Pour ces qualités, le Duc de Windsor devient un des clients de l’entreprise.
En 1928, son fils Torello lui succède, il ouvre une boutique-atelier rue du Mont Thabor (75001) sous l’enseigne « Berluti, bottier de luxe ». Après la seconde guerre mondiale, la boutique, devenue trop petite, est sublime 26 rue Marbeuf (75008), à la suite de l’expropriation du bottier de confession juive, Maxwell.
Le prêt-à-chausser
En 1959, Talbinio Berluti lance le « prêt-à-chausser de luxe », élargissant ainsi sa clientèle. Il est rejoint par Olga Berluti, née Squeri, qui apprend le métier de bottier à ses côtés. Au début des années 60, il vend à l’étranger et compte Warhol, Truffaut, Cocteau, Yul Brynner, Yves St Laurent, Marcel Achard ou Claude François parmi ses clients.
En 1970, Olga succède à Talbinio à la direction de Berluti et sera Directrice artistique de Berluti de 1961 à 2001. Aujourd’hui Directrice artistique de la Ligne Berluti Art, elle a permis la modernisation de la maison et sa croissance. Malgré le rachat de Berluti par LVMH en 1993, elle reste directrice artistique jusqu’en 2011. Elle reçoit le titre de Chevalier de la Légion d’Honneur en 2012 par Bernard Arnault, suite au développement international de la maison grâce à la trentaine de boutiques dans le monde ( 3 à Paris, Cannes, Europe, Moyen-Orient, New-York et en Asie)
Une nouvelle direction
En juillet 2011, l’italien Alessandro Sarfori, ancien directeur chez Ermenegildo Zegna pendant 14 ans, prend la direction artistique de la maison. En janvier 2012, la première collection de confection de vêtements est livrée avec 400 pièces. Suite au rachat du tailleur « Arnys » par LVMH, une ligne de costumes sur-mesure intitulée « Berluti by Arnys » apparaît. Quelques mois plus tard, Anthony Delos a rejoint le sérail LVMH.
De septembre 2016 à avril 2018, Haider Ackermann devient directeur artistique. Il est ensuite remplacé par Kris Van Assche.
Une notoriété dans tous les domaines
La marque Berluti est aussi connue au cinéma comme dans le film « L’Affaire Dumas » dans les années 90, portant sur le scandale autour de l’ancien ministre., où on y découvre une paire de bottines.
Grâce à cette notoriété, Olga est nommée plusieurs fois aux Césars. Elle reçoit le prix du meilleur costume pour le film « Harem » d’Arthur Joffé, en 1986. Elle remporte un prix David di Donatello pour le film » Farinelli » en 1995.
Depuis 1992, on retrouve aussi la marque Berluti pour un événement marketing, « Le club Swann » qui tire son nom du personnage de Marcel Proust et s’était réuni la première fois à l’hôtel Crillon. Il propose à ses clients fidèles, une fois par an, une séance de patinage collectif.
La notoriété de la maison Berluti est aussi liée à la fabrication et à sa qualité, particulièrement le cuir Venezia. Qu’elles soient sur mesure ou en « prêt-à-chausser », les chaussures Berluti sont présentées « bruts » puis revêtues d’une patine spécifique, constituées d’huiles essentielles, de cirage et d’eau et similaires à la laque japonaise . Chaque chaussure nécessite 250 opérations réalisées dans un atelier. Depuis les années 60, Olga Berluti a proposé un cuir comme une prolongation de la peau, différentes formes de tatouages, piercing ou scarifications ornent les créations.
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