GABRIEL MIHAI
Le Parlement européen veut peser les avantages et les inconvénients, qui demande directement la fin de l’heure d’été.
Le Parlement européen a demandé jeudi à la Commission européenne une évaluation des avantages et des inconvénients du changement d’heure semestriel. Il a également requis la présentation si nécessaire d’une révision de la directive qui l’organise au sein de l’UE.
La résolution, portée par l’eurodéputée française Karima Delli, propose d’en finir avec les deux réglages des horloges annuels (avancer d’une heure au printemps et reculer d’une heure à l’automne). Elle a été adoptée par 384 voix pour, 153 contre et 12 abstentions.
Les eurodéputés estiment que «de nombreuses études scientifiques (sur le sujet) n’ont pas eu de résultats concluants, mais ont en revanche indiqué l’existence d’effets négatifs sur la santé des êtres humains».
Cette dernière alerte en effet régulièrement sur « le pic d’accidentalité de +40% pour les piétons » au moment du passage à l’heure d’hiver.
Introduit dans les années 1970 par les Etats membres pour faire des économies d’énergie après le premier choc pétrolier, le passage à l’horaire d’été, qui ajoute une heure à l’heure d’hiver, fait l’objet d’une harmonisation du niveau de l’Union européenne depuis 1980.
La réduction des dépenses énergétiques semble, en tout état de cause, marginale, quand certaines études ne concluent pas à un effet opposé. Les impacts sur la santé humaine sont tout autant discutés, les bénéfices d’une exposition prolongée au soleil étant susceptibles de contrebalancer l’impact négatif du changement d’heure sur le sommeil et la fatigue.
Violeta Bulc, la commissaire en charge des Transports, a souligné que la question de l’heure d’été n’était pas un sujet, actuellement, pour les Etats membres, codécideurs, avec le Parlement, en cas de modification de la directive.
«Si nous décidions de mettre un terme au système, il faudrait le faire dans l’ensemble de l’Union européenne de façon unifiée et synchronisée», a-t-elle souligné avant de s’interroger : «Les bénéfices compensent-ils les perturbations ?»
Le changement d’heure, entré en vigueur en 1976 sous Valéry Giscard d’Estaing dans l’Hexagone pour « limiter l’utilisation de l’éclairage artificiel et réaliser des économies d’énergie », était enterré une bonne fois pour toute, la France conserverait l’heure dite d’hiver, à savoir le fuseau horaire GMT+1.
Maintenant que le Parlement européen a adopté le projet de résolution, la Commission européenne, déterminante dans sa concrétisation, est appelée à prendre l’initiative législative sur le dossier et à convaincre les 28 États membres de mettre définitivement les pendules à l’heure. D’ici là, le passage à l’heure d’été aura donc lieu au moins encore cette année. Le 25 mars 2018, à deux heures du matin, il sera trois heures.
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