Comme chaque année depuis 51 ans, le 22 avril est la journée de la Terre à travers le monde.
Cette journée sert à lutter pour la préservation de la planète, tout en sensibilisant les citoyens. Aujourd’hui, c’est le jour participatif consacré à l’environnement. Des centaines de millions de personnes la célèbre dans la plupart des pays du monde.
La célébration était différente cette année, suite aux contraintes liées au confinement et au couvre-feu. La plupart des activités organisées était virtuelles. Les principales chaînes de télévision ont proposé des émissions liées à la planète ou à sa préservation. Les radios ont organisé des programmes spéciaux.
Quand est née la Journée mondiale de la terre?
Les Etats-Unis sont les premiers à fêter la Journée de la Terre le 22 avril 1970. Le fondateur est le sénateur américain Gaylord Nelson. Il encourage les étudiants à mettre sur pied des projets de sensibilisation à l’environnement dans leurs communautés. La Journée de la Terre commémore la création du mouvement environnementaliste. Gaylord Nelson a organisé, il y a 51 ans, une grande manifestation pour l’environnement et pour réclamer sa prise en compte dans les politiques fédérales américaines. A la suite de cela, plusieurs lois fondatrices sont nées. Parmi elles, on compte celles sur la protection de l’air, de l’eau et des espèces menacées, ainsi qu’à la création de l’Agence de protection de l’environnement (EPA). Aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes célèbrent le Jour de la Terre dans 193 pays.
Diverses activités nationales et internationales font comprendre la biodiversité. Elles montrent comment protéger la nature, les plantes, les animaux et l’environnement dans son ensemble. Certaines incitent à acheter des produits plus écologiques, à réduire les déchets, à recycler et à réutiliser. Earth Day Network, organisation à l’origine du mouvement pour la terre, collabore avec plus de 22 000 partenaires à travers le monde.
Première évaluation des écosystèmes
L’Unesco a publié la première évaluation des écosystèmes pour le millénaire, le 30 mars 2005. Ce rapport montrait l’impact catastrophique de l’homme sur les écosystèmes. Il dévoilait les conséquences de la demande croissante de nourriture, d’eau douce, de bois, de fibre et d’énergie des dernières années. Depuis, on assiste à une dégradation du bien-être de l’homme d’ici quelques années.
Les Nations unies ont repris cette date depuis 1971. Elle est devenue un événement mondial dès 1990, date à laquelle la France y participe. D’autres événements se sont greffés comme le Sommet de la Terrz à Rio en 1992, puis les conférences de Kyoto ou de la COP 21. C’est ainsi que le Jour de la Terre, rebaptisé « Journée internationale de la Terre nourricière », est devenu le principal événement écologiste de la planète. En 2016, la Journée de la Terre a eu lieu le même jour que la signature de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, issu de la COP 21.
Que faut-il faire pour protéger la Terre?
De simples gestes de tous les jours peuvent préserver la planète. Il faut par exemple privilégier les « circuits courts » en consommant des produits locaux et de saison pour éviter les émissions de polluants et le gaspillage. Le tri de ses déchets doit rentrer dans les habitudes des consommateurs. Par ailleurs, rapporter ses médicaments périmés ou non-utilisés à son pharmacien permet de les transformer en énergie. Il faut aussi apprendre les bons gestes et changer d’habitudes comme les suivantes:
- éteindre la lumière quand on quitte une pièce
- utiliser les transports en communs, le vélo, le covoiturage ou marcher
- couper l’eau pendant son brossage de dents ou son rasage
- louer plutôt qu’acheter, ce qui permet de produire à terme moins de déchets
- adopter une poule ! Elle peut en effet picorer jusqu’à 150 kilos par an de déchets alimentaires et procurer des oeufs frais tous les matins
- Respecter la biodiversité
- Trier ses déchets
Journée internationale de la terre nourricière 2021
Le thème de cette 51ème édition est: « Restaurons notre terre! « Au programme: les processus naturels, les technologies vertes émergentes et les innovations pour restaurer les écosystèmes de la planète. Plus d’un milliard de personnes dans le monde participent aux activités de cette journée chaque année, ce qui fait d’elle la plus grande manifestation civique au monde.
La protection des animaux est un des points les plus importants cette année. En effet, ils sont souvent les victimes de la pollution et des erreurs de l’humain. Il faut sensibiliser la population à la pollution des océans et la gestion des déchets. En France, plusieurs grandes villes (Paris, Bordeaux, Marseille, Strasbourg ou Reims) ont organisé des activités virtuelles ou en plein air. On compte parmi elles des visites de jardins, des plantations, des collectes de déchets, des nettoyages de printemps ou des conférences. Les thèmes abordés étaient la gestion des déchets, les énergies renouvelables, la déforestation ou la l’évolution de la législation sur l’environnement.
Activités spéciales organisées à Paris
A l’occasion de la Journée mondiale de la terre, 140 salons de coiffure ont récupéré des cheveux. On crée avec des filtres et on dépollue nos océans.
Le gouvernement a mis en place un site dédié à « la longue vie des objets ». On s’y débarrasse de ses vieux meubles. Diagnostics, conseils, tutos, actus, à consulter avant de jeter !
L’artiste Bordalo II transforme tout ce qu’il trouve dans la rue et les mers pour en faire d’incroyables sculptures d’animaux.
Sur le parvis de la gare de Lyon, une exposition photographique du plongeur Alexis Rosenfeld permet de découvrir le patrimoine océanique et sa protection. Cette vingtaine de photographies sous-marines entrent dans le cadre de la Décennie des Nations unies pour les sciences océaniques au service du développement durable 2021-2030.
Il est aussi possible de visionner « Demain », premier film de Cyril Dion et Mélanie Laurent réalisé en 2015. Ils en préparent un second, »Animal ». Suite à la crise sanitaires, les subventions prévues ne sont pas honorées et les auteurs ont besoin de l’aide du public pour finaliser leur projet.
Sommet des dirigeants sur le climat
Les 22 et 23 avril 2021, Joe Biden a organisé un sommet virtuel des dirigeants sur le climat. Ce sommet a pointé l’urgence et les avantages économiques d’une action renforcée en faveur du climat. C’est une étape clé avant la COP26 qui se tiendra en novembre à Glasgow. Les participants doivent se mettre d’accord pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius et éviter les pires conséquences du changement climatique.
Parmi les participants, on comptait le président français, Emmanuel Macron; la maire de Paris Anne Hidalgo; Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne; Charles Michel, président du Conseil européen. Boris Johnson et Angela Merkel étaient aussi présents virtuellement tout comme Vladimir Poutine et Xi Jinping ou Recep Tayyip Erdoğan, président de la Turquie.
Les engagements des participants
Joe Biden a annoncé de nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ils iront de de 50 à 52% par rapport aux niveaux de 2005 , d’ici 2030.
Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé la communauté internationale à créer une coalition mondiale pour des émissions nettes nulles d’ici le milieu du siècle afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
La secrétaire exécutive des Nations unies pour le changement climatique, Patricia Espinosa, a déclaré que l’urgence du changement climatique mondial était un danger clair, présent et croissant pour tous les habitants de cette planète.
Le président chinois, Xi Jinping a réaffirmé l’objectif d’une neutralité carbone de la Chine d’ici à 2060. Il s’engage à « coopérer » sur le changement climatique avec les Etats-Unis (tous 2 sont les principaux pollueurs de la planète).
Vladimir Poutine a promis que la Russie, producteur majeur d’hydrocarbures, ferait passer le volume cumulé de ses émissions nettes de gaz à effet de serre en dessous de celui de l’Union européenne lors des 30 prochaines années.
Les positions européennes
Emmanuel Macron a salué le retour des USA dans l’accord de Paris. Il a réclamé des actes concrets, notamment de la part des pays asiatiques. Son discours était pourtant en décalage avec le projet de loi climat et résilience. Ce projet de loi ne représente qu’environ 40% des mesures proposées par la convention citoyenne pour le climat. Cependant, elle avait l’ambition de réduire de 40% nos émissions de gaz à effet de serre en 2030 “dans un esprit de justice sociale”
Angela Merkel et le président sud-africain Cyril Ramaphosa sont ravis du retour des Etats-Unis .Ils travailleront ensemble dans la lutte contre le réchauffement.
L’UE a quant à elle annoncé qu’elle était parvenue in extremis à un accord sur une réduction nette « d’au moins 55 % » de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990.
Les futures actions
Boris Johnson doit défendre son projet renforcé, de réduire les émissions du Royaume-Uni de 78 % d’ici 2035 par rapport à 1990.
Au Canada, Justin Trudeau va s’engager à les baisser de 40 % à 45 % d’ici 2030 par rapport à 2005, au lieu de 30 % précédemment.
Le brésilien Jair Bolsonaro a écrit à Joe Biden. Il s’engage à mettre fin à la déforestation illégale en Amazonie d’ici 2030, malgré le scepticisme des observateurs.
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