GABRIEL MIHAI
Des grands patrons et chefs d’états réunis à Davos, en Suisse, pour le Forum économique mondial qui se tient jusqu’à vendredi, le président français a réclamé « un nouveau contrat mondial ».
La France est de retour. Voilà ce qu’Emmanuel Macron a lancé, ce mercredi, au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, devant un parterre de grands patrons et de dirigeants politiques. « Il était interdit d’échouer en France et interdit de réussir », a affirmé le président français, qui veut encourager au contraire « à prendre des risques ».
Pourtant, le président français vient de baisser le taux d’imposition des sociétés. Mais il appelle tout de même à cesser « la course au moins-disant » fiscal entre les pays. Emmanuel Macron demande par exemple aux Etats-Unis et à la Chine de rejoindre une initiative d’harmonisation fiscale menée par l’OCDE.
Emmanuel Macron réclame également un « nouveau contrat mondial« , sans quoi « les extrémismes gagneront dans dix ou quinze ans dans tous les pays » : il a par exemple appelé les multinationales à renoncer à « l’optimisation fiscale à tout crin« , et les gouvernements à élaborer des « stratégies fiscales coordonnées au niveau international« . Par exemple, pour taxer les géants du numérique « qui ne paient pas d’impôts« , a précisé Emmanuel Macron.
Malala Yousafzai a appelé jeudi les femmes à « changer le monde » par elles-mêmes, sans attendre le soutien des hommes, lors d’une conférence au Forum économique mondial de Davos.
« Nous n’allons pas demander aux hommes de changer le monde, nous allons le faire nous-mêmes », a lancé cette inlassable avocate de l’éducation des filles, devant une assemblée pour une fois largement féminine.
Pour Malala Yousafzai, prix Nobel de la Paix, les femmes « doivent changer le monde » par elles-mêmes, ce Forum qui réunit chaque année le gotha de la politique et de l’économie dans les Alpes suisses reste un cénacle essentiellement masculin, 80% des participants sont des hommes. Mais les débats ont fait cette année une place au mouvement mondial de revendication féminine.
Lauréate du prix Nobel de la Paix en 2014, Malala poursuit son engagement en visitant des camps de réfugiés ou en plaidant dans des Forums du monde entier, tout en menant des études d’économie, de philosophie et de sciences politiques à l’université d’Oxford.
« Je ne peux pas envoyer toutes les filles à l’école mais je peux en envoyer le plus grand nombre possible à l’école », a conclu la jeune femme, en rappelant que plus de 130 millions de filles sont privées d’éducation.
« Le féminisme c’est juste un autre mot pour l’égalité (…) cela signifie simplement que les femmes devraient avoir les mêmes droits que les hommes », a souligné Malala, 20 ans, en rendant hommage à son père, « un féministe qui a défié la société » traditionnelle pakistanaise pour la soutenir envers et contre tout.
« J’espère que je pourrais un jour rentrer au Pakistan. C’est dur de ne pas voir sa maison, sa famille et ses amis pendant plus de cinq ans », a-t-elle dit.
Attendu par tout le monde ce jeudi 25 janvier à Davos. Donald Trump est arrivé sur place en fin de matinée. Le président américain compte bien profiter du Forum économique pour prouver aux autres leaders mondiaux que son célèbre « America First » ne signifie pas le repli du pays sur lui-même.
Bien loin des considérations géopolitiques, c’est le convoi aérien et terrestre de Trump qui a attiré les yeux et les objectifs des Suisses. De l’atterrissage d’Air Force One à Zurich à l’arrivée du cortège de voitures aux vitres teintées, les Helvètes n’ont pas perdu une miette du trajet présidentiel.
Ce jeudi, Donald Trump doit notamment s’entretenir avec la Première ministre britannique Theresa May et le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, avant son très attendu discours de clôture vendredi.
Premier président américain à se rendre au Forum économique mondial depuis Bill Clinton en 2000, Donald Trump est attendu avec des sentiments mitigés.
Le contraste pourrait être fort entre l’accueil fait à Donald Trump et les applaudissements nourris réservés, par exemple, à Emmanuel Macron. Le président français « a mis une option sur le rôle de “leader” du monde libre », un titre historiquement lié au président américain, écrivait même jeudi le New York Times.
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