La réalisatrice , photographe et plasticienne française Agnès Varda est décédée ce 29 mars à l’âge de 90 ans des suites d’un cancer.
Agnès Varda, née Arlette Varda a vu le jour le à Ixelles (Belgique) d’un père grec et d’une mère française. En 1940, après avoir fui la Belgique, elle s’installe avec sa famille à Sète.
A Paris, elle étudie la photographie à l’École des beaux-arts et l’histoire de l’art à l’École du Louvre. Elle devient ensuite photographe au TNP grâce à l’épouse de Jean Vilar qu’elle avait rencontrée à Sète . Elle rencontre alors Antoine Bourseiller avec qui elle a une fille, Rosalie Varda, future costumière de cinéma.
En 1954, elle tourne son premier long métrage de fiction, monté par Alain Resnais, sur l’histoire d’un village de pêcheurs malgré peu de moyens. Philippe Noiret et Silvia Monfort, principaux interprètes de « La Pointe Courte. Elle rencontre ensuite en 1958 Jacques Demy qu’elle épouse et avec qui elle a un fils, Mathieu. (Elle rendra hommage à son mari dans 3 films »Jacquot de Nantes » en 1991, « Les demoiselles ont eu 25 ans » en 1993 et » l’univers de Jacques Demy » en 1995). Les années 60 marquent la naissance du jeune cinéma français et de la « Nouvelle Vague », période pendant laquelle sortira « Cléo de 5 à 7 » en 1962 puis « Les Créatures » ,et »Le Bonheur« ,ce qui fait d’elle une investigatrice de « Cinéma de la Rive Gauche », différence sociologique et politique, tout comme Jacques Demy, Chris Marker ou Alain Resnais,
Après avoir passé 2 ans (1979-1981) aux Etats- Unis à Los Angeles où elle a réalisé un film hippie-hollywoodien « Lions Love », elle rentre en France et tourne un film tourné vers les femmes « L’une chante, l’autre pas » et signe en 1971, le manifeste 343, pétition signée par 343 femmes qui déclarent s’être faite avorter au risque de représailles allant jusqu’à l’emprisonnement.
On compte de nombreuse oeuvres dans sa filmographie dont Ulysse (1984, César du meilleur court métrage documentaire), Sans toit ni loi(1985, Lion d’or à la Mostra de Venise) Jacquot de Nantes (1991), Les Glaneurs et la Glaneuse (2000), Deux ans après (2002), Les Plages d’Agnès (2009, César du meilleur film documentaire) et Visages, villages (2017).
En 2001, elle reçoit un César d’honneur pour l’ensemble de son œuvre cinématographique, le prix René-Clair de l’Académie française en 2002, par une Palme d’honneur au Festival de Cannes 2015, par un Oscar d’honneur reçu en 2017 et par la Caméra de la Berlinale en 2019
Pratiquement un an après avoir remporté de « Prix de l’Académie des Lilas » où elle était venue avec sa fille Rosalie; à quelques jours des prochaines nominations, Agnès a quitté ce monde pour rejoindre l’homme de sa vie Alain Resnais.
De nombreuses personnalités de la politique et de la culture ont réagi depuis l’annonce de sa mort à commencer par le Ministre de la Culture Franck Riester, la Secrétaire d’Etat à l’Egalité Femmes/Hommes Marlène Sciappa, Claude Lelouch, Serge Moati, Emma de Caunes, Emmanuel Béart, Julie Gayet, Guillaume Canet, Jean Dujardin mais aussi Frédérique Bredin, Présidente du Centre national du cinéma français, Alain Terzian, Président de l’Académie des Césars, Macha Méryl, qui vient de perdre son mari Michel Legrand et très grande amie de la cinéaste, Serge Toubiana, directeur de la Cinémathèque française, Pierre Lescure ou Madonna et Diane Kruger, tout comme des anonymes et ses voisins de la rue Daguerre (14ème ardt de Paris) où elle habitait.
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