web analytics
21 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

"NOUS SOMMES UN JOURNAL INDÉPENDANT"

DERNIERE REVERENCE DE CATHERINE LACHENS

La comédienne Catherine Lachens a quitté ce monde à l'âge de 78 ans, le 27 septembre dernier,à l'hôpital St Joseph (75014), suite à un cancer.

La comédienne Catherine Lachens a quitté ce monde à l’âge de 78 ans, le 27 septembre dernier,à l’hôpital St Joseph (75014), suite à un cancer.

Le public l’a connue grâce à ses rôles dans des comédies des  années 70 – 80, mais aussi dans des registres plus sérieux. Durant une quarantaine d’années, l’actrice a aussi bien interprété des personnages de grande bourgeoise, de prostituée ou encore de tenancière de bar, toujours avec sa voix de gouaille et l’exubérance qui la caractérisait.

Une carrière bien remplie

La comédienne a tourné sous la direction de grands réalisateurs comme  Georges Lautner (Flic ou voyou, Mort d’un pourri, La vie dissolue de Gérard Floque, Ils sont fous ces sorciers), Yves Boisset (Le prix du danger), Jacques Deray ou encore Paul Vecchiali, (Rosa la rose fille publique et A vot’bon coeur), Claude Zidi ( Bête mais discipliné) ou Claude Chabrol (téléfilm “Le sang des autres”). Second rôle inoubliable, elle a marqué le cinéma français dans des films  comme “Colinot, trousse-chemise” où elle partageait l’affiche avec Brigitte Bardot et Francis Huster,  “Flic ou voyou”, aux côtés de Jean-Paul Belmondo, “Je suis timide mais je me soigne” où elle donnait la réplique à Pierre Richard, “Le prix du danger” ou encore “Monsieur Albert” avec Philippe Noiret. En 1994, on la retrouvait avec Josiane Balasko dans “Gazon maudit”.

Le cinéma n’était pas la seule corde à son arc. Elle s’était également tournée vers le théâtre où elle pouvait entrer dans la peau de personnages de Kafka, de Molière , de Feydeau ou Genet, avec grande aisance. Des metteurs en scène comme Roger Planchon et Andrzej Wajda l’ont dirigée dans des oeuvres contemporaines.

En 2015, elle était apparue dans un épisode de la série “Scènes de ménage” sur M6., aux côtés de Marion Game et Gérard Hernandez. Pour la télévision, on a pu  la voir régulièrement dans d’autres séries telles que “Maguy” en 1986, “Navarro” en 1995, “Sous le soleil” en 2004 et “Les beaux jours” en 2013.

Qui était Catherine Lachens?

Née le 2 septembre 1945 à Boulogne Billancourt (92), Son père est ingénieur et sa mère, chanteuse d’opéra. Elle avait un frère jumeau , peintre et photographe,  , décédé au début des années 2 000. Après un tour d’Europe en stop et en mobylette durant un an et demi, elle décide, à la fin des années 1960,  de suivre les cours de Jean Périmony puis de Jean Cochet, ce qui la mènera au Conservatoire national de Paris d’où elle ressortira  diplômée de 3 Premiers prix: classique, contemporain et étranger.  Elle enchaîne ensuite des petits boulots alimentaires dont ouvreuse au cinéma “Le Palace”, avant de faire ses débuts sur le grand écran, en 1972, dans “What a Flash!” , film de Jean-Michel Barjol. Très vite, elle devient incontournable pour donner la réplique à de grands noms du cinéma comme Jean-Paul Belmondo (L’incorrigible en 1975, Flic ou voyou..), Alain Delon (Flic story en 1975, le Gang, le Toubib, Un amour de Swann..), Francis  Huster et Brigitte Bardot (Colinot trousse-chemise en 1973), Philippe Noiret ( Monsieur Albert en 1976) ou Pierre Richard (Je suis timide mais je me soigne…).

Dans les années 1980, elle était pensionnaire du jeu sur Antenne 2, “L’Académie des neuf”  puis du jeu “Le Kadox” à la fin des années 1990. On e souviendra aussi des spots publicitaires qu’elle avait tournés,  pour le papier toilette Le Trèfle en particulier. Elle disait d’ailleurs que grâce à cela, elle avait pu acheter son appartement dans le 5ème arrondissement de Paris où elle vivait toujours.

Hormis le cinéma, le théâtre et la télévision, Catherine Lachens pratiquait la sculpture en amateur (sous l’égide de Noor Zade Brener),en participant , à plusieurs expositions, à  l’écriture et la lecture. Intime de Salvador Dali et grâce au timbre de sa voix, il lui a demandé de venir les dimanches après-midi à l’hôtel Meurice où il résidait pour lui lire de la prose.Dali l’avait même surnommée “Le Lion Liseur” en référence à sa coupe de cheveux ébouriffée.

Sa dernière apparition remonte à 2015 dans la comédie Pension complète portée par Franck Dubosc et Gérard Lanvin.

Obsèques et hommages

Atteinte d’un cancer contre lequel elle luttait depuis plusieurs mois, Catherine Lachens s’est éteinte le 27 septembre dernier à l’hôpital St Joseph à Paris, à l’âge de 78 ans. Les obsèques ont eu lieu le 7 octobre. La cérémonie religieuse s’est tenue à Paris, à l’église St Roch, la paroisse des artistes. en présence d’artistes dont Francis Huster, Nicole Calfan, Katia Tchenko, Jean-Pierre Kalfon et Pierre-Jean Chalençon ainsi que de quelques personnes qui l’ont bien connue. A la fin de la cérémonie religieuse, le cercueil a pris la direction Céret dans les Pyrénées orientales pour y être inhumée le surlendemain. Catherine Lachens reposera dans le caveau familial auprès de ses parents et de son frère.

Dans un communiqué, quelques heures après après l’annonce de la disparition de la comédienne, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak,  écrivait: 
“Actrice populaire, Catherine Lachens était un visage de la France et une grande artiste dont la générosité et la joie vont nous manquer.”

De son côté, Pierre Richard, bien qu’absent lors de la cérémonie,a déclaré: “Catherine Lachens était si pétulante, débordante de vie et de rires, pas faite pour la tristesse. Et voilà qu’elle nous rend triste…”

This website uses cookies. By continuing to use this site, you accept our use of cookies.