Un mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende ont été requis contre Éric Drouet, une figure des « gilets jaunes », qui était jugé pour « organisation de manifestations sans déclaration préalable ».
Ce vendredi 15 février, Éric Drouet était jugé par le tribunal correctionnel pour l’organisation de deux manifestations non-déclarées, les samedi 22 décembre et mercredi 2 janvier dernier, à Paris.
Le parquet de Paris a requis un mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende contre lui, dans ce qui était le deuxième procès en l’espace d’une semaine pour les « gilets jaunes », après celui de Christophe Dettinger, qui a écopé d’un an de prison ferme pour avoir frappé deux gendarmes.
Face au tribunal, ce père de famille s’est défendu d’être l’une des figures des « gilets jaunes » : « Je n’ai aucun rôle d’organisateur ou de leader dans ce mouvement » avant de préciser : « Je suis juste un relais ». Pour rappel, le chauffeur routier de Melun a été l’un des initiateurs de la première mobilisation nationale des « gilets jaunes » le 17 novembre, en créant sur Facebook l’événement « Blocage national contre la hausse des carburants ».
L’employé, qui a reconnu avoir fait un geste outrageant envers le policier, a été placé en garde à vue avant d’être condamné à 70 heures de travaux d’intérêt général.
L’homme de 32 ans a été placé en garde à vue mardi 12 février, puis condamné le lendemain.
La scène s’est déroulée le 2 février dernier. Un membre des forces de l’ordre, habillé en civil et muni de son brassard orange, s’apprêtait à entrer dans une boulangerie, située dans le IIIe arrondissement de Paris, quand un employé de l’établissement lui bloque le passage.
Le différend, qui a été filmé par des témoins, a été largement relayé sur les réseaux sociaux.
L’employé lui dit alors que les armes ne sont pas autorisées dans la boutique. « Tu vois une arme ? » lui demande le policier. « Je ne sais pas, je vous préviens juste, pas d’arme dans (inaudible) », répond son interlocuteur. Face à l’insolence de l’employé, le policier conclut : « Bon je crois que je vais aller ailleurs… », en s’éloignant. Ce à quoi l’employé ainsi que certains témoins de la scène répondent « Oui, oui allez ailleurs ».
Mercredi, devant le tribunal correctionnel de Paris, l’ex-boxeur Christophe Dettinger a été condamné à deux ans et demi de prison, dont 18 mois avec sursis et mise à l’épreuve, pour s’en être pris le 5 janvier à deux gendarmes en marge d’une manifestation des «Gilets jaunes» à Paris.
Justement, les derniers mots de Christophe Dettinger sont adressés aux deux gendarmes victimes de ses coups – dont un est présent dans la salle : « Monsieur le gendarme, je suis coupable de tous les coups que j’ai pu vous porter. Je suis conscient que ça a pu vous toucher physiquement et psychologiquement. La violence, ce n’est pas mon état d’esprit. J’ai été boxeur et d’ailleurs j’étais un technicien, je n’ai jamais été un bagarreur… »
Après une heure de délibération, le tribunal le condamne à trente mois de détention dont douze mois ferme avec maintien en détention. Sa peine pourra être aménagée en semi-liberté dès les prochains jours. Le tribunal l’a également condamné à une interdiction de séjour à Paris pendant six mois et à indemniser ses victimes, respectivement à hauteur de 2 000 et 3 000 euros.
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