Emmanuel et Brigitte Macron ont reçu vendredi en fin d’après-midi à l’Élysée le roi Abdallah II et la reine Rania de Jordanie, la visite intervient «dans la continuité d’une séquence bilatérale riche après le déplacement de la ministre des Armées Florence Parly puis du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian en Jordanie ces derniers mois», indiquait cette semaine la présidence.
Les deux chefs d’État ont parlé sur «les crises régionales, à la résolution desquelles la France et la Jordanie travaillent conjointement, en particulier la situation en Syrie et le conflit israélo-palestinien», précisait l’Élysée.
Le roi de Jordanie a commencé sa tournée au Maroc les 27 et 28 Mars, la visite a été placée sous le signe de la coopération économique.
Le roi Mohammed VI et le roi Abdallah II de Jordanie ont décidé de « hisser les relations de fraternité et de coopération entre le Maroc et la Jordanie au niveau d’un partenariat stratégique multidimensionnel », explique un communiqué conjoint relayé par Maghreb arabe presse (MAP).
Dans ce même texte, les deux souverains annoncent avoir décidé, dans le cadre de la visite d’amitié du souverain hachémite au Maroc, « de la mise en œuvre de projets concrets dans des domaines comme les énergies, l’agriculture et le tourisme ».
Le lendemain, le roi Abdallah II de Jordanie, accompagné de son épouse Rania, sont allés en Italie, où sont été reçu vendredi à la basilique Saint-François d’Assise.
Vendredi 29 mars, le monarque reçoit en Italie la « Lampe de saint François », un prix considéré comme le Nobel catholique de la paix, créée en 1981, par le couvent des franciscains d’Assise, ce prix est attribué à une personnalité mondiale ayant œuvré, aux yeux des franciscains, à la paix.
Abdallah II de Jordanie, a été récompensé « pour son action et son engagement visant à promouvoir les droits de l’homme, l’harmonie entre des religions différentes et l’accueil des réfugiés », précisent les franciscains. Son royaume, situé entre Israël, la Syrie et l’Irak, accueille de nombreux réfugiés. En 2005, déjà Abdallah II avait été récompensé pour son rôle en faveur du dialogue et de la paix. Il avait alors reçu le prix du centre Simon Wiesenthal pour la tolérance.
Le roi Abdallah II est en France dans le cadre d’une tournée qui l’a mené au Maroc et en Italie. Il participera au 30e sommet de la Ligue arabe le 31 mars en Tunisie. La France bénéficie d’une base aérienne projetée en Jordanie, depuis laquelle des avions de combat opèrent contre le groupe État islamique (EI) dans la Syrie voisine, dans le cadre de l’opération Chammal (volet français de l’opération internationale contre le groupe ultraradical). Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont déclaré samedi la fin « du califat » autoproclamé par l’EI en 2014 sur des territoires en Irak et en Syrie.
Le 30e sommet de la Ligue arabe, qui débute le 31 mars à Tunis en Tunisie, devrait montrer le rejet catégorique des pays arabes de la décision du président américain Donald Trump de reconnaître la souveraineté du d’Israël sur le plateau du Golan.
«Nous travaillerons avec les autres pays arabes et la communauté internationale pour limiter les répercussions attendues de cette décision dans les divers forums régionaux et internationaux», a ainsi déclaré le ministre tunisien des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui à ses homologues lors de cette réunion, dans des propos rapportés par Reuters.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a été encore plus ferme dans ses propos, estimant que «le Golan (était) une terre syrienne.» La majeure partie du Golan syrien a été conquis par l’Etat hébreu lors de la guerre des Six Jours en 1967, avant d’être annexé en 1981. Une annexion qui n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.
Pour le roi Abdallah II de Jordanie, ce sujet est extrêmement important, craignant même que son État ça pourrait être divisé par les Américains.
A l’issue de cette réunion, les diplomates arabes ont approuvé un projet de déclaration sur le Golan qui sera présenté aux chefs d’Etat le 31 mars, en vue d’une annonce lors du sommet. Selon le quotidien saoudien Arab News, qui cite des sources diplomatiques, cette déclaration constitue un rejet catégorique de la décision du Donald Trump.
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