VÉRONIQUE PHITOUSSI
Devant près de trois mille personnes, Emmanuel Macron a tenu meeting, ce mercredi, à Artois Expo.
Jean-Paul Delevoye, en charge des investitures En Marche ! pour les législatives, a lancé ce meeting arrageois devant trois mille personnes. Un événement placé sous haute sécurité.
Emmanuel Macron compte bien mener une campagne d’entre-deux-tours là où le Front national prospère. Il a rencontré, mercredi, les grévistes de Whirlpool, quelques heures seulement après Marine Le Pen, avant de tenir le soir même son meeting à Saint-Laurent-Blangy, près d’Arras pour mobiliser ses troupes.
Emmanuel Macron avait un message à faire passer aux militants de La France insoumise.
« Je sais que beaucoup dans cette région ont suivi sa candidature » – sifflements de militants que le candidat d’En Marche! stoppe tous les sifflements.
« Jean-Luc Mélenchon a su être un candidat tout à fait digne… Simplement depuis dimanche soir, il n’est pas à la hauteur de cette adhésion et ses électeurs méritent mieux que lui ».
A Saint-Laurent-Blangy, Emmanuel Macron a continué son meeting en accablant la candidate du Front National. Emmanuel Macron est revenu sur la visite éclair et les promesses de Marine Le Pen, et il a parlé de son grand-père, ancien maire et enterré non loin. Emmanuel Macron a souligné le fait qu’il avait mal de voir un score si élevé sur ses terres.
Emmanuel Macron explique avoir retenu la leçon de 2002:
« Je ne reproduirai pas l’erreur de 2002 qui a consisté, après le front républicain, à reprendre les mêmes habitudes », promet-il,
« Oublier la force du Front national et la menace qu’il représente, c’est se condamner demain à ne pas pouvoir présider »,
Emmanuel Macron a enfoncé le clou face au Front national, accusé d’avoir « les pires pratiques de l’Ancien Régime ». « Mme Le Pen est l’héritière de ce système, elle est née dans un château et elle donne des leçons, elle se prétend du peuple », a-t-il tonné.
Puis, Emmanuel Macron a sorti la médaille de sa veste, médaille qu’on m’a donné, » la médaille de Notre-Dame de Lorette », précise t-il,
Emmanuel Macron a évoqué la Première et la Deuxième guerre mondiales, dont le Pas-de-Calais porte les stigmates, il s’est insurgé contre les « discours de haine », « la bêtise humaine » « les choix faits par des dirigeants de manière folle, de dire que nous valons mieux que le voisin, alors allons le détruire, mais le détruire avec la chair des autres ».
« Mme Le Pen et ses amis seront réfugiés au château de Montretout et ce sont vous et vos enfants qui iront la faire, la même guerre, qui en a fait tomber tant et tant » a-t-il lancé.
« Alors ne cédons pas à cela, alors ils ne passeront pas ! Je n’en veux pas ! Toutes celles et ceux qui aujourd’hui ont décidé d’être les somnambules du XXIe siècle, honte à eux ! Nous, nous sommes debout, nous sommes en marche. Moi je veux autre chose pour mon pays, pas ça, pas ça, pas ça », s’est-il encore emporté.
Le favori de l’élection présidentielle a ensuite harangué la foule, en criant:
« Je ne laisserai pas une once de territoire à Mme Le Pen » a-t-il lancé mercredi soir, en meeting à Arras.
Emmanuel Macron, face à un public transporté, en standing ovation, a terminé ce chapitre en hurlant: « Le FN, nous n’en voulons pas! ».
Accusé durant deux jours de se croire déjà élu président de la République et de ne pas avoir pris la mesure du choc que représentait la présence de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron est entré malgré lui de plain-pied, mercredi 26 avril, dans la confrontation directe face à Marine Le Pen, dans ce qui restera l’une des images marquantes de cette campagne.
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