GABRIEL MIHAI
Le président français Emmanuel Macron a reçu ce lundi son homologue russe Vladimir Poutine sous les ors du château de Versailles, un lieu symbolique, 300 ans après la visite de Pierre le Grand, tsar et empereur de toutes les Russies.
Elle ressuscite la mémoire de la visite à Versailles de Pierre Ier, figure chère à Vladimir Poutine, en mai et juin 1717, une visite marquée par l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la Russie.
Un maître du Kremlin qu’il n’a cependant officiellement aucunement ménagé, qu’il s’agisse du dossier syrien, de l’Ukraine ou de la situation de la minorité LGBT.
Après une poignée de main appuyée et chaleureuse sur le tapis rouge déroulé dans la Cour de marbre du château, les deux chefs d’État, salués par la Garde républicaine, ont gagné un salon pour entrer dans le vif du sujet avec une rencontre en petit comité, avant un déjeuner élargi et une conférence de presse.
Emmanuel Macron a affirmé que «toute utilisation d’armes chimiques (en Syrie) fera l’objet d’une riposte immédiate» de la France. Au côté de Vladimir Poutine, il a assuré qu’il souhaitait «renforcer le partenariat avec la Russie» sur ce dossier.
«J’ai indiqué qu’une ligne rouge très claire existe de notre côté: l’utilisation d’une arme chimique par qui que ce soit», ce qui fera «l’objet de représailles et d’une riposte immédiate de la part des Français», a déclaré le président Macron lors d’une conférence de presse commune avec son homologue russe.
«Je veux, au-delà du travail que nous conduisons dans le cadre de la coalition, que nous puissions renforcer notre partenariat avec la Russie», a-t-il ajouté. Le président français a par ailleurs affirmé qu’il serait «constamment vigilant» sur le respect des droits de l’homme en Russie et en Tchétchénie. Il a affirmé avoir reçu la promesse de M. Poutine de faire la «vérité complète» sur la répression des homosexuels en Tchétchénie.
«Le président Poutine m’a (…) indiqué avoir pris plusieurs initiatives sur le sujet des personnes LGBT en Tchétchénie avec des mesures visant à faire la vérité complète sur les activités des autorités locales et régler les sujets les plus sensibles», a-t-il déclaré.
Les «sanctions» contre la Russie ne contribuent «aucunement» à régler la crise ukrainienne. Le président russe Vladimir Poutine l’a assuré lundi lors d’une conférence conjointe avec le président Emmanuel Macron à Versailles.
«Vous avez demandé comment les sanctions contre la Russie pourront aider à régler la crise dans l’est de l’Ukraine? Et voilà la réponse: aucunement! Luttez pour la suppression de toutes les restrictions dans l’économie mondiale», a déclaré M. Poutine. Emmanuel Macron a de son côté indiqué qu’il y aurait «une discussion» entre la Russie, l’Ukraine, l’Allemagne et la France dans les «prochains jours ou semaines» pour éviter «une escalade» des tensions.
«Sur la situation en Ukraine, nous avons longuement parlé des différents points de détails et de mise en oeuvre du processus dit de Minsk. Notre souhait, je crois pouvoir le dire sous le contrôle du président Poutine, c’est que dans les meilleurs délais puisse se tenir à nouveau un échange sous le format dit Normandie», a-t-il dit.
Dans ce cadre, le chef de l’Etat français a plaidé pour qu’un «bilan complet de ces éléments puisse être partagé» et «en particulier» que «nous puissions avoir accès à un rapport détaillé de l’OSCE qui s’assure d’éléments structurants et importants dans la région».
«Sur ce sujet, c’est donc un processus qui doit perdurer, mais sur lequel nous avons l’un et l’autre partagé nos vues et en tout cas, j’ai pour ma part rappelé la volonté que nous puissions aboutir dans le cadre des engagements de Minsk à une désescalade», a-t-il aussi affirmé.
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