Véronique YANG
La vie nocturne à Paris a toujours été au coeur des curiosités de la ville Lumière. Par cette exposition nous allons à la découverte de lieux cultes du Palais Royal au Palace en passant par le Moulin Rouge ou le Caveau de la Huchette.
L’exposition retrace deux siècles et demi de vie noctambule dans la capitale avec plus de 300 tableaux photos et extraits de films. Elle a été réalisée par le comité d’histoire de la ville de Paris, elle se tiendra du 25 novembre 2017 au 27 janvier 2018 salle Saint Jean de l’hôtel de ville.
Anne Hidalgo, maire de Paris mais aussi vice-présidente de la Métropole du Grand Paris a fait l’inauguration entourée de son adjointe Catherine Vieu-Charier en charge de la mémoire et du monde combattant et correspondante Défense, ainsi que de Frédéric Hocquard, adjoint en charge de la vie nocturne et e l’économie culturelle mais aussi Danielle Tartakowsky, présidente du Comité d’histoire de la ville de Paris et Antoine de Baecque, commissaire de l’exposition.
La nuit concerne plus de 600 000 emplois, elle a toujours été omni- présente dans l’histoire, le cinéma ou l’activité. De nombreux établissements ont marqué son histoire du bal à la discothèque. Dès la fin du XVIIIème siècle, des milliers de cafés et restaurant s’ouvrent créant ainsi une nouvelle économie nocturne. Au milieu du XIXème siècle, on assiste à l’éclosion des brasseries le long des boulevards vers le bas de Montmartre, Montparnasse ou St Germain.
La nuit étant considérée comme dangereuse au XVII ème siècle, le roi décide de faire installer 3000 lanternes à la bougieen 1667. Près d’un siècle plus tard, les premiers réverbères à huile sont installés, il y en aura plus de 7 000 en 1789. A partir de 1829, les réverbères à gaz apparaissent et se généralisent en 1900.
Dès 1910, les commerçants attirent la clientèle par des enseignes à clignotement électrique puis des néons. En ce qui concerne les transports, on assiste à une évolution rapide des porteurs de lanterne du XVIIIème au taxis, vélib’ et Autolib’ d’aujourdh’ui en passant par les calèches, métros, tramways et bus de nuit.
La vie de nuit est aussi marquée par les spectacles, les cabarets, bals et autres discothèque. Afin de réglementer cette activité, la préfecture a mis en route toute une série de réglementations pour éviter tout débordement. C’est ainsi qu’elle lutte contre la prostitution des « petites femmes de Paris » mais aussi contre le racket et toute autre forme d’extorsion et d’intimidation à l’image de celle des « Apaches », gang de jeunes bandits ayant sévi entre 1880 et les années 20. Leur liberté de moeurs les différenciait des autres truands de l’époque mais aussi le nombre important de jeunes femmes qui constituaient ce gang à l’instar de « Casque d’or » une prostituée pour qui se sont battus deux chefs de gang et immortalisée par le film de Jacques Becker. On les retrouvait dans des quartiers populaires comme Belleville, Ménilmontant, Bastille (rue de Lappe avec la chapelle des Lombards et le Balajo)ou encore Mouffetard. Ils se distingaient par un tatouage au coin des yeux, une casquette, des chaussures vernies,une veste entr’ouverte sur une chemise fripée et un pantalon patt’d’éph.
Les nuits parisiennes ont été marquées par des personnages au cours des siècles à commencer par les « muscadins et les merveilleuses », la période du charleston,les dandys, les zazous ou autres excentriques branchés de nos jours. Au travers du temps, la nuit s’est déplacée dans plusieurs quartiers, on retrouve neuf zones différentes avec des établissements mythiques à commencer par le Palais Royal des Lumières à la restauration avec ses tripots, ses bordels, boutiques et cafés. Dans la première moitié du XIXème siècle, on assiste à création des brasseries, théâtres, etc entre Bastille et Madeleine et le bal devient une pratique de la nuit. C’est ainsi que fut créé en 1840 le bal Mabille. En 1867, l’Eldorado obtient l’autorisation de produire des artistes en habit de scène ». A Pigalle, le Moulin Rouge accueille ses spectateurs grâce à son cancan.
Dans les années 20, les intellectuels, écrivains, étudiants et artistes font de Montparnasse un nouveau haut lieu des nuits parisiennes. Après la seconde guerre mondiale, le quartier de St Germain des Prés ( chez Castel) est investi par les jeunes qui se réunissent dans les caves au son du jazz (Caveau de la Huchette) Un nouveau style émerge dans les années 50-60, celui des discothèques à commencer par « le Whisky à Gogo » du côté du Palais Royal puis « chez Régine ». Les années 80 voient l’ouverture de lieux ouverts au public comme l’ancien théâtre du Palace ou « les bains-Douches » où on peut croiser de nombreuses célébrités.
A partir des années 90, la rue devient un nouvel espace festif, les gens se réunissent sur les quais de Seine, dans le quartier Oberkampf mais aussi sur les rives du canal St Martin.
En parcourant cette exposition, on y découvre des tenues de personnages de la nuit, une robe de merveilleuses, des robes des années 20 et le carnet de bal où l’on inscrivait ses tours de danses mais aussi une des robe de Régine ou une création de Thierry Mugler très fervent de ces nuits.
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