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22 novembre 2024

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Fabrice di Falco, chanteur lyrique martiniquais surnommé le Farinelli créole, au Bal Blomet à Paris

Né à Fort-de-France, en Martinique, Fabrice di Falco est très tôt passionné de musique classique.

Au piano, il préfère le chant et travaille sa voix pour interpréter des rôles de castrats.
A 18 ans, il a la chance de rencontrer Barbara Hendrix, venue en concert à Fort-de-France. Elle accepte de l’auditionner, remarque la particularité de sa voix et lui conseille d’entrer au Conservatoire après son baccalauréat.

C’est ainsi que 2 ans plus tard, il quitte son île pour intégrer le Conservatoire national de Région de Boulogne-Billancourt.
À sa sortie, il reçoit le Premier prix de chant à l’unanimité, puis se fait remarquer sur scène en interprétant des opéras de Haendel.

Mais c’est avec le rôle de Néron dans Le Couronnement de Poppée de Monteverdi qu’il lance sa carrière en 2001.
Puis il se voit offrir une place à l’Atelier Lyrique de Tourcoing.
Dans le même temps, sa voix inspire des compositeurs contemporains.
Il participe ainsi à la 8ème Biennale de Munich où il campe le rôle du Magicien androgyne de Heptameron de Gerhard Winkler.

S’ensuivent des rôles exigeants tenus à l’Opéra de Lyon et au Grand Théâtre de Genève qui lui valent les éloges de la critique internationale.
Il a l’opportunité de chanter pour la Reine du Danemark et le Prince Consort, au Palais de Fredensborg ainsi que pour le Sultan dans son Palais pour le réveillon.

Durant plusieurs années, il part en tournée avec le compositeur Thomas Bloch et interprète aussi bien du baroque que du jazz, en passant par la comédie musicale.
Au Forum d’Avignon de 2012, il rend hommage à Aimé Césaire avec un slam-opéra et continue les initiatives originales de Farinelli à Michael Jackson.
En 2014, la critique le remarque à nouveau pour son rôle de Fak dans Quai Ouest, création mondiale de Régis Campo à l’Opéra national du Rhin.
En 2017, il donne un récital à Ouessant dans le cadre du festival Musiciennes.
Fabrice Di Falco, sopraniste et contre-ténor, est doté d’une tessiture de quatre octaves.

Parmi ses références lyriques, il cite Maria Callas qui l’a séduit par sa personnalité et son extraordinaire théâtralité. Barbara Hendrix, aussi, à cause de la couleur de sa peau, qui lui a apporté la preuve qu’on pouvait être noir et chanter du classique.
Ce n’est pas seulement un habitué des grandes salles de spectacle, interprétant des œuvres complexes comme celles d’Antonio Vivaldi. Il se produit aussi dans des caves, s’entourant de musiciens jazz pour l’accompagner.

« Faire du Vivaldi swingué, c’est faire du Vivaldi avec des épices ! »dit-il.
Considérant l’opéra trop élitiste, l’artiste souhaite le rendre plus populaire, le décloisonner pour l’emmener à des endroits où on ne l’imagine pas.
De son père italien, il a eu en héritage la musique sicilienne, de sa mère antillaise, les épices et les sonorités jazz caribéennes.
Musicien novateur, il relève le défi audacieux d’un métissage entre le jazz et la musique baroque.

Mannequin, danseur, professeur, chanteur de variété, de jazz, de comédies musicales, d’opéras baroques ou contemporains, lui-même fruit d’un métissage, l’éclectisme ne le dérange pas. « Je me considère comme un oiseau des îles ; je veux pouvoir voler d’une discipline et d’un domaine à l’autre ; je ne veux pas de cage ».

Une tournée est déjà prévue avec le chanteur Raphaël et une autre aux Antilles où il prévoit de donner des masterclass de chant pour susciter des vocations, ramener en métropole certains contre-ténors ou sopranistes et leur faire partager la scène du Bal Nègre.

Dans son nouveau spectacle, « Begin thé Beguine », un conte musical créole, Fabrice di Falco nous raconte l’histoire du Grand-Théâtre de Saint-Pierre et fait revivre ses vielles pierres à travers une grande fresque musicale allant de l’opéra à la béguine en passant par le blues et le jazz. Cette aventure musicale est aussi un parallèle à l’histoire d’une autre salle mythique parisienne, le Bal Blomet, ancien « Bal Nègre ».

Avec des oeuvres de Vivaldi, Pergolèse, Chevalier de Saint-Georges, Mozart, Joplin, Gershwin, Cole Porter, Edith Lefel, Jenny Alpha …
Fabrice Di Falco (chant)
Julien Leleu (contrebasse)
Jonathan Goyvaertz (piano)
Aurélien Pasquet (batterie)
Stanislas Souffoy-Rittner (chant et comédie)
Agnès Gautier (chant)

Prochains concerts au Bal Blomet les 12 avril, 5 mai et 7 juin 2018.

 

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