Le cinéaste italien revient à l’autofiction avec un film réjouissant, dans lequel son alter ego tente de tourner un film sur le communisme italien.
A la 76e édition, nous avons l’opportunité de découvrir l’idéologie de la fiction et de la non-fiction, de l’existence quotidienne, entre harcèlement, domination, politique, enrôlement pour le terrorisme… etc. Le Festival de Cannes offre une réalité dans laquelle nous vivons, l’humilité d’être pauvre mais aussi dépourvu d’humanité. Une critique dans laquelle personne n’a rien à dire, seulement pour découvrir à quelle époque nous vivons aujourd’hui, dans un monde dépourvu d’amour, mais intéressé à faire du mal.
A presque 70 ans, Nanni Moretti met en lumière la période du communisme qui s’éloigne de l’idéologie russe, une actualité que l’on voit aujourd’hui entre la Russie et l’Ukraine, mais sous un jour facilement accepté vu que l’Italie est un pays loin de les Balkans.
Depuis mercredi dernier, la course à la Palme d’or bat son plein. Ce qu’il fut retenir de la compétition, des potins, des informations sur la Croisette ce 24 mai.
Le cinéaste italien de 69 ans, qui a remporté la Palme d’or en 2001 avec “La chambre du fils” présente cette nouvelle mise en abyme, qui promet de charrier son lot de nostalgie, sur le cinéma, l’engagement politique et le monde qui change.
Le héros de Vers un avenir radieux (“Il Sol Dell’Avvenire”) s’appelle Giovanni, le vrai prénom de Moretti, qui interprète son alter ego de fiction un vrai style plus « morettien » que jamais, en articulant chaque syllabe comme s’il prenait un cours de diction. À bientôt 70 ans, Giovanni est un cinéaste au bord du burn-out. Sa fille est tombée amoureuse d’un sexagénaire polonais. Sa femme Margherita Buy, veut le quitter et peut-être plus grave encore, a décidé de produire le premier long métrage d’un blanc-bec amateur de thrillers sanglants. Et le tournage de son nouveau film sous la houlette d’un producteur français escroc Mathieu Amalric, histrionique et très amusant, vire au cauchemar.
Plus que deux jours et c’est la fin du Festival de Cannes. La Semaine de la critique a livré ses premières récompenses, du côté de la compétition, on parle déjà de favoris pour la Palme d’or. Parmi eux, le Chinois Wang Bing, la Française Justine Triet, le Finlandais Aki Kaurismaki et surtout… l’événement du jour : Nanni Moretti au sommet.
Nanni Moretti a-t-il monté les marches Vers un avenir radieux ?
Le réalisateur italien a en tout cas enchanté la Croisette en s’offrant un nouveau rôle de cinéaste au travail, plutôt fringant même si quelque peu dépassé par les méthodes de travail de ses contemporains, et dont les illusions, sentimentales et politiques, ont fini par tomber les unes après les autres. Voici un film de cinéaste, sur le cinéma, sans mièvrerie ni nostalgie, tout simplement touchant et réussi.
Dans les escaliers du palais du festival, l’équipe du film a dansé comme pour montrer qu’elle est prête à voler quel que soit le résultat qui sera obtenu, une liberté après une période où l’Italie était communiste, il ne leur manquait que les écharpes rouges pour illustrer la célébration du communisme.
Le rôle de Givanie est d’enregistrer un film, dans lequel il imaginerait que tout est vrai. J’ai essayé de parler des 40 ans de mariage mais aussi de l’histoire du pays, un moment exceptionnel, en décrivant des événements mais aussi la vie d’un réalisateur qui crée des films.
Je peux parler de moi, de comment j’ai fait les courts métrages en c8, comment j’ai décrypté les meilleurs moments comiques, ce que j’ai produit il y a 50 ans, quand j’avais 19 ans, jeune et désireux de découvrir le monde du cinéma. Où je parlais de mon monde et de mes amis que je connais, dans un contexte social et politique, de ma génération, expliquant tout cela avec ironie.
Quand on redirige le scénario, en général on ne divise pas, on ne sépare pas, chacun a son rôle à écrire et les quatre scénaristes le font ensemble. Quand on écrit, on récite chaque dialogue à haute voix pour comprendre si le personnage passe bien et si le scénario est bien écrit.
Le scénario a été écrit avant l’invasion russe de l’Ukraine, quand l’invasion russe a eu lieu en Ukraine ça m’a impressionné, c’était une coïncidence, sachant ce qu’on a illustré dans le film, des images de l’époque 1956, des chars soviétiques à Budapest, c’est bien , cela nous rappelle les chars russes de 2022 en Ukraine. Il m’est arrivé dans le passé que l’actualité me précède et que l’actualité me suive.
Le personnage est employé dans le film et comme les jeunes d’aujourd’hui ne savent pas de quoi nous parlons et ne savent vraiment rien, et Giovani a voulu expliquer quelle est la réalité aujourd’hui que personne ne veut rien savoir et personne ne s’intéresse à rien.
Un moment intense entre le tapis rouge, la séance photo et la conférence de presse pour découvrir les coulisses du scénario et du film.
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