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15 mai 2025

JOURNAL IMPACT EUROPEAN

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Festival de Cannes 2025: Après l’ouverteur du festival au photocall sur les airs de nostalgie

Mhamed Arezki, Tewfik Jallab, Dominique Blanc, Pierre-Antoine Billon, Amandine Dewasmes, Juliette Armanet, François Rollin, Bastien Bouillon et l'équipe du film - Montée des marches du film « Partir un jour » pour la cérémonie d’ouverture du 78ème Festival International du Film de Cannes

Dans ce premier long-métrage, Amélie Bonnin développe le scénario, qu'elle a habilement inversé, de son court-métrage récompensé par un César en 2023.

Le film musical d’Amélie Bonnin, avec Juliette Armanet et Bastien Bouillon, lance la 78e édition du Festival de Cannes et sort en salle.

Projeté mardi soir en ouverture de la 78e édition du Festival de Cannes, en même temps que dans toutes les salles de France, le film musical d’Amélie Bonnin a tout pour faire chanter les spectateurs.

Mercredi, « Partir un jour » affrontait le public et la critique avec plusieurs handicaps, étant l’adaptation d’un court-métrage, rallongé pour l’occasion, et saupoudrant son histoire de chansons, exercice extrêmement difficile (« Don Juan », de Serge Bozon, en avait fait les frais à Cannes en 2022).

Il n’empêche, ce film musical (hors compétition), qui ouvre le Festival de Cannes mardi 13 mai et sort en salle le même jour, fleure bon le terroir, sans être passéiste, au même titre que certains premiers films présentés dans la sélection officielle en 2024. On pense évidemment à Vingt dieux, de Louise Courvoisier, dévoilé en 2023 à Un certain regard, et l’on soupçonne le délégué général, Thierry Frémaux, de vouloir réitérer, avec Partir un jour, romance aux accents féministes, le succès inattendu de la comédie ancrée dans le Jura.

Il est donc question de famille, d’émancipation, de choix, dans ce film qui raconte une relation entre une fille et son père, teintée de culpabilité, entre ce père et la mère, un vieux couple qui depuis le temps a trouvé son mode de fonctionnement malgré les aléas, mais aussi la relation entre Cécile et son compagnon, dans laquelle se cristallise une grossesse non désirée.

« Ce qui me touche, ce sont les relations humaines », affirme la réalisatrice. « C’est quoi une relation parents-enfant quand on a plus de 12 ans et demi ? C’est quoi les choses dont on hérite ? Qu’est-ce qu’on transmet ? Comment on avance dans la vie avec son passé ? Comment on se débrouille avec ça pour avancer dans la vie ? », questionne la réalisatrice.

« Et puis aussi la question du choix. À quel moment on choisit ? Est-ce qu’on renonce ? Est-ce qu’on choisit ? Comment on affirme ses choix alors même que ce n’est pas forcément facile », interroge Amélie Bonnin.

Dire que la réalisatrice Amélie Bonnin a surmonté tous les écueils serait très exagéré. Son premier long-métrage est certes une sympathique comédie sentimentale, où le duo Juliette Armanet-Bastien Bouillon fait merveille.

Juliette Armanet donne l’impression d’avoir fait ça toute sa vie. Cuisiner et jouer la comédie. Bastien Bouillon est méconnaissable en blond peroxydé, solaire, drôle et charmeur. Avec la pointe de mélancolie de celui qui aurait pu vivre une autre vie. Les chansons ont été enregistrées en live sur le plateau, avec des arrangements et des orchestrations nouvelles, en variant les styles. Chilly Gonzales revisite ainsi Partir un jour, la chanson des 2Be3 qui donne son titre au film, et transforme la guimauve du boys band en balade enivrante. On parle du grain de la voix comme du grain de l’image. Partir un jour n’en manque pas. Juliette Armanet et François Rollin n’ont pas la même technique mais font passer la même émotion, celle que seul procure un comédien se glissant dans la peau d’un personnage. Un père qui chante Mourir sur scène en épluchant des patates dans sa cuisine, ça pourrait être ridicule. C’est déchirant.

Quant à l’aspect musical, il pose la question de sa pertinence. Quel intérêt de faire chanter – voire massacrer – des tubes comme « Paroles » (Dalida), « Donne-moi ton corps baby » (K.Maro), « Le Loir-et-Cher » (Delpech) ou « Pour que tu m’aimes encore » (Céline Dion), si ce n’est pour servir de béquilles émotionnelles voire faire du remplissage.

Dans une réalisation très maîtrisée, avec un souci remarquable du détail, et des petites inventions de mise en scène, cette artiste polymorphe, qui manie aussi bien le dessin que la caméra, laisse toute la place à ceux qu’elle filme, à leurs histoires et à la vie qui se déploie sous l’œil de sa caméra. Une vie qu’elle met en scène dans une alternance de mouvements de caméra chorégraphiques et de cadres fixes particulièrement bien composés.

La France est le pays de la gastronomie, de la chanson et du cinéma. Et de l’amour bien sûr. Il n’est jamais trop tard pour faire une roue arrière pour séduire une fille.

On a hâte de découvrir ce que ce regard singulier nous réserve.

TAPIS ROUGE

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