La Palme d’or du Festival de Cannes a été remise samedi à « Une affaire de famille » du réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda, a annoncé le jury présidé par Cate Blanchett.
Première palme d’or japonaise depuis « L’Anguille » de Shohei Imamura en 1997, « Une affaire de famille » raconte l’histoire d’une famille qui vivote et chaparde dans les magasins, qui recueille une fillette maltraitée.
« A chaque fois que je viens ici, que je suis invité au Festival de Cannes, je me dis que c’est vraiment un endroit où l’on reçoit beaucoup de courage », a souligné Hirokazu Kore-Eda.
« Je ressens aussi de l’espoir, l’espoir peut-être que grâce au cinéma les gens qui habituellement s’affrontent, les mondes, les pays qui s’affrontent, peuvent peut-être se rejoindre. Je vais donc accepter, recevoir ce courage et cet espoir que j’ai reçus ici », a-t-il ajouté.
Girl a été récompensé par plusieurs prix dont la Caméra d’Or, qui récompense le meilleur premier film toutes sections confondues.
La reconnaissance obtenue au festival de Cannes par le film » Girl « , du jeune réalisateur belge Lukas Dhont (26 ans). Le long-métrage, qui raconte l’histoire vraie d’une adolescente née garçon qui rêve de devenir ballerine, a été récompensé par plusieurs prix sur la Croisette dont la Caméra d’Or, qui récompense le meilleur premier film toutes sections confondues.
L’acteur principal, Victor Polster, dont le jeu d’acteur a été salué par le prix d’interprétation dans la section « Un Certain Regard » du Festival de Cannes. « Girl » a bénéficié du soutien public du Fonds audiovisuel de Flandre.
Spike Lee – Grand Prix pour Blackkklansman, « On vit une époque dangereuse, qui fait peur. Mais je pense que Cannes est le lieu idéal pour lancer mon film vers le monde. Je crois qu’il peut tous nous sortir de notre désastre mental. Il va aider à revenir vers la vérité, la bonté, l’amour et non la haine. »
Prix mise en scène pour Cold War – Pawel Pawlikowski, « Les images en soi ne veulent pas dire grand-chose. Il faut qu’elles aient du sens. On sculpte chaque scène pour donner du mouvement aux images. C’est un cinéma qui fonctionne par plasticité, par images, plus que par dialogues. La Palme d’or était bien au-dessus de mes espoirs. Quand on tourne, c’est même la dernière chose à laquelle on pense. »
Palme d’or spéciale pour Livre d’image au Jean-Luc Godard, « Tout est différent chez lui, c’est pour ça qu’il a un prix spécial. Mais je ne crois pas que ça changera quoi que ce soit dans son regard. Il n’y a rien à comprendre dans son film. Il ne faut pas toujours d’explication, il faut prendre, embrasser, comme un enfant de six ans. Comme lui. Le film va être vu, mais peut-être pas là où on l’attend. Comme lui. »
Prix d’interprétation masculine au Marcello Fonte pour Dogman, « Avant de prendre le prix, je voulais en profiter au maximum. J’ai donc compté jusqu’à trois, comme on devrait parfois le faire avant de parler. J’ai grandi dans une déchetterie. Quand la pluie tombait sur le toit en tôle, je pensais à des applaudissements. Donc, ceux de ce soir m’ont rappelé mon enfance. »
Prix d’interprétation féminine pour Ayka au Samal Yeslyamova, « Quand on tourne pendant cinq ans dans le froid, la neige, on pense juste à réussir les scènes. Jamais aux récompenses. »
Le prix du jury pour Capharnaüm au Nadine Labaki, « Quand j’étais petite, je disais à mon père qu’un jour, j’irais à Cannes. Cela l’amusait. C’est une fierté énorme d’avoir réalisé mon rêve et le sien, mais j’ai des sentiments mitigés à cause des enfants. J’espère que ce film va ouvrir le débat grâce à cette récompense. Ces six mois de tournage ont en tout cas changé ma vie. »
Le prix du jury pour Capharnaüm au Nadine Labaki
More Stories
Fini la comédie ! Confidences à Dalida
Paris rend hommage aux victimes du 13-Novembre, neuf ans après
Notre coup de coeur… » coup de poing » à FAMILIA pour cette 47 ème édition