GABRIEL MIHAI
Les grandes puissances sont parvenues à un accord sur le climat. Trump a obtenu un communiqué qui «prend acte» de la sortie annoncée des USA des accords de Paris.
La déclaration finale adoptée après deux jours de sommet sous haute tension à Hambourg en Allemagne, marqués en permanence par des manifestations souvent violentes, porte la marque des controverses entre la nouvelle administration américaine et le reste du monde.
Concernant le climat, le G20 a pris acte de la sortie des États-Unis de l’Accord de Paris de lutte contre le réchauffement climatique, et de l’isolement du pays sur la question: tous les autres pays considèrent dans le texte que cet accord international est «irréversible».
Dans le même temps, les États-Unis de Donald Trump obtiennent l’assentiment du G20 pour mener une politique divergente.
Le texte dit qu’ils vont aider d’autres pays dans le monde à «avoir accès et à utiliser des énergies fossiles».
Une politique largement à contre-courant de l’objectif de l’ONU d’une économie moins gourmande en carbone, même s’il est précisé par le G20 que ces énergies fossiles seront utilisées de manière «plus propre».
Concernant le climat, le G20 a pris acte de la sortie des Etats-Unis de l’Accord de Paris de lutte contre le réchauffement climatique, et de l’isolement du pays sur la question: tous les autres pays considèrent dans le texte que cet accord international est «irréversible». «Là où il n’y a pas de consensus, le communiqué final souligne les divergences», a déclaré la chancelière Angela Merkel.
Dans le même temps, les Etats-Unis de Donald Trump obtiennent le blanc-seing du G20 pour mener une politique divergente. Le texte dit qu’ils vont aider d’autres pays dans le monde à «avoir accès et à utiliser des énergies fossiles».
Une politique largement à contre-courant de l’objectif de l’ONU d’une économie moins gourmande en carbone, même s’il est précisé par le G20 que ces énergies fossiles seront utilisées de manière «plus propre».
Concrètement, il s’agit surtout pour les États-Unis de vendre leur gaz de schiste.
Les États-Unis ont notamment fait miroiter aux pays de l’Europe de l’Est, qui cherchent à réduire leur dépendance énergétique à l’égard de la Russie, la vente de gaz liquide américain.
Ce point du compromis a fait l’objet d’âpres débats car plusieurs pays redoutent «un effet de contagion», souligne un diplomate.
Le pésident français Emmanuel Macron a souligné qu’il «espérait» encore «convaincre» son homologue américain de revenir sur sa décision de sortir de l’accord de Paris sur la lutte contre le réchauffement climatique. Assurant qu’il ne «désespère jamais de convaincre», le chef de l’Etat français a enchaîné lors de sa conférence de presse de clôture du G20 à Hambourg: «donc je vous confirme que j’espère le convaincre».
Le président français a également annoncé qu’il allait réunir le 12 décembre un nouveau sommet sur la lutte contre le réchauffement climatique, deux ans après l’accord de Paris, à l’issue de la COP21.
Le président russe Vladimir Poutine a parlé d’un compromis «optimal» sur le climat et son homologue français Emmanuel Macron a dit ne pas avoir perdu espoir de «convaincre» Donald Trump, qu’il verra à Paris le 14 juillet, de changer un jour d’avis. Le chef de l’Etat a annoncé convoquer un sommet sur le climat en décembre en France, deux ans après l’Accord de Paris.
En matière commerciale, le président américain inquiète depuis des mois ses principaux partenaires par ses velléités protectionnistes, son slogan permanent sur «l’Amérique d’abord» et ses menaces de taxes douanières contre la Chine ou l’Europe dans l’acier ou automobile.
Au sommet du G20, les États-Unis ont accepté finalement, après avoir rechigné, de se rallier dans la déclaration finale à une condamnation du «protectionnisme». Une tradition de ce forum qui répète depuis des années cette antienne.
Le rôle de «surveillance» de l’Organisation mondiale du commerce, souvent critiquée dans le passé par l’administration américaine, est également endossé.
Mais en échange, le forum des vingt plus grandes économies mondiales reconnaît pour la première fois le droit des pays victimes de pratiques de dumping de recourir à «des instruments légitimes de défense commerciale».
Les États-Unis ne sont pas les seuls à se féliciter de cette évolution.
Le président Emmanuel Macron en particulier mène une bataille en plaidant pour une «Europe qui protège» au niveau européen, notamment en matière commerciale à l’égard de la Chine.
«Cela reflète assez bien la position qu’on défend, lutte contre le protectionnisme et lutte contre le dumping, c’est une position qui nous va bien», résume une source proche de la présidence française.
Le G20 de deux jours a été pour le reste marqué par la toute première rencontre entre Donald Trump et son homologue russe. Le président américain a qualifié samedi cet entretien de «formidable».
Donald Trump a par ailleurs enfoncé samedi un nouveau coin entre Européens en promettant au Royaume-Uni un accord commercial «très, très rapidement», alors qu’en principe Londres n’a pas le droit de conclure pareil traité tant qu’il n’est pas sorti de l’Union européenne (UE).
Ce G20 restera quoi qu’il arrive comme le plus tendu et électrique de l’histoire tant à l’intérieur des salles de réunion qu’à l’extérieur.
Les protestataires anti-G20 – 20 000 personnes – continuaient à défiler samedi dans les rues de Hambourg après de violents affrontements depuis jeudi entre manifestants et police.
Selon les forces de l’ordre près de 200 policiers ont été légèrement blessés.
Certains quartiers de la ville offrent un spectacle de désolation, avec voitures calcinées et restes de barricades.
Donald Trump a félicité samedi Angela Merkel, qui assure la présidence du G20, pour son travail formidable» malgré les manifestations.
La chancelière allemande fait néanmoins l’objet de sévères critiques dans son pays, où il lui est reproché d’avoir organisé un tel sommet en plein centre-ville.
«À Hambourg, l’État a échoué», assène samedi le journal le plus lu d’Allemagne, Bild, «cette débâcle est aussi sa débâcle».
Lors d’une conférence de presse tenue à l’issue du sommet du G20, le 8 juillet à Hambourg, le président russe Vladimir Poutine a annoncé avoir fait part à Donald Trump de la volonté de la Russie de s’impliquer dans une coopération avec les Etats-Unis pour améliorer la cybersécurité mondiale. Il a lié ce projet à la nécessité d’éviter les «ingérences».
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