Les « gilets jaunes », qui arborent ces vestes fluorescentes que chaque automobiliste doit détenir en cas d’accident, dénoncent la hausse des prix du carburant, les taxes et la baisse du pouvoir d’achat.
Chaos sur les Champs-Élysées, de nombreux incidents ont eu lieu samedi 24 novembre, entre casseurs s’étant infiltrés dans le cortège et forces de l’ordre.
Ce mouvement, qui se revendique apolitique, bénéficie d’un fort soutien populaire, en dépit d’une érosion de la mobilisation : plus de 106 000 manifestants ont été recensés à travers toute la France – dont 8000 à Paris – contre un total de 282 710 samedi dernier, selon le ministère de l’Intérieur.
Dès le milieu de la matinée et jusqu’en fin d’après-midi, des manifestants se sont opposés aux forces de l’ordre en jetant des projectiles et en construisant des barricades, que gendarmes et policiers antiémeutes repoussent à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau.
Dans la capitale, 24 personnes ont été blessées, dont cinq membres des forces de l’ordre. Quelque 130 manifestants ont été placés en garde à vue en France. À Paris, 69 personnes ont été interpellées, selon un bilan de la préfecture de police dans la soirée.
Barricades incendiées, fumée noire, feux tricolores arrachés, pavés descellés, canons à eau… Envahi de gaz lacrymogène, le quartier des Champs-Élysées a en effet été le théâtre d’incidents violents tout au long de la journée.
Les manifestants espéraient pouvoir s’approcher de l’Élysée en descendant la célèbre avenue, encore pleine de touristes et de badauds. Au rond-point des Champs-Élysées, frontière infranchissable, le cordon policier a cette fois-ci tenu. Mais la situation a très vite dégénéré : de jeunes gens au visage souvent masqué par des foulards et capuches, disséminés dans le cortège, font face aux forces de l’ordre, essayant d’aller au contact.
Tirs de grenades lacrymogènes et jets des canons à eau ont répondu aux tirs de mortiers d’artifice et jets de projectiles de toutes sortes : bouteilles, pavés, planches… La place est envahie par les fumées irritantes. Les manifestants fuient dans les rues adjacentes ou reculent vers l’Arc de Triomphe.
Sur la place, des barrières métalliques de chantier sont arrachées pour servir de barricades improvisées au milieu de « la plus belle avenue du monde ». Des projectiles pleuvent sur les casques et boucliers des CRS ou gendarmes mobiles. Ces derniers chargent à plusieurs reprises. En fin de matinée, le rond-point est évacué, petit à petit les manifestants refluent vers l’Arc-de-Triomphe.
Après 20 heures, la tension restait vive sur l’avenue et dans certaines rues alentours, avec encore des petits groupes mobiles de personnes, certaines cagoulées, qui continuaient de « harceler » les forces de l’ordre ou d’incendier des barricades.
Le président a exprimé sa « honte » face à ces incidents, dénonçant ceux qui ont « agressé » les forces de l’ordre et « violenté d’autres citoyens ».
Honte à ceux qui les ont agressées. Honte à ceux qui ont violenté d’autres citoyens et des journalistes. Honte à ceux qui ont tenté d’intimider des élus. Pas de place pour ces violences dans la République ». Par ces mots, Emmanuel Macron a vivement condamné les violences qui ont émaillé la mobilisation des « gilets jaunes » ce samedi 24 novembre à Paris.
Les gilets jaunes ont manifesté devant le ministère de l’Economie à Bercy mais aussi la place de la Bastille, dans une marche pacifique.
Un appel à l’organisation d’une autre manifestation le 1er décembre est apparu sur Facebook. Son but : pousser le chef de l’Etat à démissionner.
«Acte 3 Macron démissionne !» : un événement Facebook appelant à la tenue d’une nouvelle manifestation parisienne sur l’avenue des Champs-Elysées a été créé ce 24 novembre. Organisé par un groupe nommé Les Gilets jaunes.
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