Forte mobilisation ce samedi 17 novembre contre la hausse du prix du carburant et la baisse du pouvoir d’achat en France. Le mouvement des gilets jaunes a réuni plus de 282 000 personnes selon Christophe Castaner. Au total, en fin d’après-midi, le ministère de l’Intérieur recensait 227 blessés dont 6 graves. À 19 heures, 117 interpellations et 73 gardes à vue avaient été décomptées en France.
Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui soutient fortement le mouvement contre la hausse des prix des carburants et plusieurs élus de gauche, ont dénoncé ce samedi une « manipulation des chiffres de participation » concernant la mobilisation des « gilets jaunes ».
Les «gilets jaunes» n’ont pas réussi à bloquer la France, comme ils le voulaient. Mais tout le territoire a été touché par leurs actions, ce qui marque un succès certain pour ce mouvement, parti des réseaux sociaux et organisé en dehors des partis politiques et des syndicats.
Dans la matinée, plusieurs incidents graves ont eu lieu sur des points de blocage dans le pays. Une manifestante de 63 ans a été tuée en Savoie par une conductrice qui emmenait sa fille chez le médecin. Alexandrine, la fille de la manifestante tuée ce samedi matin en Savoie lance un appel au calme. « Je veux vraiment que les gens ne se laissent pas submerger par la colère. Ça n’amène jamais rien de bon », a-t-elle déclaré sur RTL.
Mais plusieurs représentants politiques ont apporté leur soutien.
Laurent Wauquiez, le chef de LR, a participé à une manifestation au Puy-en-Velay: il a appelé Macron à comprendre et «corriger ses erreurs». Des élus du Rassemblement national étaient également présents aux côtés des «gilets jaunes».
«Je souhaite que cette mobilisation permette une prise de conscience et que le gouvernement entende ce que les Français ont à lui dire», a déclaré sur franceinfo Olivier Faure, premier secrétaire du PS.
Un motard de la police, positionné à un carrefour dans le cadre de la sécurisation de la mobilisation des «gilets jaunes» à Strasbourg, a été hospitalisé après avoir été percuté par un véhicule samedi vers 15H20, a-t-on appris auprès de la préfecture.
A Dijon, de 5.000 à 6.000 «gilets jaunes» ont tenté de rejoindre le Zénith mais la manifestation a dégénéré et les fonctionnaires de police ont dû intervenir.
A Quimper, deux policiers ont été blessés après qu’un automobiliste a volontairement chargé les fonctionnaires. Le conducteur a été interpellé.
En milieu d’après-midi, les manifestants de la capitale se sont rassemblés sur les Champs-Élysées et la tension était palpable autour du palais de l’Élysée, de Concorde et de la place Beauvau. Des manifestants ont même tenté de dresser des barricades. Bloqués par des CRS qui les empêchent d’avancer, les manifestants ont tenté de faire entendre leurs arguments, regrettant que les premiers s’en prennent à eux.
Les manifestants ont navigué pendant plusieurs heures entre les Champs Élysées, la rue du Faubourg Saint-Honoré, où se trouve le Palais de l’Élysée, et les axes alentour.
400 personnes sur la place de la Concorde à Paris, en phase de décrue, ont fait savoir les autorités, qui se félicitent que « le dispositif de bouclage du palais présidentiel a parfaitement fonctionné ». « La priorité est la gestion de la fin de la manifestation : on est en phase de décrue : aucun blessé, ni dégradation », a annoncé le préfet de police de Paris.
Des citoyens libres qui, par le biais des réseaux sociaux, se parlent directement entre eux et s’adressent sans intermédiaires aux médias ; des gens engagés qui s’organisent en « comités locaux »… Bref, une manière très « nouveau monde » de s’exprimer.
Lors du point presse, Christophe Castaner a redit « son respect pour les manifestants » dont beaucoup « ont eu une attitude bon enfant », avant de tenir des propos très durs sur les manifestations non-déclarées, là où se sont concentrés les incidents. « Le gouvernement a entendu le message », insiste-t-il. « Si je suis comme chaque membre du gouvernement attaché au droit de manifester, je suis encore plus attaché au respect du droit, des femmes et des hommes, qui ont été blessés, insultés », a également déclaré le ministre de l’Intérieur.
Le ministre de l’Intérieur a également insisté « sur la transparence totale des chiffres, donnés au fur et à mesure », et appelle les manifestants à rentrer chez eux pour des raisons de sécurité.
Àce moment-là 200 points de blocage n’ont pas encore été levés. Des opérations de blocage sont en cours, notamment à l’embranchement avec l’A13. Les manifestants déclarent vouloir prolonger leur mobilisation dans la soirée et ce dimanche.
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