Depuis la naissance des gilets jaunes, plusieurs secteurs ont profité de ce mouvement multiforme pour également faire valoir leurs revendications : c’est le cas notamment pour les transporteurs routiers, les lycéens, les étudiants et les agriculteurs.
Deux semaines après le début du mouvement inédit et hétéroclite de protestation des « gilets jaunes », la sortie du conflit s’annonce compliquée pour le gouvernement, qui en panne d’interlocuteurs au sein de ce mouvement sans leader, a tardé à répondre à des revendications multiformes.
Gilets jaunes, chauffeurs routiers, lycéens, étudiants, agriculteurs, ambulanciers, avocats … etc., la liste des secteurs qui rejoignent la contestation s’allonge avec des revendications spécifiques.
Par sécurité, le plateau du Téléthon, initialement organisé les 7 et 8 décembre à la Concorde, est délocalisé dans un studio en région parisienne.
Le Téléthon, marathon caritatif télévisuel en faveur de la recherche contre les myopathies, sera finalement déplacé dans les studios de France Télévisions, en région parisienne. Cette décision a été prise par la préfecture de police de Paris, en raison des nombreux débordements dus au mouvement des « gilets jaunes » dans la capitale, et notamment sur les Champs-Élysées et la place de l’Étoile.
Les deux bulles déjà installées seront donc démontées à indique la chaîne. Pour sa 32e édition, le Téléthon, qui prévoit 30 heures d’émission entre les 7 et 8 décembre, sera vraisemblablement installé dans l’un des studios de France Télévisions.
Dans un communiqué, France Télévision évoque seulement « des studios en région parisienne. » Le groupe d’audiovisuel public ne souhaite pas spécialement détailler sa logistique. « Nous ne souhaitons pas tellement communiquer l’exact dispositif, afin de protéger les sites, explique son service communication. Nous aurions préféré faire autrement, mais c’est ainsi : on est capable de tenir une antenne dans des circonstances particulières, et c’est plutôt rassurant. »
Le Téléthon n’est pas le seul événement à voir son organisation bouleversée par les mouvements de gilets jaunes.
La SPA, qui organisait son « Noël des animaux », les 8 et 9 décembre, place de la République, à Paris, a également dû annuler l’événement par mesure de sécurité, conservant toutefois ses autres stands, ailleurs en France.
Le marché de Noël d’Avignon devait ouvrir en fin de semaine prochaine, mais les dégradations de ce samedi dans le centre-ville en marge de la manifestation des gilets jaunes a dissuadé les commerçants. Les annulations s’accumulaient, les organisateurs ont décidé de tout annuler.
À Paris, samedi, l’Élysée redoute l’arrivée de « factieux », de « putschistes » avec qui, moratoire ou pas, aucun dialogue n’est possible.
Car les informations qui remontent de Beauvau ne sont pas rassurantes. Paris pourrait voir converger des ultras, armés, venus pour « casser » et « tuer », insiste l’Élysée qui cherche à dissuader tout rassemblement de gilets jaunes à Paris samedi.
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a invité «les gilets jaunes raisonnables» à ne pas se rassembler à Paris samedi, et a promis d’accroître la mobilisation des forces de l’ordre en France. Les Républicains demandent le retour de l’état d’urgence, «seule mesure» qui permettrait selon eux de prévenir le retour des violences.
Le gouvernement craint aussi une extension de la colère à d’autres secteurs. Mardi, de nouveaux incidents ont éclaté devant des lycées de la région parisienne, et Marseille reste particulièrement touchée.
Ce mercredi 5 décembre, le syndicat de police Vigi a déposé un préavis de grève illimitée à partir du samedi 8 décembre, jour de mobilisation des « gilets jaunes ».
La date n’est évidemment pas anodine puisqu’elle marque le quatrième acte de mobilisation des « gilets jaunes », qui sont désormais soutenus par cette organisation syndicale des forces de l’ordre. « Les revendications portées par le mouvement des ‘gilets jaunes’, nous concernent tous », est-il estimé dans le communiqué de Vigi.
Le préavis concerne les personnels administratifs, techniques, scientifiques et ouvriers d’État du ministère de l’Intérieur. Et Vigi explique ce choix : « Sans les adjoints techniques et ouvriers cuisiniers, les compagnies de CRS peuvent être immobilisées. Sans les adjoints administratifs, des services peuvent fermés. Sans les ouvriers d’état l’entretien de bâtiments et de véhicules ne pourront plus être fait ».
Selon un sondage (réalisé avant l’annonce du moratoire) BVA pour La Tribune, 70% des Français considèrent que le report des taxes, annoncé mardi 4 décembre par Édouard Philippe, permet d’envisager la fin des « gilets jaunes ». Pourtant, des barrages sont toujours en place et la mobilisation s’annonce encore forte samedi 8 décembre.
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