GABRIEL MIHAI
Le président français Emmanuel Macron a assisté vendredi à la cérémonie d’adieu à l’hôtel des Invalides.
Après la disparition de Jean d’Ormesson dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 décembre, à l’âge de 92, la Nation a rendu hommage à l’académicien, décédé d’une crise cardiaque à Neuilly-sur-Seine, au cours d’une cérémonie à l’hôtel des Invalides.
Emmanuel Macron a fait vendredi l’éloge du bonheur lors d’une cérémonie d’hommage national à Jean d’Ormesson. Il a célébré une parenté d’esprit entre l’écrivain et Montaigne, Diderot, La Fontaine, Chateaubriand, Pascal et Proust.
Face au cercueil de l’académicien recouvert du drapeau tricolore, le président français a évoqué «l’essence même de la France: l’amour de la littérature et l’amitié pour les écrivains» et «ce que la France a de plus beau et de plus durable: la littérature», le chef de l’État a déposé « un simple crayon à papier » sur le cercueil de l’académicien.
«La France est ce pays complexe où la gaieté, la quête du bonheur, l’allégresse, qui furent un temps les atours de notre génie national, furent un jour, on ne sait quand, comme frappés d’indignité», a dit Emmanuel Macron.
«On y vit le signe d’une absence condamnable de sérieux ou d’une légèreté forcément coupable. Jean d’Ormesson était de ceux qui nous rappelaient que la légèreté n’est pas le contraire de la profondeur mais de la lourdeur», a-t-il ajouté.
«C’est cette clarté qui d’abord nous manquera», a ajouté le chef de l’Etat, qui a déposé un crayon sur le cercueil, symbole du lien entre la France et ses écrivains, une invitation formulée par Jean d’Ormesson de son vivant.
Homme de lettres au verbe brillant et à l’oeil espiègle, Jean d’Ormesson vécut dans et par les livres. Issu de la noblesse de robe, fils d’ambassadeur, le comte «Jean d’O» fut aussi journaliste et chroniqueur.
Normalien, licencié de lettres et d’histoire, agrégé de philosophie, il fut récompensé par plusieurs prix littéraires et entra dans la prestigieuse «Pléiade» en avril 2015. «Les honneurs, je les méprise, mais je ne déteste pas forcément ce que je méprise», disait avec une inaltérable malice «L’Immortel».
Jean d’Ormesson a sorti son premier livre L’Amour est un plaisir en 1956. Son premier succès est arrivé avec son ouvrage Au revoir et merci. En 1971, avec La Gloire de l’Empire, il fut récompensé par le Grand Prix de l’Académie française. Puis l’écrivain a été élu à l’Académie française en 1973 avant de passer quelques années en tant que directeur du Figaro.
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